À Plonéour-Lanvern (Finistère), des familles confrontées à l’autisme se regroupent afin de remédier à leur isolement. Elles souhaitent aussi la création d’une structure d’accueil adaptée en bigoudénie.
L’autisme n’est pas une maladie.
Virginie Le Meur, présidente de la toute nouvelle association de Plonéour-Lanvern (Finistère), Les Joyeux Penn Kalet de l’autisme et du handicap, pose d’emblée un constat et une revendication. Nos enfants sont différents et il faut faire en sorte qu’ils puissent vivre comme tout le monde dans notre société en favorisant leur autonomie et en remédiant à l’isolement des familles.
Dix familles ont déjà rejoint le bureau. Avec pudeur, elles évoquent le quotidien des parents confrontés à l’autisme et au handicap de leurs enfants, jeunes adultes pour la plupart. La vie sociale est compliquée, entre les traitements, la problématique de l’accueil dans des structures adaptées et malgré le travail des aidants familiaux et du personnel spécialisé »,
soulignent les membres du bureau.
Créer une structure d’accueil dans le pays bigouden
Les Joyeux Penn Kalet veut permettre aux familles d’échanger des informations et offrir des moments de convivialité et de partage. Eric Roudaut, trésorier, résume les objectifs associatifs : Il s’agit de représenter les adhérents auprès des pouvoirs publics afin de faire valoir les intérêts des personnes handicapées ou atteintes d’autisme pour une meilleure insertion sociale. Nous souhaitons aussi mener des actions de sensibilisation, permettre des moments d’échanges, des activités ou animations ».
La volonté de l’association se concentre aussi sur la création, dans le pays bigouden, d’une maison permettant l’accueil des personnes en situation de handicap. De telles structures, des Instituts médico-éducatifs (IME) ou des foyers de vie, existent à Briec, Plomelin, Landudec ou Kerlaz. Elles permettent un suivi afin de soulager la vie de famille et celle des fratries face à certaines difficultés dans la relation »,
précise la présidente.
Les parents ou aidants ont seulement 90 jours de répit par an à cause du manque de moyens ou de personnel,
ajoute-t-elle. Il faut se battre tous les jours pour mieux vivre ensemble, pour offrir à ces jeunes adultes une prise en charge de leur handicap.
Tous espèrent que l’appel à l’ouverture d’une nouvelle structure pour jeunes adultes sera entendu et que d’autres familles rejoindront leur collectif.
Les Joyeux Penn Kalet de l’autisme et du handicap, rue Pierre Loti à Plonéour-Lanvern. Adresse émail : assopennkalet@gmail.com.
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