Fermeture de Michelin à Vannes : la gauche au chevet des ouvriers pour qui « ça ne changera rien » (OF.fr-8/11/24)

Ce vendredi 8 novembre 2024, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet, des personnalités du NFP sont venues soutenir les salariés de Michelin à Vannes après l’annonce de la fermeture du site. | MATHIEU PATTIER / OUEST FRANCE

Ce vendredi 8 novembre 2024, plusieurs élus et personnalités politiques ont fait le déplacement à Vannes (Morbihan) pour apporter leur soutien aux salariés de l’usine Michelin, dont la direction a acté la fermeture.

Par Mélanie BÉCOGNÉE.

Ils sont venus en force. Ce vendredi 8 novembre 2024, devant les grilles de l’usine Michelin, à Vannes (Morbihan), les écharpes tricolores sont nombreuses. Et plusieurs visages connus. La secrétaire générale de la CGT Sophie Binet, Lucie Castets du Nouveau front populaire (NFP) et la députée NFP Clémentine Autain ont fait le déplacement pour soutenir les 299 salariés encore assommés par l’annonce de la fermeture du site. À leurs côtés, plusieurs députés La France insoumise.

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« Ceux qui ne luttent pas ont déjà perdu »

Des forces vives venues encourager ce début de mobilisation, déjà gagné par la résignation. Trois jours après l’annonce de la direction, le mouvement démarre doucement. Avec en ligne de mire des négociations serrées, tant sur l’accompagnement que sur le plan pécuniaire. Des attentes en décalage avec les discours combatifs. « Non, monsieur Ferracci (Marc Ferracci, ministre de l’Industrie), nous ne sommes pas ici pour nous battre pour un chèque, mais pour l’emploi. Vous n’êtes pas le ministre des licenciements, mais de l’Industrie et il serait temps de vous en rappeler, a déclaré Sophie Binet. Ce que nous voulons, c’est le maintien de l’emploi. »

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Pour la députée Clémentine Autain, « les gouvernements ont permis et encouragé ce système. » Et d’ajouter : « Ça pourrait se passer autrement si on le décidait collectivement. Ceux qui ne luttent pas ont déjà perdu. Notre objectif est celui de la sauvegarde de l’emploi. » C’est Lucie Castets, choisie par le NFP pour être première Ministre qui a eu le mot de la fin. Toujours dans la même veine. « Ce n’est pas inéluctable. On ne peut pas rester les bras croisés devant. » Tout en rappelant qu’une « autre politique est possible ».

« Ça ne changera rien »

Des propos accueillis chaudement, mais sans illusion. « Les discours sont très bien. Ces élus font leur pub et ça fait parler de ce qui nous arrive. Mais, ça ne changera rien », commente Cyrille Daguzan. Sur le pont depuis le début de semaine, ce salarié syndiqué est épuisé. « Je dors mal et ça pèse, confie-t-il. Vingt-deux ans de Michelin à faire les trois huit. C’est triste… Et puis, ici, il n’y a pas l’habitude de la grève. »

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Source: https://www.ouest-france.fr/economie/entreprises/michelin/fermeture-de-michelin-a-vannes-la-gauche-au-chevet-des-ouvriers-pour-qui-ca-ne-changera-rien-607d6912-9de5-11ef-84c9-4bebe8d0c332

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