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« Noboa assassin ! »
La police et l’armée équatoriennes tuent.
En Equateur donc les corps calcinés de quatre enfants ont été découverts près d’une base de l’armée. Saul Arboleda (11ans), Steven Medina (15ans) et les frères Josué (15ans) et Ismael Arroyo (14ans) étaient partis jouer au football le 8 décembre dernier. Ils ne sont jamais revenus.
Une vidéo a été diffusée montrant des soldats emmenant l’un des jeunes dans une camionnette et le frappant, tandis qu’un autre garçon est allongé face contre terre dans le véhicule.
16 soldats ont été placés en détention.
En Équateur les ONG, telles que Human Rights Watch (HRW), et les agences de l’ONU dénoncent de graves violations des droits humains sous le gouvernement du président de droite Daniel Noboa. Le ministre de la défense a déclaré « Rien de ce que les enfants ont fait ne justifie leur disparition ». Déclaration qui sous-entend que les enfants étaient des petits délinquants ce que l’enquête ne semble absolument pas confirmer. Il semble qu’ils ont été les victimes de la politique ultra-répressive et illégale du pouvoir équatorien. D’ailleurs le ministre a menti à plusieurs reprises, de toute évidence pour protéger les militaires assassins.
Cette horreur est un coup sévère aux forces armées équatoriennes, un pilier central de la politique ultra-sécuritaire du président de droite Daniel Noboa.
Ce néolibéral n’hésite pas à enfreindre le droit. Même le droit international en lançant sa soldatesque à l’assaut de l’ambassade du Mexique pour y arrêter l’ancien vice-président équatorien Jorge Glas qui avait obtenu l’asile du Mexique. Le raid a été condamné par les gouvernements de gauche d’Amérique latine, du Brésil au Venezuela, de la Bolivie en passant par le Chili. Condamné également par l’ONU et même par les Etats-Unis et l’UE. La Cour internationale de justice a été saisie par Mexico.
Daniel Noboa et la droite avaient exploité l’assassinat d’un candidat d’opposition, Fernando Villavicencio, le 9 août 2023, au détriment de la candidate de gauche Luisa Gonzalez.
Ce massacre d’un enfant et de trois ados suscite une vive émotion et une vive colère en Équateur.
Des miliers de manifestants se sont rassemblés en scandant « Noboa assassin! »
Antoine Manessis
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