
TOUS CHEMINOTS !
Ces dernières semaines, DCI (Demande de Concertation Immédiate), permanences et simulateur de calcul, ont permis de faire bouger la direction. Alors que celle-ci refusait, jusqu’à présent, de répondre sérieusement aux revendications portées massivement par les cheminots de la Traction en renvoyant ce sujet à d’hypothétiques groupes de travail, les rencontres de ces derniers jours permettent d’obtenir certaines annonces.
Des rencontres en perspective !
Ces derniers jours, suite à une première réunion de conciliation ainsi qu’une DCI CGT tous services, la direction a acté une première table ronde sur la prime traction lors de la première quinzaine de juin.
D’ores et déjà, deux autres tables rondes ont été actées, elles auront lieu à la rentrée de septembre. Les mesures issues de ces trois rencontres pourraient se concrétiser lors d’un rendez-vous salarial (NAO) fixé en septembre.
Seul un rapport de force massif sera en mesure d’imposer l’ouverture de réelles négociations sur la refonte et la revalorisation des primes de traction sur la base du projet CGT, la création d’une grille unique statutaires-contractuels et l’amélioration des conditions de travail par la satisfaction des revendications locales.
La direction s’engage aussi à travailler sur la base d’un audit externe indépendant concernant les conditions de travail des conducteurs (commande). Ce premier groupe de travail métiers traction aura lieu le lundi 28 avril. Pour le moment, l’ordre du jour de cette rencontre est très loin de nos propositions et revendications.
Pour l’heure, les ADC (Agents De Conduite), quant à eux, ont fait leur calcul et revendiquent toujours la prime de traction CGT!
Dans ces conditions, il est urgent d’élever le rapport de force ! La convergence de cette lutte avec celle des ASCT (Agents de Service Commercial Train) est nécessaire pour être efficace et gagner le tous ensemble !
Pour la CGT, « toutes et tous cheminots » n’est pas qu’un slogan ! C’est pourquoi la Fédération et ses militants de la filière Traction appellent les ADC à une première séquence de grève à compter du 5 mai !
Nous appelons également l’ensemble des structures CGT à créer les conditions de l’unité en territoires par le dépôt de DCI dans les établissements pour porter les revendications locales d’emploi et d’organisation du travail.
Enfin, la Fédération appelle à la tenue d’assemblées générales dès le 5 mai pour évaluer le rapport de force, les avancées et définir de nouvelles étapes d’action.
Déposons et faisons déposer massivement dès aujourd’hui les DCI dès le 5 mai et faisons monter la température sociale d’un cran !
COMBAT POUR LE FRET SNCF PUBLIC !
De nombreuses batailles ont été menées sur le territoire sous l’impulsion de la CGT pour préserver les triages, les trafics, l’emploi cheminot.
Déjà fortement impacté par les politiques libérales, le transport ferré de marchandises a vu sa part modale s’affaiblir pour atteindre 10 % aujourd’hui, ce qui constitue une hérésie au regard des enjeux environnementaux auxquels nous sommes confrontés.
Gouvernement et Direction SNCF ont co-élaboré un plan de discontinuité pour répondre aux injonctions de la Commission européenne. La mise en place de ce plan a conduit à la liquidation de Fret SNCF.
Le choc a été violent pour les cheminots du Fret, pour autant la CGT des cheminots reste à leurs côtés. D’ailleurs, les cheminots de l’entité Hexafret ne s’y sont pas trompés en plaçant la CGT 1ère OS avec une progression de 2,3 % lors des dernières élections CSE qui se sont tenues du 10 au 17 avril.
La Fédération CGT a interpellé le ministre des Transports ainsi que la commissaire européenne chargée des transports pour exiger que l’entité Hexafret, nouvellement créée, puisse se repositionner sur l’ensemble des trafics dédiés sans délai. Ceci permettrait de regagner des trafics, de l’activité et mettrait en perspective des recrutements supplémentaires au Fret.
La Fédération a interpellé récemment des forces politiques pour remettre le sujet du Fret sur la table.
La CGT le réaffirme : elle ne laissera pas tomber la bataille sur le FRET PUBLIC SNCF pas plus qu’elle n’abandonnera le combat sur le retour à une entreprise publique, unique et intégrée : la SNCF.
ARCELORMITTAL FRANCE: POUR LE PROFIT DES ACTIONNAIRES, 636 EMPLOIS BROYÉS AUJOURD’HUI. ET DEMAIN ?
L’acier est nécessaire dans notre pays pour l’industrie automobile, les transports ou les structures énergétiques. Mais ArcelorMittal et ses actionnaires n’ont que faire de notre souveraineté nationale. Pour augmenter leurs dividendes, le groupe industriel va délocaliser en Inde et chez Donald Trump. Et rayer d’un trait, pour le moment, 636 emplois en France.
ArcelorMittal, ce sont 298 millions d’aides publiques en 2023. En 2024, ce sont aussi un bénéfice net de 1,3 milliards de dollars et 1,7 milliards de dollars versés aux actionnaires, notamment à la famille Mittal propriétaire de 40% du capital.
De François Hollande à Emmanuel Macron, de l’argent public a été versé à profusion sans aucune espèce de contrepartie sur l’emploi, comme sur la recherche industrielle.
La reconquête industrielle de la France, prônée aujourd’hui par le duo Macron-Bayrou, s’effondre une fois de plus. Une fois de trop.
LUBRIZOL : QUAND LA LUTTE PAYE !
L’ entreprise de la chimie, annonçait, début février 2025, la suppression de 169 postes, dont 145 sur les 367 du site de Rouen/Petit-Quevilly. C’étaient deux des cinq unités de production qui fermaient à Rouen, envoyées partiellement au Havre, un atelier au Havre ainsi que les services clients après-vente du siège se retrouvaient délocalisés à l’étranger. Sans attendre les négociations du PSE, les Camarades ont organisé la riposte : une première grève coordonnée entre les sites du Havre et de Rouen a duré huit jours et bloqué toute la production. Pour le syndicat CGT et les travailleurs de la production, il était hors de question de perdre leur travail, d’être jetés à la rue comme des malpropres, alors qu’ils n’avaient pas hésité à mettre leur vie en danger en tentant d’éviter le pire lors de l’incendie du site de Rouen en 2019. Incendie, rappelons-le, qui avait alors généré un dégagement de produits cancérigènes et mutagènes, de perturbateurs endocriniens, de produits toxiques, tous issus des 9 000 tonnes de produits qui s’étaient volatilisés dans l’atmosphère pendant des jours. La pression exercée par l’arrêt de travail organisé par la CGT, rééditée plusieurs fois lors des négociations, a permis de sauver les emplois de la production. Ceux qui se sont battus ont gagné face à une direction qui avait un plan de démantèlement de l’ensemble de la production à Rouen et au Havre, en commençant par frapper le site qu’elle considérait comme le maillon faible de la résistance. Les travailleurs, avec le syndicat CGT, leur ont montré que le rapport de force qu’ils avaient réussi à créer ainsi que leur détermination pouvaient inverser la donne.
Il reste néanmoins deux ombres au tableau :
- Les salariés des services clients vont effectivement être licenciés. Ils sont malheureusement la preuve que si on ne se bat pas tous ensemble, il est impossible de gagner. La lutte des ouvriers leur aura toutefois permis d’obtenir des indemnités de licenciement de 100 000 euros, alors que la direction prévoyait seulement 6 000 euros pour les salariés ayant plus de 20 ans d’ancienneté. Mais cette somme semble bien insuffisante quand on pense à l’avenir de la région, aujourd’hui sacrifié dans un vaste plan de fermetures d’usines.
- Les sous-traitants semblent être les laissés pour compte et, malgré l’intégration de certains de ces travailleurs chez Lubrizol, de nombreux autres risquent de rester sur le carreau.
CONTRE LA FERMETURE DES BUREAUX DE POSTE DE LA CROIX ROUSSE À LYON !
Le comité des usagers des services publics de la Croix-Rousse appelle les habitants à signer cette pétition pour demander à la Direction de la Poste de revenir sur la fermeture du bureau de poste des Terreaux dans le 1er arrondissement et de remettre en place les moyens et les horaires propres à garantir la pérennité du bureau de poste Flammarion du 4ème arrondissement.
Défenseurs du Service Public nous considérons que celui-ci ne doit pas sacrifier à la rentabilité, son objectif étant de répondre aux besoins des habitants (proximité, de communication, financiers). Le capital de la poste appartient à l’État pour l’essentiel (au travers de la Caisse des dépôts).
Après quatre bureaux fermés ces dernières années la poste annonce la fermeture de quatre nouveaux, à se demander si le critère d’efficacité de la Poste ne consiste pas dans le nombre de bureaux fermés.
La poste ne peut pas se cacher derrière la numérisation car les besoins de proximité demeurent considérables Le numérique ne peut suppléer au contact humain comme le stipule le projet de loi adopté en première lecture le 30 novembre 2023 au Parlement, qui vise à garantir un accueil physique et pas seulement numérique pour les usagers des services publics.
La Direction Régionale de la Poste, avisée d’un courrier recommandé de notre part, n’a pas jugé bon de le réclamer faisant preuve ainsi d’un mépris profond des usagers.
BISCUITERIE LU : FERMETURE DE L’USINE À CHÂTEAU-THIERRY (AISNE) !
« Aucun projet de reprise n’a pu aboutir » pour l’usine Lu à Château-Thierry
Le processus de reprise est clos. Telle est l’information qui a été annoncée, selon le groupe Mondelez, propriétaire de l’usine Lu à Château-Thierry, aux salariés. Aucun repreneur n’a été trouvé. Il y aurait eu une piste suivie jusqu’à ces jours qui, finalement, n’a pas abouti. On peut donc penser que, comme annoncé fin janvier 2024, il y a plus d’un an, l’entreprise sera fermée en fin d’année.
Rappelons qu’une manifestation avait eu lieu en ville le 16 février 2024, que la recherche de repreneurs devait se poursuivre jusqu’en fin d’année dernière mais se serait finalement prolongée jusqu’à ces jours-ci.
« Malgré l’intérêt initial manifesté par plusieurs entreprises, les contraintes techniques n’ont pas permis de concrétiser une solution de continuité d’activité », peut-on lire sur le site du groupe».
GRÈVE À THALES /MÉRIGNAC (GIRONDE) : LA PRODUCTION A REPRIS MAIS LES SYNDICATS DÉNONCENT DES MENACES CONTRE LES GRÉVISTES !
L’intersyndicale a alerté l’Inspection du travail, des managers exerceraient des pressions sur les salariés grévistes, avec du chantage à l’emploi, des menaces de déclassement, de plan social ou de délocalisation de la production
Après seize semaines de mobilisation dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO) sur le campus de Thales, à Mérignac, les salariés grévistes sont épuisés. « De nombreux représentants du personnel sont en arrêt maladie ou se sont mis en congés. La direction a profité de leur absence pour faire au minimum de l’intimidation contre des salariés et, au maximum, des violences psychologiques », dénonce Christophe Mentuy, élu CGT à Thales.
ORLÉANS (LOIRET) : LES INSPECTEURS DU TRAVAIL MANIFESTENT POUR DÉNONCER LA BAISSE DE LEURS EFFECTIFS !
Les inspecteurs du travail du Centre-Val de Loire, mais aussi des agents des services de la DREETS, direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités, étaient appelés à se réunir jeudi à Orléans. La CGT dénonce les difficultés croissantes liées au manque d’effectifs.
Ras la casquette !
Ils étaient une quarantaine, venus de toute la Région, réunis à Orléans jeudi à l’appel de la CGT. Pendant deux heures, ces inspecteurs mais aussi des agents de divers corps de métier de la DREETS (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités) ont échangé sur leurs difficultés, avant de manifester, vers midi, devant les locaux régionaux. « Notre constat est alarmant » déclare Luc Ingrand, représentant syndical CGT et lui-même inspecteur du travail dans le Loiret.
« Depuis dix ans, on a une baisse des effectifs notamment sur le terrain et ça a des implications sur les conditions de travail des agents mais surtout pour les citoyens. Il y a des champs d’économie qui ne sont plus contrôlés aujourd’hui : la cosmétique, l’immobilier, le funéraire par exemple » poursuit Luc Ingrand. « Pour ce qui est de la sécurité alimentaire, on connaît très bien les différents scandales qu’il y a eu ces dernières années. Les ministères communiquent beaucoup, demandent aux agents de se concentrer sur ces questions-là. Mais en fait, c’est impossible. On n’est pas assez. Sur l’inspection du travail du Loiret, on est 19, ça fait 15.000 salariés par agent de contrôle. Il faudrait le double, ou au moins retrouver les effectifs d’il y a dix ans. » Ces agents estiment que faute de moyens, ils ne peuvent assurer comme ils le voudraient leur mission de service public. Selon la CGT, 30 % des postes d’agents de contrôle ont été supprimés en quinze ans. Et pour cette année 2025, il est annoncé une suppression de 6 % des effectifs du côté des inspecteurs du travail.
« On s’excuse auprès des usagers qui nous disent ‘à quoi ça sert que je paye des impôts?' »
« Les moyens sont clairement insuffisants. On a de plus en plus de missions, aussi parce que les autres administrations également perdent des moyens. Les gens arrivent chez nous parce qu’ils ne trouvent des réponses nulle part ailleurs et qu’ils finissent par nous appeler » raconte Régis, assistant de contrôle et secrétaire à l’Inspection du travail en Loir-et-Cher. « On essaye de faire du mieux qu’on peut mais on n’a vraiment pas l’impression que la hiérarchie départementale, et encore ça peut aller, la régionale et derrière le ministère ne cherchent pas à ce qu’on ait les moyens de faire correctement notre travail. » Elise, venue elle de Touraine, raconte la surcharge de travail qu’elle subit, ainsi que ses collègues, en raison des vacances de poste ou des départs non remplacés. « On en arrive à des situations où on doit prioriser les urgences. C’est-à-dire que des gens nous disent que ça se passe très mal, qu’ils sont en souffrance, une souffrance bien réelle, mais on est obligé de leur dire : on ne peut pas vous prendre en charge. On s’excuse auprès des usagers qui nous disent ‘à quoi ça sert que je paye des impôts?’ Et en fait, on est bien d’accord avec ça, avec eux » déclare la jeune inspectrice du travail. Toutes ces difficultés vont être remontées à la DREETS mais aussi à la préfecture du Centre-Val de Loire, par courrier. Une délégation a également demandé une audience, auprès de la direction régionale, dans les locaux orléanais de la Cité Coligny.
GRÈVE DANS LE SECTEUR DE L’HABILLEMENT : STOP AUX PLANS SOCIAUX FINANCÉS PAR L’ÉTAT !
Ce sont plus de 4 000 emplois qui ont été supprimés rien qu’en 2023 dans le secteur de l’habillement (Pimkie, Kookaï, Gap, Burton, Jennyfer, C&A…), avec un total de 37 000 suppressions d’emplois sur 10 ans et dans le même temps les aides publiques aux entreprises continuent à être versées généreusement. Les aides publiques ne doivent plus être un élément comptable de trésorerie dont le patronat dispose à sa guise quand il ne les utilise pas pour licencier.
Rétablir des lois protectrices et justes est une urgence absolue sans quoi nous ne pourrons empêcher ni stopper l’hémorragie sociale qui sévit depuis quelques années. Les travailleuses et travailleurs n’ont pas à faire les frais des choix et/ou erreurs stratégiques du patronat. Cette injustice sociale doit cesser ! La Fédération CGT Commerce et Services appelle les salariés de l’habillement à se mettre en grève et à rejoindre le rassemblement qui se fera symboliquement dans un magasin de l’enseigne C&A, qui prévoit au travers d’un 8ème PSE des centaines de suppressions de postes.
GMD À CHÂTEAUROUX (INDRE) : 500 EMPLOIS MENACÉS APRÈS LE RETRAIT SURPRISE DU REPRENEUR DE L’ÉQUIPEMENTIER AUTOMOBILE !
Alors qu’un accord avait été trouvé entre GMD et le fonds d’investissement Otium Capital, ce dernier ne s’est pas rendu à la signature de l’acte de cession, laissant 500 salariés de l’Indre dans l’incertitude la plus totale.
C’est la douche froide pour les quelque 500 salariés des entreprises Eurocast et Eurostyle Systems, deux sous-traitants automobiles basés à cheval entre Châteauroux et le Poinçonnet dans l’Indre. Ils ont appris que le principal repreneur potentiel du groupe GMD auquel ils appartiennent, s’était retiré. Alors que la signature de l’acte de cession devait avoir lieu le 23 avril, ce dernier ne s’est tout simplement pas présenté et n’a donné » aucune explication« , relate Laurent Joly, délégué syndical CGT Eurostyle Systems et secrétaire du comité de groupe GMD.
C’est ce qui nous rend mal à l’aise vis-à-vis des salariés qui sont très inquiets. En l’espace de 12 heures entre le mardi soir et le mercredi matin : pas de son pas d’image.
« La crise de l’automobile est devant nous » !
Les 500 employés castelroussins sont répartis sur trois sites et deux marques. 130 dépendent de la fonderie Eurocast, les autres sont chez Eurostyle Systems, spécialisé en plasturgie. 200 travaillent au bureau d’études, et 170 à l’usine de production de pièces en plastique pour l’intérieur de voitures de chez Renault et Stellantis (notamment Peugeot et Citroën).
Sauf que GMD va mal. En 2018 déjà, le groupe avait échoué à trouver un repreneur et depuis décembre 2023. L’an dernier, GMD annonçait une chute du chiffre d’affaires d’Eurostyle Châteauroux, passé en un an de 30 à 25 millions d’euros.
« C’est une période difficile, les sites français font au minimum une journée de chômage partiel par semaine. Ça va faire plus d’un an qu’on n’a pas pris de projet majeur et les seules consultations sont pour des sites de GMD à l’international. Donc on voit bien que la crise de l’automobile est devant nous. Il y a déjà eu des sociétés en liquidation. Avec ce qu’il se passe à l’heure actuelle, on peut craindre des dégâts en termes d’emploi ici aussi », s’inquiète Alain Joly
Reste donc l’option du repreneur chinois, le groupe Sanarco, qui s’était aussi positionné sur le rachat du groupe, mais le temps presse. « Les discussions vont repartir pour encore 3 à 6 mois, mais il est urgent que GMD trouve un repreneur. C’est ce que nos clients Stellantis et Renault nous reprochent et c’est pour ça qu’ils ne nous affectent plus de nouveaux projets, à cause de notre situation financière bancale« .
GMD est l’un des plus gros équipementiers automobiles français. Le groupe, réparti sur une trentaine de sites dans le monde, emploie plus de 5 000 salariés dont 1 800 en France, sur 15 usines de production.
C.H.U DE GIEN (LOIRET) : LE SYNDICAT ET LES SALARIÉS DE L’HÔPITAL GIENNOIS ONT TENU UNE ASSEMBLÉE GÉNÉRALE, MARDI 29 AVRIL, POUR PROTESTER CONTRE LA MISE EN PLACE DU PLAN BLANC ET LA FERMETURE DE 26 LITS DE MÉDECINE SUR 53, DANS L’ÉTABLISSEMENT.
La CGT santé action sociale du Loiret et le syndicat CGT de l’hôpital de Gien ont organisent une assemblée générale, mardi 29 avril, entre 10 h 30 et 15 h 30, sur le site de l’hôpital de Gien. Salariés et syndicat se sont réunis, devant l’établissement, vers 11 h 30, pour faire entendre leur voix. L’objectif ? Distribuer des tracts aux patients et leur faire signer une pétition.
Quasiment la moitié d’un service fermé !
Syndicat et salariés dénoncent la fermeture de 26 lits de médecine sur 53, soit quasiment la moitié d’un service. « On arrive à 50 %, ça commence à faire beaucoup », regrette Christophe Guilbert, de la CGT.
Le responsable syndical craint que ces fermetures de lits créent un problème de santé publique. « L’hôpital, ce n’est pas une usine !« , lance-t-il. Il se souvient également de quand il a appris la fermeture de ces lits à ses collègues, qui pour certains travaillent ici depuis de nombreuses années : « Certains pleuraient, ils n’étaient pas bien…«
LA FRANCE BAT LE RECORD DRAMATIQUE DE SANS-ABRI : LA CRISE DU LOGEMENT S’ACCRAVE BRUTALEMENT !
En ce début de 2025, la France fait face à une situation alarmante concernant l’hébergement des personnes vulnérables. Le 30e rapport annuel de la Fondation Abbé-Pierre, publié le 3 février, dresse un tableau particulièrement sombre de la crise du logement qui s’aggrave dans l’Hexagone.
Une crise du logement qui atteint des sommets préoccupants !
Le constat établi par la Fondation Abbé-Pierre est sans appel : la France s’enfonce dans une crise du logement majeure. L’organisation, qui s’apprête à changer de nom pour devenir la Fondation pour le logement des défavorisés, révèle que tous les indicateurs sont au rouge. Le chiffre le plus alarmant concerne les personnes sans domicile fixe, dont le nombre atteint désormais un record de 350 000 individus, soit 20 000 de plus que les années précédentes.
Cette situation dramatique se traduit également par un nombre historique de décès dans la rue, le plus élevé jamais enregistré selon le rapport. À ces données s’ajoutent 19 000 expulsions locatives réalisées avec le concours des forces de l’ordre, un chiffre sans précédent. Plus inquiétant encore, plus de 100 000 personnes vivant dans des squats, bidonvilles ou campements ont également été expulsées.
Au total, ce sont 4 millions de Français qui sont considérés comme mal-logés, c’est-à-dire sans logement personnel ou habitant dans des conditions extrêmement difficiles. Par ailleurs, 12 millions de personnes se trouvent fragilisées par cette crise qui ne cesse de s’amplifier dans un contexte d’instabilité politique marquée.
Les personnes handicapées, première victime du mal-logement
Pour la première fois de son histoire, la Fondation consacre une part importante de son rapport annuel aux difficultés spécifiques rencontrées par les personnes en situation de handicap. Marie-Hélène Le Nédic, présidente de l’organisation, pointe du doigt « le manque de logements accessibles en raison d’importants retards dans la production et d’un habitat pensé pour les personnes valides ».
Cette population, qu’elle soit affectée par un handicap visible ou invisible, s’avère surreprésentée parmi les mal-logés. Le rapport souligne l’existence de « discriminations généralisées » auxquelles font face ces personnes sur le marché locatif privé. Cette publication intervient symboliquement à quelques jours du 20e anniversaire de la loi handicap de 2005, dont les promesses semblent loin d’être tenues.
Les failles d’une politique du logement insuffisante !
Le rapport de la Fondation met en lumière l’aggravation de l’embolie du parc locatif social. Avec 2,7 millions de ménages en attente d’un logement social, et seulement 400 000 attributions en 2023, le déséquilibre ne cesse de croître. L’association dénonce notamment le prélèvement annuel de 1,3 milliard d’euros sur les ressources des bailleurs sociaux, instauré en 2017, qui entrave considérablement leur capacité à construire et entretenir de nouveaux logements.
Face à l’urgence, la Fondation appelle le gouvernement à sortir de son « attentisme ». Elle regrette que le logement ne soit pas reconnu comme une priorité politique, comme en témoigne la baisse significative de l’effort public dans ce domaine, passé de 2,2% du PIB en 2010 à seulement 1,5% en 2023.
L’association critique également l’orientation actuelle des politiques publiques, où « les préoccupations économiques de relance de l’activité immobilière ont pris le pas sur la dimension sociale ». Elle plaide pour une refonte complète de l’approche, avec des mesures concrètes visant à soutenir les ménages modestes, à mieux réguler le marché locatif privé et à réduire l’artificialisation des sols, dans un pays où « la pauvreté progresse » et où « les inégalités s’approfondissent ».
IVECO-BUS / ANNONAY (ARDÈCHE) : DÉBRAYAGE POUR DÉNONCER DES CONDITIONS DE TRAVAIL DÉGRADÉES !
Mardi 29 avril, de 11 h à 15 h, la CGT a appelé les salariés d’Iveco Bus Annonay à un débrayage et un rassemblement devant l’entrée principale du site. À 11 heures, une cinquantaine de personnes étaient déjà présentes pour faire entendre leurs revendications.
Le syndicat affirme que l’entreprise souffre d’un manque d’embauches durables, d’un recours excessif à l’intérim et d’une accélération des cadences de production sans les moyens humains et matériels nécessaires. La CGT déplore des conditions de travail de plus en plus difficiles et pointe un sentiment d’abandon chez les salariés, notamment parmi les intérimaires.
L’entreprise Iveco bus a récemment aussi fait parler d’elle à Annonay parce que l’offre de stationnement pour ses salariés n’est pas suffisante. Plusieurs d’entre eux ont écopé d’amendes élevées pour s’être garés dans des zones inappropriées.
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