De 1901 à 2024… Saupiquet, c’est 123 ans d’histoire à Quimper (LT.fr-8/12/24)

Une ouvrière de l’usine Saupiquet, à Quimper, au travail en 1972. (Coll. Arch. Mun. Quimper, 9 Fi-1-2)

C’est une usine discrète mais emblématique de Quimper. Le 20 décembre 2024, le site de Saupiquet va progressivement cesser son activité, jusqu’à fermer définitivement ses portes au Moulin-Vert. La fin d’une histoire, commencée en 1901 dans la cité de l’Odet.

En 2028, elle aurait dû célébrer ses soixante ans de présence dans le quartier du Moulin-Vert, à Quimper. Il n’en sera finalement rien. À cette date, l’usine Saupiquet aura depuis longtemps fermé ses portes. La fin d’une histoire, intimement liée à celle de la cité de l’Odet.

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Des légumes au départ

Pour comprendre la présence de l’entreprise à Quimper, il faut remonter à la fin du XIXe siècle. Avec un saut à Nantes, d’abord. C’est là, en 1877, qu’Arsène Saupiquet ouvre sa première conserverie spécialisée dans la sardine. En 1891, il fonde la société anonyme de conserves Saupiquet. Dix ans plus tard, le tout premier site quimpérois sort de terre sur quelque 14 000 m², au 57, de l’actuelle rue de la Providence, là où se trouve désormais le Cinéville. Mais pas pour travailler le poisson.

L’ancienne usine Saupiquet, immortalisée dans les années 1920. Difficile, sur cette image, de reconnaître le secteur de La Providence…
L’ancienne usine Saupiquet, immortalisée dans les années 1920. Difficile, sur cette image, de reconnaître le secteur de La Providence… ((Coll. Arch. Mun. Quimper, 4 Fi 662))

À l’origine, « il s’agit d’une conserverie de légumes », informe Bruno Le Gall, responsable des archives municipales et communautaires. « 80 % de l’activité était consacrée aux légumes. Le maquereau était travaillé l’hiver pour occuper le personnel », expliquait en 2018 celui qui dirigeait alors le site, Jean-François Boyard.

L’incendie de 2001

À la Providence, l’usine va rester en exploitation pendant plus de soixante ans, précise aussi Bruno Le Gall. Mais comme tant d’autres, l’entreprise va quitter le quartier « après la naissance en 1960 du Grand Quimper, qui permet de créer de nouvelles zones industrielles et des zones d’aménagement concerté, en périphérie », ajoute l’archiviste. En 1968, l’usine prend donc ses quartiers dans la zone de Kergolvez.

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Lorsque Saupiquet cède Cassegrain (racheté en 1966) à Bonduelle en 1986, l’entreprise va définitivement se spécialiser dans le poisson. Une entreprise, rachetée par le groupe italien Bolton en 2000… Un an avant l’incendie qui va ravager une partie de l’usine quimpéroise.

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Source: https://www.letelegramme.fr/finistere/quimper-29000/de-1901-a-2024-saupiquet-cest-123-ans-dhistoire-a-quimper-6719309.php

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