
Douarneniste de 24 ans, Arthur Gazzarin a mis le cap vers Vigo (Espagne), ce dimanche, à bord du Shtandart, somptueuse frégate russe invitée aux Fêtes maritimes de Douarnenez. Il intègre, pour au moins deux mois, un équipage très international.
Avec des milliers de visiteurs à son bord durant les quatre jours des Fêtes maritimes de Douarnenez, le Shtandart a été la grande attraction de l’édition 2022. Ce dimanche, ce voilier-école, somptueuse réplique d’un navire de guerre russe du XVIIIe siècle, a mis le cap vers Vigo, en Espagne. Son équipage très international, composé en grande partie de volontaires, a été enrichi d’un membre à l’issue de son séjour cornouaillais : Arthur Gazzarin, Douarneniste de 24 ans. « Dès que j’ai appris qu’une frégate recherchait un équipier, je suis venu proposer mon aide », affirme ce plongeur professionnel et océanographe de formation.
« Ça m’a fait penser aux films de pirates »
Mercredi, il est donc rentré dans un quart, au sein d’équipe composée d’une Française, Lara, et d’un Russe, Sacha. « Lara m’a pris sous son aile. Je me suis occupé de nettoyer le pont, l’intérieur, faire la cuisine. J’ai également dormi à bord, c’était ma volonté et c’était plus correct vis-à-vis des autres personnes de l’équipage, qui ont été très cool avec moi. Pour l’intégrer définitivement, il fallait montrer ma valeur et ma motivation », relate Arthur, également bénévole à la SNSM de Douarnenez depuis janvier. Et de motivation, le Douarneniste n’en manquait pas à l’idée de pouvoir prendre la mer sur un trois-mâts aussi majestueux que le Shtandart. « C’est mon rêve de petit garçon, ça m’a fait penser aux films de pirates comme Master and Commander ou Pirates des Caraïbes », sourit le nouveau matelot du Shtandart.

« Valorisable sur mon CV »
Cette fonction, il devrait l’occuper au moins durant les deux prochains mois, d’après l’accord conclu avec Vladimir Martus, le charismatique capitaine du navire. « Il m’a montré comment manier la barre, c’est assez impressionnant d’apprendre auprès de quelqu’un qui fait cela depuis 22 ans », sourit Arthur, qui espère être en mesure de transmettre, à son tour, son expérience à de nouveaux arrivants, d’ici quelques semaines. « Et sur un plan plus personnel, ce sera valorisable aussi sur mon CV, pour intégrer un navire scientifique comme Tara, par exemple », se projette le marin, sensible aux enjeux écologiques. Et que l’antenne douarneniste de la SNSM, temporairement privée d’un élément investi, ne s’inquiète pas. « Douarnenez, on finit toujours par y revenir ! », sourit Arthur.
Dimitri L’HOURS
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