Falsifications contre la France insoumise et le succès des manifestations du 22 mars (IO.fr-29/03/25)

Depuis quelques jours des falsifications sont reprises en boucle par les chaînes d’information pour salir la France insoumise et ceux qui refusent le génocide en cours à Gaza et qui veulent censurer le gouvernement Bayrou.

Par Rosalie ALBANI.

Depuis quelques jours, une succession de falsifications sont reprises en boucle par les chaînes d’information Cnews, BFMTV et Franceinfo (entre autres) pour salir la France insoumise et plus largement, tous ceux qui refusent le génocide en cours à Gaza tout comme l’amalgame entre antisémitisme et antisionisme et qui veulent censurer le gouvernement Bayrou. Ce déchaînement de mensonges a également eu pour objectif de masquer le succès des puissantes manifestations du 22 mars. Informations ouvrières y revient et y répond.

INTOX n° 1 –

Des slogans et des pancartes racistes et antisémites dans les manifestations du 22 mars ?

Plusieurs publications sur les réseaux sociaux ont relayé depuis le début d’après-midi de ce samedi 22 mars 2025 une vidéo sur X, dans laquelle on pourrait entendre selon eux le slogan « à bas l’Etat, les juifs et les fachos » crié par des manifestants dans les rues de Nice. « Mais tout ceci est faux, et les manifestations ont eu lieu dans le calme » a enquêté France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur. La fake news a été relayée par le journaliste Jerôme Godefroy… avant d’être retirée. Le slogan avait en fait été entendu à Angoulême et il disait : « à bas l’Etat, les flics et les fachos ». Pas tout à fait la même chose…

Le journaliste Daïc Audouit a également affirmé sur l’antenne TV de Franceinfo que des slogans « mort aux juifs » avaient été entendus dans les manifestations. Celui qui ne débute pas dans le métier avoue que ces informations avaient été diffusées sur les très fiables réseaux sociaux (d’extrême droite…).

En s’autoflagellant, le journaliste a avoué avoir menti quelques heures plus tard sur le plateau de la chaîne et a présenté ses excuses : « J’ai été imprudent, j’ai manqué de discernement et je n’ai pas mesuré ma parole sur un sujet extrêmement abrasif ».

Autre mensonge, celui de la pancarte « A bas les flics, les blancs et les fachos » qui aurait été brandie pendant les manifestations du 22 mars. La photo circule sur les réseaux mais rapidement son origine est identifiée : c’est une pancarte réalisée par le collectif d’extrême droite Némesis, brandie lors de la manifestation contre les violences faites aux femmes en novembre 2023, manifestation qu’il avait infiltrée avec ses slogans réactionnaires et volontairement provocateurs.

Cette mise au point n’a pas empêché des politiques de droite ou d’extrême droite de relayer la fausse information pendant plusieurs heures samedi après-midi.

INTOX n° 2 –

L’antisémitisme serait résiduel à l’extrême droite ?

C’est à peu de chose près ce que déclarait Bruno Retailleau au Sénat le 19 mars. Bruno Retailleau ment. Dans son rapport annuel, la très officielle Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) donne la vérité des prix sur ce sujet. Il y est écrit que l’antisémitisme observé chez les personnes de gauche est « sans comparaison avec celui observé à l’extrême droite et chez les proches du Rassemblement national ». Comme les faits sont têtus, Retailleau et d’autres font alors diversion.

Après l’agression du rabbin d’Orléans, le ministre de l’Intérieur écrit sur X : « Les actes antisémites ont explosé depuis le 7 octobre. Ils trouvent leur source dans un antisémitisme d’atmosphère qui se développe à la fois dans les discours des islamistes du monde entier, mais aussi dans les mouvements et partis d’extrême gauche qui, en France, attisent la haine. » Accusations immédiatement relayées par Marine Le Pen : « Depuis des mois, LFI met une cible dans le dos de nos compatriotes juifs par des propos insupportables et des visuels nauséabonds. L’odieuse agression dont a été victime le rabbin d’Orléans en est une des détestables conséquences. Il est temps que cette impunité cesse, il est urgent que le gouvernement se montre intraitable face à l’antisémitisme alimenté par l’extrême gauche (…)  »

Manuel Bompard lui a répondu fermement sur son compte X : « Marine Le Pen dirige un parti fondé par des collabos. Elle a parmi ses candidats et ses dirigeants des personnes condamnées pour racisme ou antisémitisme. Quinze de ses députés sont membres de groupes Facebook où fleurissent les messages racistes et antisémites. Chaque jour à l’Assemblée nationale, elle s’assoit à côté du député Boccaletti, fondateur d’une société d’édition republiant les écrits de Maurras et propriétaire d’une librairie vendant des ouvrages racistes, antisémites et néonazis. Cette femme est disqualifiée pour toujours pour donner des leçons de lutte contre l’antisémitisme. »

INTOX n° 3 –

La France insoumise a été condamnée pour antisémitisme suite à la publication d’un visuel appelant à la manifestation du 22 mars ?

L e journaliste des Quatre Vérités qui reçoit Manuel Bompard le 24 mars est affirmatif : la France insoumise a été condamnée pour son affiche « qui rappelle la France de Vichy ». C’est faux comme le démontre Manuel Bompard devant un journaliste qui n’avait visiblement pas pris la peine de lire les raisons de la condamnation. En effet, Cyril Hanouna a assigné la France insoumise devant le juge des référés pour obtenir la suppression de deux visuels le représentant personnellement, au titre de son droit à l’image, et ce malgré le fait que le premier visuel attaqué avait déjà été retiré peu de temps après sa publication.

Constatant que cette manifestation était d’intérêt général et qu’il était légitime de discuter des liens entre Cyril Hanouna et l’extrême droite, la présidente du tribunal a débouté Cyril Hanouna de ses demandes portant sur le second visuel, considérant qu’il existait une recevabilité en faveur de la liberté d’expression et qu’à cet égard, l’utilisation de son image dans un tel contexte, était susceptible de nourrir le débat d’intérêt général. La présidente a condamné la France insoumise au titre du premier visuel, considérant qu’il n’était pas favorable à Cyril Hanouna, en prenant appui sur la perception de celui-ci par l’opinion publique pour justifier cette condamnation.

Enfin, les demandes de condamnations additionnelles de Hanouna à l’égard de la France Insoumise ont toutes été rejetées. La France insoumise a fait appel. Aucune trace d’antisémitisme dans ce jugement. Il a seulement été stipulé par la justice qu’on ne pouvait pas utiliser l’image d’une personne médiatique dans une campagne d’affichage, à l’image de ce que la justice avait déjà dit en juin dernier au moment des élections européennes (On se souvient de l’affiche « Nathalie Saint-Cricq vote. Et vous ? »)  A ce jour, personne dans la France insoumise, dirigeant, député, militant n’a été condamné pour racisme ou antisémitisme.

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Source: https://infos-ouvrieres.fr/2025/03/29/falsifications-contre-la-france-insoumise-et-le-succes-des-manifestations-du-22-mars/

URL de cet article: https://lherminerouge.fr/falsifications-contre-la-france-insoumise-et-le-succes-des-manifestations-du-22-mars-29-03-25/

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