Dimanche 11 juin, plusieurs collectifs convergeront vers Nantes contre les projets de sablières dans le département et rejoindront la mobilisation Hosto debout, hostile au projet du nouveau CHU.
Depuis trois ans, la Tête dans le sable se mobilise contre les projets d’extension des carrières GSM et Lafarge à Saint-Colomban (Loire-Atlantique). Avec d’autres structures (1), l’association a créé le collectif Fin de carrière 44, en 2021, qui dénonce des projets similaires dans le département : l’ouverture de carrières de sable à Soudan et Grand-Auverné, la réouverture d’une carrière de granulats à Guémené-Penfao, l’implantation d’une centrale d’enrobage à Puceul.
« Ces pratiques extractivistes exercent des pressions immenses sur le vivant et le dégradent, considère Benjamin Boileau, membre de la Tête dans le sable. Ils vident nos campagnes de leurs ressources pour urbaniser la ville et ensuite rejeter les déchets de construction chez nous . Nous sommes le tiers-monde de la métropole. Ce sable extrait sert également au maraîchage industriel, qui accapare des centaines d’hectares depuis ces dernières années. » Les militants demandent un moratoire sur les projets en cours.
À vélo, en voiture, en tracteur
Ce dimanche 11 juin, une manifestation au départ de Saint-Colomban (9 h, au Redour) et d’Héric (midi, zone de l’Érette), pour rejoindre à vélo, en voiture ou en tracteur, Nantes et la mobilisation du collectif CHU, actions, santé, baptisée l’Hosto debout, portée par des syndicats et des politiques hostiles au nouveau CHU (2). Une manifestation est annoncée, à midi, au miroir d’eau.
« On dénonce l’argent mis dans une belle vitrine alors qu’on ne pourra pas se faire soigner dignement, explique Margot Medkour, leader de Nantes en commun. Ça fait un moment qu’on discute de la convergence de ces deux luttes, qui subissent la métropolisation. Le déménagement du CHU va libérer du foncier à Nantes pour des logements. Pour les construire, il faut du béton, donc du sable extrait aux alentours et qui appauvrira les sols. »
Dimanche, les différents collectifs se retrouveront au miroir d’eau, à Nantes. La veille, samedi 10 juin, les associations contre les projets de sablières organisent une table ronde sur les problématiques de l’extractivisme, à 17 h 30, à l’Ambazada, à Notre-Dame-des-Landes.
(1) Le Cri du bocage soudanais, le collectif Carrière du Tahun, les Soulèvements de la terre, le Collectif anti-méthanisation industrielle en Loire-Atlantique.
(2) Comme la CGT, FSU, des Insoumis, élus écologistes et citoyens, Attac, etc.
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