Alors que le lauréat du parc éolien flottant de 250 MW en Bretagne Sud, Pennavel, prend ses marques à Lorient, l’association Les gardiens du phare, opposée au projet, continue d’alerter sur la solidité financière de l’un des actionnaires du projet.
La semaine dernière, le consortium Pennavel, lauréat de l’appel d’offres éolien flottant de 250 MW au large des îles de Belle-Île-en-Mer et Groix, faisait part du renforcement de son ancrage à Lorient et assurait la solidité financière de BayWa.r.e, l’un de ses actionnaires. Ce dernier vient lui-même de changer d’actionnaire majoritaire, avec le fonds suisse d’investissement EIP (Energy Infrastructure Partners) qui annonce injecter 150 millions au capital.
Doute sur la solidité financière
Dans un communiqué ce lundi 10 mars, l’association les Gardiens du phare, opposée au projet, met en doute ces déclarations. « Cet apport et ce changement de majorité ne changent rien à la situation catastrophique de BayWa r.e, endettée de plusieurs milliards d’euros et frappée depuis décembre 2024 par un plan de redressement drastique lui imposant de réduire sa surface industrielle en se séparant de ses composantes les moins prometteuses », écrit l’association. Qui ajoute : « nul ne sait donc le sort qu’EIP va réserver à Pennavel, une activité en démarrage porteuse d’un engagement d’investissement de 1 milliard d’euros, dans un prototype industriel éolien à risques, aucun des partenaires n’ayant l’expérience de structures marines flottantes ».
Pour rappel, les Gardiens du large font partie des six associations qui ont déposé un recours au Conseil d’État en octobre dernier pour contester l’attribution du marché du parc éolien de Bretagne sud à Pennavel, pointant sa « fragilité ».
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