
Le 1er et 2 avril, la coordination nationale étudiante s’est réunie à Paris. Elle a rassemblé des délégations mandatées de 38 universités.
Ce week-end à Paris, 150 étudiants, venus de 45 lieux d’études supérieures à travers le pays et représentant 38 délégations élues par leurs assemblées générales, se sont réunis. Si d’autres réunions de la coordination nationale étudiante s’étaient tenues les semaines passées, celle-ci a vu sa participation, et surtout l’envoi de délégations mandatées, en hausse, en rapport évident avec la mobilisation dans la jeunesse à travers le pays qui s’amplifie. Nous publions ci-dessous des extraits de la déclaration adoptée.
« Le gouvernement est aux abois et ne sait plus comment arrêter la mobilisation contre sa réforme. (…) Nous voulons le retrait total et nous pouvons obtenir bien plus encore. »
« Nous étions 2 millions dans la rue mardi. Malgré les menaces et arrêtés préfectoraux, nous étions nombreux·ses dans plus de 122 villes jeudi soir contre les violences policières et en solidarité avec le mouvement des Soulèvements de la Terre, menacé de dissolution par Darmanin.
Macron et son gouvernement, acculés, se retranchent derrière sa police pour défendre sa politique. Gardes à vue arbitraires, tentatives d’intimidation, mutilations… la violence de la répression policière, qui a atteint un nouveau point extrême à Sainte-Soline, est à l’image de la violence de la politique antisociale du pouvoir. (…)
Face à toute tentative d’intimidation, nous répondons par le nombre, la grève et l’action. La coordination nationale étudiante appelle les étudiant·e·s à se lier aux travailleur·euse·s via les AG et actions interprofessionnelles et à aider à l’extension de leurs grèves par tous les moyens. Elle appelle aussi les étudiant·e·s à se lier aux lycéen·ne·s dans la construction de leur lutte.
Nous pouvons gagner : le gouvernement est contraint de lâcher, lorsqu’il cède 37 euros d’augmentation pour les bourses ou qu’il diffère à rendre obligatoire l’entreprise de bourrage de crâne du service national universel (…). Nous appelons (…) les étudiant·e·s à poursuivre la grève reconductible. (…) Nous appelons aux prochains temps forts :
• Le mardi 4 avril en organisant partout des actions, blocages, débrayages, manifestations, initiatives qui vont dans le sens de soutenir les grèves et grossir le mouvement. Nous appelons à le faire en lien avec les secteurs en grève et les lycéen·ne·s.
• Le jeudi 6 avril où nous appelons à rejoindre massivement la journée de grève appelée par l’intersyndicale. (…)
La prochaine CNE se tiendra les 8 et 9 avril à Nantes. Nous appelons toutes les facs et établissements d’enseignement supérieur à réunir des AG et à élire des délégations. »
Et aussi 700 étudiants en AG à Bordeaux-Montaigne la semaine dernière, un lycée de Calais bloqué par plus de 200 lycéens, 160 à Paris-Clignancourt ce lundi 3 avril, les Beaux-arts du Mans bloqués la semaine dernière… tout comme l’ENS de Lyon, les sites Malesherbes et Michelet de Paris 1, l’université de Pau, la fac de droit de Lille 2, les sites de Béziers et Saint-Charles de Montpellier 3, l’université de Chambéry… |
Correspondant d’IO
Source: https://infos-ouvrieres.fr/2023/04/06/etudiants-amplifions-la-greve-jusquau-retrait/
URL de cet article:https://lherminerouge.fr/etudiants-amplifions-la-greve-jusquau-retrait-io-fr-6-04-23/