Ouverte en 2003 sur le campus de Brest-Plouzané (Finistère), la bibliothèque La Pérouse fermera ses portes au 30 juin 2025, comme le confirme le président de l’université.
« J’ai décidé de changer de destination à ce lieu. Ce ne sera plus une bibliothèque. » Ce mercredi 26 février 2025, le président de l’Université de Bretagne occidentale (UBO), Pascal Olivard, confirme la fin de la bibliothèque La Pérouse (BLP), spécialisée sur les thématiques maritimes, sur le campus de Brest-Plouzané (Finistère), pour le 30 juin 2025.
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La raison de cette fermeture est essentiellement financière. Ouvert en 2003, ce centre de documentation est né d’une entente entre l’UBO, l’Ifremer et l’Institut de recherche pour le développement (IRD). Les murs appartiennent à l’UBO et, depuis 2021 et le départ de la dernière employée de l’UBO, le personnel est 100 % Ifremer.
« Nous n’avons pas la capacité à investir dans des moyens humains, poursuit Pascal Olivard. On a un déficit réajusté pour 2025 de 5 millions d’euros. Si l’État me donne les moyens d’embaucher, je rouvrirai le sujet. Mais cette bibliothèque a un taux d’usage extrêmement faible. » En 2024, 5 600 personnes ont été accueillies.
70 % du fond appartient à l’Ifremer
Les 37 000 ouvrages et quelque 2 800 titres de revues devraient rester sur place. Un petit tiers appartient à l’UBO et est déjà empruntable par tous les étudiants. Près de 70 % du fonds appartient à l’Ifremer.
« On va travailler avec eux pour qu’il soit accessible à l’ensemble de la communauté », ajoute Vianney Pichereau, premier vice-président, chargé de la Mer. Les étudiants de Plouzané pourront se rendre à la bibliothèque universitaire de l’École nationale d’ingénieurs de Brest, à dix minutes à pied.
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Les locaux de la BLP, 600 m² qui coûtent entre 160 et 180 000 € par an en énergie et entretien, seront réaffectés à l’Institut universitaire européen de la mer (IUEM) pour en faire bureaux et salles de travail.
Quant aux six salariés du service Information scientifique et technique de l’Ifremer, ils vont regagner la maison mère, à quelques pas de la BLP. La perspective de fermeture les laisse amers.
David Fernandes et Megan Quimbre alertent depuis plusieurs semaines sur les conséquences. « [L’UBO et l’Ifremer] ne se rendent pas compte du service qu’on leur rend en formant les futurs doctorants et chercheurs. » Pour Pascal Olivard : « Nos objectifs de formation n’ont pas changé. Si ce n’est pas possible de faire former les étudiants par les agents de l’Ifremer, nous irons chercher des compétences ailleurs. Nos objectifs de formations sont les mêmes ; nos labos sont toujours là, le rayonnement international est là. La BLP était un outil que nous n’avons plus les moyens de financer. » Que 2025 soit l’année de la mer ou pas.
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