Un jeune animateur bénévole de l’Action catholique de Lesneven (Finistère) est en détention provisoire depuis octobre 2023. Il sera jugé devant la cour criminelle du Finistère, d’ici la fin de l’année 2025, pour viols sur un enfant, membre de cette association.
Par Coline PAISTEL & Eloïse LEVESQUE.
Il était animateur auprès des enfants de l’Action catholique de Lesneven (Finistère). Evan Calvez, 22 ans, sera jugé « lors de la première session du second semestre 2025 » devant la cour criminelle du Finistère, à Quimper, pour viols sur un de ces enfants. Un petit garçon âgé de 9 à 11 ans au moment des faits.
L’Action catholique de Lesneven est une association d’éducation populaire fondée en 1930, organisant de nombreuses activités pour enfants et adolescents, de 5 à 16 ans : camps, fêtes du jeu… Evan Calvez en était l’un des animateurs bénévoles, entre 2018 et son arrestation en 2023.
En détention provisoire
Entre 2021 et 2023, le jeune homme alors âgé de 18 ans à 20 ans, est accusé d’avoir violé à de nombreuses reprises un petit garçon. Lui imposant également de visionner des films pornographiques alors qu’ils dormaient ensemble. Ces viols auraient eu lieu dans une caravane et au domicile des grands-parents du petit garçon.
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En 2022, en plein repas de famille, l’enfant a simulé une scène à caractère sexuel, « choquant toutes les personnes présentes ». C’est ce que les juges de la chambre de l’instruction de Rennes ont détaillé, jeudi 10 avril 2025, alors que le cas d’Evan Calvez était évoqué dans le cadre d’une demande de prolongation de sa détention provisoire.
« Il voulait initier le petit garçon »
C’est cet acte qui a alerté la famille. « Lors de son interpellation, l’accusé a reconnu les faits, disant qu’il voulait initier le petit garçon, rapportent les juges. Il reconnaît une contrainte physique et morale sur l’enfant. » Son expertise psychiatrique n’a décelé « ni trouble ni abolition, mais un déni de la réalité et une tendance au clivage ». Selon son avocate : « Il a reconnu des faits graves et a pris conscience de l’interdit, qu’un enfant ne peut pas consentir à une relation sexuelle. »
Evan Calvez aurait dû être jugé avant la fin du mois d’avril mais l’engorgement de la cour d’assises du Finistère « n’a pas permis d’audiencer l’affaire dans les délais requis ». Ce procès pour viol sur un mineur de moins de 15 ans, agression sexuelle et corruption
se tiendra donc du 2 au 4 juillet 2025 à Quimper, d’ici là, l’accusé fait l’objet « d’un suivi psychiatrique et psychologique en détention ».
Contactée, Christine Grimonprez, trésorière de l’Action catholique des enfants de Lesneven, l’affirme : « Rien ne s’est passé à l’ACE. Cela s’est passé dans le cadre familial. Evan Calvez était un ami de la famille. » Elle ajoute : « Dans le fonctionnement de l’association, cela n’aurait pas pu arriver. On a les enfants en club le samedi après-midi. Les animateurs ne sont jamais seuls avec un enfant. »
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