Le comité de défense de l’hôpital du Porzou à Concarneau (Finistère) dénonce le manque de moyens et les horaires restreints des urgences. Il demande l’élargissement des horaires d’ouverture mais également l’arrivée du nouveau scanner.
Hélène Derrien, membre du conseil d’administration du comité de défense de l’hôpital de Concarneau (Finistère) a dressé vendredi 28 février 2025, lors de l’assemblée générale, un tableau du fonctionnement actuel de l’établissement. Elle est également au conseil d’administration de l’hôpital dans le collège des usagers. Mais cette position ne lui donne pas accès à toutes les informations : « On n’arrive pas à avoir le nombre de postes affectés aux services, ni par exemple le nombre de médecins aux urgences. Nous n’obtenons pas d’informations régulières. »
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« Des horaires de bureau »
Les urgences du Porzou fonctionnent aujourd’hui « avec des horaires de bureau », de 9 h à 19 h, en semaine. « Nous demandons un élargissement des plages horaires, au moins l’été. La direction nous répond qu’ils réfléchissent. » Les moyens des urgences sont en baisse dans toute la Cornouaille. Une ligne de Smur a été supprimée, il n’en reste que deux pour couvrir un territoire de Crozon à Pont-Aven. Certaines missions du Smur sont désormais assurées à Concarneau par une équipe paramédicale d’urgence composée de deux infirmiers, dont un anesthésiste.
Manque de scanner
Les urgences de Concarneau sont par ailleurs plombées par le manque de scanner. Cet outil est aujourd’hui indispensable au fonctionnement des urgences. Dès que le médecin en a besoin, il faut donc transporter le patient à Quimper. « Ces nombreux transports pèsent sur l’activité des pompiers. Nous avons mené une longue bataille pour obtenir un scanner. Il fait partie des investissements prévus par le Ségur de la santé. »
Il devrait ainsi arriver d’ici 2027. Ce nouvel équipement va permettre de répondre aux besoins du territoire – « tant aux médecins qu’aux habitants » soulignait dans nos colonnes le 21 janvier dernier Pascal Hutin – et d’anticiper un accroissement de ces derniers, dû à l’augmentation démographique.
80 adhérents au comité de défense
Un certain nombre de nouveaux aménagements ont vu le jour à l’hôpital : une nouvelle pharmacie, des chambres mortuaires rénovées, un bâtiment regroupant tous les soins de suite et de réadaptation de Concarneau, Quimper et Saint-Yvi, soit 178 lits. « Mais ce centre n’est plus sous gestion hospitalière, il dépend de l’Ugecam », précise Hélène Derrien.
Au niveau des consultations, il reste très difficile d’obtenir des soins dentaires ou une consultation d’ophtalmologie ou de dermatologie. Par contre, un cardiologue est arrivé.
Marie-Andrée Jérôme, présidente du comité de défense, a dressé un bilan des actions. L’association compte 80 adhérents, dont quinze nouveaux. « Nous avons besoin de sang neuf au conseil d’administration », explique-t-elle. Le comité a monté une pièce de théâtre, A vot’santé, pour diffuser son message. La pièce, mise en scène par la comédienne Véronique Moreau, a été jouée plusieurs fois en Bretagne, avec succès.
Parmi les actions à venir, une conférence avec Pierre Caillaud-Croizat, petit-fils d’Ambroise Croizat, le fondateur de la Sécurité sociale, le 23 mai, au Sterenn de Trégunc, et une conférence, le 21 mai, toujours au Sterenn.
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