
Une centaine de riverains du quartier de Lanriec se sont rassemblés, vendredi 4 novembre 2022, sur le parvis des halles à Concarneau (Finistère) pour demander le retrait du pylône installé, sans concertation, jeudi 20 octobre aux abords des maisons.
Pas de slogans, pas de mot plus haut que l’autre. Juste une colère froide et rentrée. Vendredi 4 novembre, une centaine de riverains de Toulmengleuz, de Kerose et de Kerancalvez (Concarneau), toutes générations confondues, sont montés au créneau sur le parvis des halles pour dire leur totale opposition à l’installation de l’antenne 5G pour le compte de l’opérateur Free, jeudi 20 octobre, dans le quartier de Lanriec.
Une antenne montée en une journée qui a donné le vertige à plus d’un, stupéfaits de découvrir sans avoir été prévenus, un pylône haut de 38 mètres devant leur maison, sur un terrain privé appartenant à la crêperie Chez Mam’Breizh.
« Implantation sauvage »
« Nous sommes contre cette implantation sauvage, rappelle fermement Christelle Bodenan, habitante de Toulmengleuz. Les habitants sont avides de savoir pourquoi cette antenne a été installée. Ils sont très fâchés de la manière dont elle a été implantée, sans concertation aucune. Nous n’avons eu aucune information de la maire et aucun dossier sur ce projet (l’autorisation a été donnée par la mairie le 2 février 2022) n’est accessible en ligne sur le site de la mairie. Les riverains sont déçus de voir une verrue s’installer dans le paysage. Ils ont quasiment tous vue sur cette antenne, sans compter la perte de valeur de leur bien immobilier. Ils craignent pour leur santé. »
Hélène Derrien, élue sur la liste Concarneau solidaire et durable, souhaite pour sa part que, concernant l’implantation des antennes relais, « la réglementation soit revue afin qu’il y ait une concertation avec la population, avec des enquêtes préalables au niveau sanitaire. Il faut appliquer le principe de précaution. Et surtout que les communes aient leur mot à dire ».
Le collectif, qui réunit une dizaine de personnes, a lancé une pétition en ligne qui avait recueilli vendredi plus de 320 signatures. Ils ont d’ores et déjà été reçus par le service de l’urbanisme. Un rendez-vous est programmé avec le maire, Marc Bigot, mardi 8 novembre : « Nous allons lui demander le démantèlement de cette antenne, assure Christelle Bodenan. Et lui rendre compte du nombre de signatures recueillies durant ce rassemblement. »
Catherine GENTRIC