
Après les révélations de violences physiques et sexuelles dans l’établissement catholique Notre-Dame de Bétharram (Pyrénées-Atlantiques), des « citoyennes et citoyens engagés » se sont réunis sur la place Saint-Corentin, à Quimper (Finistère), ce samedi 22 février 2025. Leur objectif : dénoncer ces agissements, mais aussi leur « silenciation » pendant des années.
Par Clémence DILIGENT.
L’ambiance était aux casseroles, aux harmonicas et aux cymbales, sur la place Saint-Corentin, à Quimper (Finistère), à partir de 15 h, ce samedi 22 février 2025. Une trentaine de « citoyennes et citoyens engagés » se sont réunis pour dénoncer les violences physiques et sexuelles qui se sont déroulées dans l’établissement catholique Notre-Dame de Bétharram, dans les Pyrénées-Atlantiques. Au milieu des badauds venus profiter du soleil et des commerces, le petit groupe bruyant attire les regards et certaines interrogations.
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Contre la « domination banalisée »
Ils ont exigé une enquête « sans faille » face au mutisme qui a régné pendant de longues années, mais aussi la démission de François Bayrou, accusé d’avoir été au courant de ces faits. « Face à cette silenciation, on fait du bruit », confie Mathilde, l’une des manifestantes. « On a été vraiment scandalisés », reprend Anne, à ses côtés. Avec d’autres, elles s’étaient « naturellement retrouvées » sur cette même place, le week-end passé, sans autorisation préalable. Selon elles, il ne s’agit pas que « d’impunité et de dénoncer les violences physiques et sexuelles », mais également de remettre en question la « domination banalisée » des adultes. Avant qu’Anne ne reprenne : « Les silences sont plus violents que les bruits. »
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