
France : la désindustrialisation continue
2025, une année noire pour l’industrie en France ?
Au premier semestre 2025, 83 sites industriels ont fermés pour 60 ouvertures soit un solde négatif de 23 fermetures. Déjà fin 2024, de grandes entreprises comme Michelin Valeo ou ArcelorMittal avaient annoncé des fermetures de sites.
Depuis 2023, 300 plans de licenciements ont été comptabilisés affectant plus de 200 000 emplois (pertes d’emplois directs et induits).
Le contraste entre ces données et le projet volontariste de réindustrialisation porté par le Président Macron interroge. D’autant que la balance commerciale manufacturière ne s’améliore pas dans un contexte de faible croissance de la production en France.
Le programme d’accélérer la réindustrialisation (présenté en 2023) ne porte manifestement pas ses fruits. Les derniers accents martiaux du Président de la République laissent à penser que l’industrie de l’armement reste la dernière carte à jouer pour la réindustrialisation. De la part d’un président qui a fait partie de la fine équipe qui a déstructuré le GIAT pour le vendre à des intérêts allemands, cette orientation ne manque pas de sels.
La dernière idée à la mode : attirer le plus grand nombre de centres de données possibles avec comme argument l’énergie électrique française abondante et peu chère. Le lien avec l’industrie n’est pas clair hormis la nécessité de mettre en service de nouveaux réacteurs nucléaires.
Mais enfin, comment la grande bourgeoisie française, qui a conduit de manière obstinée la désindustrialisation du pays, peut prétendre aujourd’hui réparer ses propres dégâts ?
Voilà une question désagréable qu’étrangement personne ne pose.
Donc, malgré toutes les déclarations du pouvoir, la désindustrialisation continue. Selon l’observatoire Trendeo1, cette perte de substance industrielle ressemble à une lame de fond. Les fermetures de sites au premier semestre 2025 concernent l’automobile, l’imprimerie, les produits métalliques et l’agro-alimentaire. Depuis l’année dernière, le solde net d’ouvertures/fermetures d’entreprises est négatif. Si des annonces sont faites d’ouvertures de sites dans le domaine de la transition énergétique avec les fabriques de batteries, il semble que le processus soit en voie d’essoufflement compte-tenu des difficultés du marché de l’automobile électrique. L’annonce par Renault de l’ouverture de 400 embauches à Douai, concerne des intérimaires. Cette annonce est contestée par le secrétaire du syndicat CGT Renault Douai qui y voit un tour de passe-passe : « cette nouvelle rotation en 3/8, soit une demi-équipe de nuit à la rentrée, se fera non pas avec de nouvelles recrues, mais avec les quelque 2 400 salariés actuels que compte le site de Douai » et d’ajouter : “L’ensemble des chefs d’équipe font le tour pour savoir qui souhaiterait travailler de nuit.”
Nouveaux médicaments : La Chine prend la tête
Dans le secteur hautement profitable des médicaments, la Chine prends la tête de l’innovation. Cela se traduit entre autre par les dépôts de brevets. Instruments de protection de la propriété intellectuelle, les brevets mesurent aussi la course à l’innovation technique des pays industrialisés. Les statistiques mondiales (chiffres 2023), sans surprise, respectent la hiérarchie industrielle mondiale : ainsi, la Chine avec 1,6 million de brevets déposés devance largement les Etats-Unis (516 000), le Japon (471 000), la Corée du Sud (290 000) et l’Allemagne (132 000). La France, septième mondiale derrière l’Inde, a déposé 51 000 brevets.
Un autre élément intéressant à noter quand la réindustrialisation est à l’ordre du jour : la Chine est le pays qui dépose la plus faible par de ses brevets à l’étranger (130 000) alors que les pays de l’OCDE en déposent plus de la moitié à l’étranger. Ce contraste montre l’internationalisation des systèmes productifs des pays de l’OCDE mais aussi pourrait expliquer l’affaiblissement à terme de leur système industriel national puisque leur innovation se déploie hors des frontières.Instruments de protection de la propriété intellectuelle, les brevets mesurent aussi la course à l’innovation technique des pays industrialisés. Les statistiques mondiales (chiffres 2023), sans surprise, respectent la hiérarchie industrielle mondiale : ainsi, la Chine avec 1,6 million de brevets déposés devance largement les Etats-Unis (516 000), le Japon (471 000), la Corée du Sud (290 000) et l’Allemagne (132 000). La France, septième mondiale derrière l’Inde, a déposé 51 000 brevets.
Un autre élément intéressant à noter quand la réindustrialisation est à l’ordre du jour : la Chine est le pays qui dépose la plus faible partie de ses brevets à l’étranger (130 000) alors que les pays de l’OCDE en déposent plus de la moitié à l’étranger. Ce contraste montre l’internationalisation des systèmes productifs des pays de l’OCDE mais aussi pourrait expliquer l’affaiblissement à terme de leur système industriel national puisque leur innovation se déploie hors des frontières.
Coupures d’électricité Paris : le point de vue de la CGT énergie-Paris
Début juillet 2025, certains usagers “des beaux quartiers” et des bâtiments administratifs parisiens sont privés d’électricité. Des journalistes qui s’emparent de l’affaire expliquent l’origine de ces coupures par des chaleurs estivales “exceptionnelles”. Ces défaillances du réseau géré par ENEDIS, ne sont pourtant pas nouvelles. Elles sont même bien connues par les travailleuses et les travailleurs de la distribution.
Le syndicat CGT rappelle que : » Depuis plusieurs décennies, les différences thermiques (souvent de fortes chutes de température après des journées de canicule) dilatent des équipements enterrés appelés Jonctions de Transition Rubanées (JTR). Ces accessoires, qui permettent la liaison entre l’ancienne technologie de câble (appelée câble papier) et la nouvelle (appelée câble synthétique), se rompent sous l’effet de leur dilatation et coupent l’alimentation électrique haute tension. En 2014, une importante panne dans le 14ᵉ arrondissement, liée au « claquage » de ces JTR, a poussé ENEDIS (appelé ERDF à l’époque) à renforcer son organisation de travail pour le renouvellement du réseau parisien.«
Le fait que les travaux n’est pas été fait pour éviter ces pannes résulte de choix politiques.
Ces JTR pourraient être supprimés en remplaçant la totalité de l’ancien câble papier, qui représente aujourd’hui 75 % de la technologie du réseau parisien. Cette solution pourrait résoudre les problèmes de coupures de courant, puisque le claquage des JTR est à l’origine de plus de 50 % des pannes à Paris.
Cependant, les décisions d’investissement de l’entreprise, privatisée depuis les années 2000, favorisent les intérêts de la classe dominante. Chaque année, les sommes versées à l’actionnaire unique (EDF) ne cessent d’augmenter, atteignant 1,25 milliard d’euros en 2024. ENEDIS prévoit une distribution de dividendes de 3 milliards d’euros entre 2025 et 2027, soit 65 % des résultats de l’entreprise. Pourtant, ce n’est pas ce choix qui a été fait par ENEDIS, mais celui de compter sur les salariés en les mobilisants sous forme d’astreintes avec une motivation financière.
La colère monte
L’insatisfaction est grande. Nos camarades travailleuses et travailleurs d’astreinte de la distribution électrique ont de grandes difficultés à se loger ou à prétendre à des logements décents. Certain·es collègues ont dû être hébergé·es d’urgence puisqu’ils dormaient dans leur voiture, d’autres ont reçu la visite d’huissiers de justice pour défaut de paiement de leur employeur, certains habitent très loin de leur lieu de travail, etc.
Après plusieurs mobilisations éparses sur les sites de travail, de multiples interventions de la CGT Énergie Paris et plusieurs demandes infructueuses d’ouverture de négociations, la direction refuse toute discussion et laisse la situation se dégrader, sans proposer la moindre amélioration ni initiative pour une résolution durable.
Pire encore, au lieu de reconnaître les difficultés liées au logement, elle discrédite les agents d’astreinte en les présentant comme des privilégiés – sous prétexte qu’ils sont logés dans la capitale a moindre frais–, minimisant ainsi leurs conditions de travail exigeantes et le lien entre la nécessité de service et cet arrangement financier.
Comme toujours dans ce mode de production capitaliste, au dogme absolu de la diminution des coûts de production s’ajoute un mépris de classe : Il leur est insupportable de voir des ouvrières et des ouvriers en bleu de travail, issus des quartiers populaires, bénéficier de logements inaccessibles à certains cadres.
La goutte d’eau
Selon la CGT énergie Paris, ce qui a fait basculer la situation vers une grève, c’est :
- Le choix de la direction nationale d’exclure les agentes et les agents d’astreinte de l’obtention d’une prime vie chère pour 2025, sous prétexte qu’ils bénéficient déjà d’une compensation via leur logement ;
●Le passage à une astreinte à durée limitée (5 ans maximum) pour les nouveaux arrivants.
● Le passage à une astreinte à durée limitée (5 ans maximum) pour un agent déjà en poste. »
La maîtrise de l’organisation et de l’outil de travail a permis aux travailleuses et travailleurs de maintenir la pression : grève du zèle, dissuasion des renforts nationaux, solidarité entre travailleuses et travailleurs, contestation juridique des maintiens en poste, soutien d’autres services en grève, etc.
Victoire des travailleuses et des travailleurs
Sous la pression de sa hiérarchie, elle-même submergée par les appels d’usagers (majoritairement issus de la classe dominante) privés d’électricité, le directeur parisien a dû céder et engager des négociations avec les représentants de la CGT ENERGIE PARIS. L’ensemble des revendications portées par les agentes et les agents ont finalement été acceptées par une direction à genoux.
Conclusion
Même si la météo a fortement participé à ces pénuries, c’est bien la lutte de classe qui en est à l’origine. L’ampleur et la portée des coupures ont secoué les hautes instances de la direction d’ENEDIS qui se sont empressé de reconsidérer les travailleuses et les travailleurs, seul producteur de richesse, et de résoudre leur propre contradictions.
Le directeur parisien, lui, répète qu’il “ne cède pas face à la pression ou aux menaces”. Pourtant, ce sont bien les luttes qui l’ont contraint à agir. Un avis qu’il risque de revoir d’ici la fin de son mandat qui le dresse face à l’ensemble des collègues représenté par le syndicat CGT ENERGIE PARIS.
Usagers de l’électricité et du Gaz le gouvernement va vous voler votre accès à l’énergie
Suite à une disposition adoptée dans la loi de finance 2025, le gouvernement a décidé d’augmenter la TVA sur les factures d’électricité et de gaz, notamment sur les abonnements, en passant de 5.5% à 20% dès le 1er août 2025.
Cette augmentation brutale sera un nouveau coup dur pour les usagers, déjà confrontés à une précarité énergétique croissante liée à des factures de plus en plus conséquentes. Cette décision est un vol manifeste du droit d’accès à l’énergie pour tous.
En prétendant se conformer à des directives européennes, le gouvernement Bayrou agit en réalité pour alourdir la facture des ménages et remettre en cause le principe d’un service public de l’énergie accessible à tous. En agissant ainsi, c’est renier le principe même de reconnaissance de biens de première nécessité que représentent l’électricité et le gaz.
Lorsque les prix montent, le gouvernement tape dans le budget de l’état pour atténuer les effets. Lorsque les prix baissent, il augmente la TVA, et ce sont les usagers qui paient ! Autrement dit, d’une main, il prend l’argent des contribuables pour atténuer les effets du marché et de l’autre les citoyens contribuent par l’augmentation de la TVA.
Un joli tour de magie qui va faire entrer plus de 1,5 milliards d’euros dans les caisses de l’Etat !
Il faut exiger que la tva à 5,5 % soit appliquée à toute la facture d’électricité et de gaz.
18 septembre Lavera ( Bouches-du-Rhône) Initiative par les jeunes pour les jeunes de la FNIC CGT
Une initiative pensée par les jeunes, pour les jeunes de la FNIC CGT ! Pour la FNIC-CGT : « Il s’agit de démontrer que notre CGT, forte de ses 130 ans d’existence, est l’organisation de classe et de masse pour l’avenir. La FNIC CGT veut organiser ses jeunes syndiqués pour qu’ils soient le tranchant de l’épée du combat de classe ! La jeunesse dans les usines, les ateliers et partout ailleurs doit être à l’avant-garde de la lutte. Le collectif jeunes de notre Fédération veut pouvoir se rassembler avec l’ensemble des jeunes syndiqués pour échanger, débattre et partager un moment fraternel.«
Réorganisation brutale au Centre Hospitalier de Nice
La direction du Centre Hospitalier de Nice a de nouveau présenté, devant le Comité Social et Économique (CSE), son projet de réorganisation des services de bio-nettoyage, de logistique d’étage et de transport/brancardage sur l’hôpital l’Archet.
Selon la CGT, qui s’oppose fermement à ce projet, La direction veut imposer sans débats et sans concertation avec les équipes concernées son projet et sans respecter les instances représentatives du personnel. Ce plan n’a qu’un seul objectif : « faire des économies sur le dos du personnel et au détriment de la qualité du service public.«
Pour la CGT : « cette réorganisation est une nouvelle attaque contre les métiers hospitaliers, et constitue un pas de plus vers la précarisation et la casse des services publics hospitaliers, ce qui se traduit par le redéploiement des équipes à travers des modifications d’horaires, et la suppression/fusion de postes. »
La CGT appelle à la mobilisation !
Face à cette offensive, la CGT refuse de baisser les bras et appelle à l’action des personnels. Elle appelle tous les agent.e.s, syndiqué.e.s ou non, à se mobiliser massivement pour défendre leurs conditions de travail et rappeler à la direction que le personnel hospitalier n’est pas une variable d’ajustement !
Avignon : la CGT Spectacle se mobilise contre les coupes budgétaires envisagées dans leur secteur.
Notamment lors de l’annonce du gel du budget de la part collective du « Pass culture » qui implique la participation de l’Etat, des collectivités et des territoires dans son financement. La réduction ou l’annulation d’activités culturelles aurait des conséquences catastrophiques sur la rémunération et la conservation des statuts d’intermittent du spectacle avec toute la précarité que cela sous-entend pour les artistes. L’autre projet de la ministre la culture, R.Dati et du gouvernement Bayrou, serait la création d’une holding réunissant toutes les rédactions éditoriales sous une direction unique. R. Dati persiste à vouloir faire adopter ce projet par le Sénat alors qu’il a été refusé au Parlement! En voulant faire accepter ce projet, c’est la pluralité et la liberté des opinions de la presse qui sont mis en danger avec de probables suppressions d’emplois.
La CGT et la CGT Spectacle se sont mobilisées (manifestations, meetings, concerts militants). Elles ont déposé un préavis de grève jusqu’au 26 Juillet concernant le déroulement du Festival d’Avignon et elles encouragent à boycotter les spectacles présentés aux ministres du gouvernement et appellent à la démission de la ministre de la Culture, R. Dati.
Solidarité Palestine : Halte à la répression lors des initiatives sur le Tour de France
Depuis le départ du Tour de France, le 5 juillet, les militantes et militants présents pacifiquement sur le parcours pour dénoncer la présence de l’équipe Israël Premier Tech dans la course et pour exprimer un soutien au peuple palestinien ont été victimes de violences policières inédites et particulièrement graves. À Lille, le 5 juillet, des citoyens et citoyennes, membres de l’Association France Palestine Solidarité, qui manifestaient pacifiquement ont été nassé·es, contrôlé·es et fouillé·es. Des drapeaux rangés dans des sacs ont été saisis par des policiers en armes … À Caen, le 9 juillet, d’autres membres de l’AFPS ont été gazés et jetés à terre. Une banderole a été lacérée de coups de couteaux et détruite, des drapeaux palestiniens ont été volés ainsi que des keffiehs tandis que d’autres objets personnels ont disparu. Des policiers qui se sont livrés à ces violences ont affirmé qu’ils avaient reçu la consigne qu’aucun drapeau ou marque de soutien à la Palestine ne soit visible sur le parcours du Tour de France. À Flers, le 10 juillet, une dizaine de militants sont été interpellés et là aussi des drapeaux palestiniens ont été confisqués au prétexte que « le port de signes religieux est interdit lors de compétitions sportives ».
Ainsi, la complicité du gouvernement avec les crimes d’Israël éclate au grand jour.
Cette connivence dans la répression a permis à Sylvan Adams, le patron de cette équipe qui soutient ouvertement l’expulsion des Palestiniens de leurs terres de se féliciter de n’avoir vu aucun drapeau palestinien sur le Tour de France.
750 emplois menacés, l’intersyndicale de NovAsco redoute la liquidation judiciaire
C’est par un communiqué que l’intersyndicale (CGT, CFDT, CFE CGC) de Novasco a alerté sur la situation critique de l’entreprise sidérurgique. Présente à Hagondange, Custines, Dunkerque et Saint-Étienne, la société est menacée de liquidation, mettant en péril des centaines d’emplois. Anciennement Ascometal, la société a été reprise en juillet 2024 à la suite d’une procédure de redressement judiciaire, par Greybull Capital. Le plan de relance ambitieux, avec 175 millions d’euros d’investissements. Mais le plan de relance est resté lettre morte, seulement 1,5 million d’euros ont été injectés, sans compter sur le retard au versement de fonds publics promis.
Une procédure de conciliation est en cours à la demande de l’Etat, mais aucun repreneur sérieux ne s’est manifesté. L’intersyndicale appelle l’État à prendre ses responsabilités pour éviter la disparition d’une aciérie électrique décarbonée.
Grève chez Delphram à Evreux
Les salariés craquent et dénoncent leurs conditions de travail, depuis le jeudi 26 juin une quarantaine d’ employés manifestent quotidiennement leur mécontentement. Ils ont choisi de se poster à l’ entrée de l’usine
sans toutefois la bloquer. suite à l’échec des négociations annuelles obligatoires ( NAO ), l’entreprise ayant proposé une revalorisation des salaires allant de 1 à 1,5 %, loin des 5 % exigés, sans compter la prime réclamée par syndicats et salariés. Ce mouvement va au – delà des attentes salariales et témoigne également d’un » ras le bol général » : surcharge de travail, demande accrue de polyvalence, horaires étendus et sous investissement dans les équipements. » On nous demande toujours plus » confie un gréviste. De son côté la direction se justifie par l’absence de bénéfices du site d’Evreux… l’indigence intellectuelle du patronat d’aujourd’hui se confirme : toujours les mêmes arguments ad nauseam. A moins qu’il ne s’agisse de mépris pour une classe ouvrière affaiblie depuis quarante ans.. Hélas ce ne sont pas les propos policés de S. Binet suite à la nouvelle salve de F. Bayrou qui changeront la donne.
120 postes menacés chez Outinord (Saint-Amand les Eaux), les salariés sont mobilisés devant le tribunal
Les salariés d’Outinord (Saint-Amand-les-Eaux) étaient nombreux au tribunal de Valenciennes, mardi 15 juillet 2025. Depuis avril, l’entreprise est engagée dans un Plan de sauvegarde de l’emploi qui supprime 120 des 140 postes de la société, qui aurait été rachetée. Ludovic Bouvier, responsable régional de la CGT Métallurgie explique des éléments du dossier : « On est au tribunal de Valenciennes pour exiger que la direction remette l’ensemble des documents demandés par l’expert puisqu’il y a une expertise qui est engagée par le CSE ». Il poursuit : « La direction fait de la rétention d’information, (…) ce qui fait que pour le moment l’expert ne peut pas rendre de rapport puisqu’il n’a pas l’intégralité des documents. »
Mais derrière ce PSE, se profile une vente de l’entreprise, c’est ce que confirme l’avocat du CSE s’adressant aux patrons de l’entreprise: » « Pourquoi au moment où vous êtes en train d’être quasiment fermé, au moment où on vous explique que vous êtes en déconfiture, il y a une opération de vente ? Une opération de vente qui consiste à céder votre entreprise en même temps que les trois-quarts du personnel sont virés. Franchement, ce n’est pas une situation banale quand une société est prétendument au bout du rouleau ! ».
Plan social à l’usine Tetra Pak de Longvic : échec des négociations, les salariés appellent à la mobilisation générale
Les salariés et la direction de Tetra Pak avaient jusqu’à ce mercredi 16 juillet pour se mettre d’accord sur un plan social. Tetra Pak veut fermer le site de l’usine à Longvic. Mais depuis l’annonce, les négociations sont compliquées entre les employés et la direction. Les propositions du PSE, le plan de sauvegarde de l’emploi, ne conviennent pas aux syndicats. C’est donc un « refus d’avis » qu’ils ont rendu. Ils appellent l’ensemble de leur personnel à venir se rassembler ce jeudi 17 juillet.
Novalix Romainville (Seine Saint-Denis): Une annonce de 78 licenciements secs sur un effectif de 115 salariés (communication de la FNIC-CGT et de la CGT 93.
« Les laboratoires Roussel Uclaf à Romainville ont été un site industriel de production pharmaceutiques majeur de corticoïdes et d’antibiotiques. Ces usines passées notamment entre les mains d’Aventis, seront définitivement fermées par Sanofi dans les années 2010. De l’activité Pharmaceutique il ne restera qu’un pôle technologique dédié notamment aux biotechnologies et aux biopharmacies. Le Site de Biocitech accueille plus de 200 salarié·es, reparti·es au sein d’une dizaine d’entreprises qui partagent entre elles des liens organiques. La plus importante de ces entreprises, Novalix, emploie 115 salarié·es. Sa pérennité est à présent gravement mise en cause.
Cette société spécialisée dans la recherche développement pharmaceutique dans le domaine de l’oncologie prévoit la suppression de 78 emplois ! La raison invoquée est la dénonciation d’un contrat de GALAPAGOS, qui pourtant courait jusqu’en 2028 ! GALAPAGOS qui était propriétaire de cette société avant de la céder à NOVALIX pour en faire son sous-traitant en matière de recherche & développement, trahit à présent ses engagements pour mieux se débarrasser de ses responsabilités d’employeur. Un coup de billard capitaliste qui reviendrait à se laver les mains de ses obligations concernant la sauvegarde de l’emploi ! Assez de ces manquements, ces fausses promesses, ces tambouilles financières qui détruisent des emplois ! Avec cette saignée chez NOVALIX, c’est tout l’écosystème du pôle qui est menacé, avec un risque à court terme de fermeture de BIOCITECH et la destruction de centaines d’emploi qualifiés. Nous sommes face à un enjeu de souveraineté sanitaire, les entreprises se gavent de crédits impôt recherche et continue de fermer des sites pour les délocaliser.
Ce dossier éclaire aussi sur des logiques financières dans la pharmaceutique, qui reviennent à investir de moins en moins dans les études, les tests, à raccourcir les procédures pour des mises sur le marché plus rapide afin de maximiser les profits. Sous-traitance, sous-investissement, délocalisation, gabegie d’argent public, financiarisation … nous refusons cette radicalisation capitaliste chimiquement pure, au détriment de l’emploi, de la recherche et de l’innovation comme bien commun !
Les salarié·es refusent ce scénario, préparé bien en amont et communiqué à la veille de la trêve estivale. Ils revendiquent le reclassement de tous les salarié·et L’arrêt du déménagement de l’outil de travail, qui s’organise alors que les informations et discussions avec les représentant·es des salarié·es sont toujours en cours ! Ils et elles exigent le remboursement des crédits impôt recherche et l’intervention de l’Etat pour contraindre GALAPAGOS à respecter ses engagements. Pour faire entendre ces exigences, les salarié·es organisent un rassemblement, le jeudi17 juillet. »
Monde
Indes : : Des dizaines de millions de travailleurs en grèves contre la réforme du code du travail
En Inde, des dizaines de millions de travailleurs se sont mis en grève le 9 juillet à l’appel de dix syndicats pour protester contre un ensemble de lois que le Parlement s’apprête à adopter. Ces lois visent à assouplir le droit du travail et a accélérer la privatisation des services publics. Rappelons comme le déclare Surya Prakash, secrétaire pour New Delhi d’un grand syndicat communiste : » La loi indienne n’est déjà pas appliquée dans de nombreux secteurs. Si l’on supprime le peu de code du travail existant, c’est un signe envoyé aux patrons pour leur dire qu’ils n’ont même plus à rendre de compte au gouvernement « .
Avec cette loi, le gouvernement d’extrême droite de Modī poursuit sa politique au profit de l’oligarchie capitaliste des grandes familles qui dirigent l’économie du pays. Il entend donner aussi des gages aux puissances occidentales. Le premier ministre indien veut faire de son pays le partenaire privilégié des États-Unis dans la région face à la Chine. Son bellicisme au Cachemire, ainsi que le recours à la médiation de Donald Trump, ont aiguisé les critiques de l’opposition mais aussi des fractions du camp de Modī au gouvernement. Face à Modi en déclin, les mobilisations, provoquées par la politique suprémaciste hindoue et pro-capitaliste de Modī, peuvent modifier le rapport de force face à un régime affaibli. La Fédération Syndicale Mondiale2 a apporté un appui complet à la lutte des travailleurs indiens.
L’Inde qui appartient au groupe des BRICS est un pays capitaliste qui essaie de se placer en partenaire des États-Unis pour contrer son puissant voisin la Chine. Là aussi pour assurer les profits capitalistes et l’accumulation du capital, le pouvoir expression des intérêts de la grande bourgeoisie monopoliste indienne s’attaque aux droits des travailleurs. Nous somme solidaires de leur combat.
Île Maurice : fermeture d’une usine textile, 470 salariés licenciés
L’île Maurice située près de l’île de la Réunion, traverse une période économique difficile. Plusieurs sociétés nationales ou privées sont confrontées à des difficultés économiques. Ainsi, en janvier, l’usine textile Star Knitwear a fermé ses portes jetant au chômage 470 salariés. Depuis, les 312 Mauriciens et les 158 étrangers qui y travaillé attendent toujours de toucher leurs salaires et les défraiements liés à la cessation d’activité. Selon la presse locale, Cette fermeture confirme qu’à l’île Maurice comme ailleurs, des entrepreneurs peu scrupuleux empochent les aides et n’hésitent pas à mettre la clef sous la porte à la moindre occasion. Ce dossier met également une loupe sur les conditions dans lesquelles vivent les salariés étrangers.
Selon le Président de la Confédération des travailleurs des secteurs public et privé (CTSP), Reeaz Chuttoo : « Ils ont tout perdu et attendent toujours leurs salaires. Même avec la vente des actifs, il n’est pas sûr qu’ils obtiennent grand-chose ». Il dénonce les conditions de vie des travailleurs étrangers. Ils étaient entassés dans des dortoirs insalubres.
Comme partout dans le monde, les travailleurs sont exploités et les patrons capitalistes n’ont qu’une boussole : le profit. Ils exploitent tous les salariés et plus particulièrement les immigrés. Ils touchent les aides des gouvernements et licencient sans vergogne.
2 https://www.wftucentral.org/solidarity-with-the-nationwide-strike-of-indian-workers-july-9th-2025/
°°°°
URL de cet article: https://lherminerouge.fr/echos-des-luttes-economiques-et-sociales-prc-21-07-21/