Lundi soir 13 mars 2023, les services départementaux de l’Éducation nationale ont annoncé quelles écoles du Finistère allaient être touchées par des ouvertures et fermetures de classe. Avec 35 postes en moins et 49 classes fermées, les syndicats estiment ce plan « très dur et injuste ».
Chaque année, en fonction des évolutions de la population, des classes ferment ou ouvrent dans les écoles maternelles et primaires publiques. Pour le Finistère, les services départementaux de l’Éducation nationale (DSDEN) ont annoncé que 49 classes seront fermées et 35 postes d’enseignant disparaîtront, à la rentrée de septembre 2023. Par contre, 14,5 classes pourraient ouvrir, dont neuf bilingues qui n’ouvriront que s’il y a assez d’élèves.
Quatre classes sauvées
Par rapport au premier projet qui avait été proposé aux élus locaux et aux délégués syndicaux, il y a quatre autres classes qui étaient menacées et qui sont finalement gardées : Pierre-Tal Coat à Clohars-Carnoët, Skol ar Vugale sur l’île de Batz, l’école de Marronnier à Rédéné et Tanguy-Prigent à Santec.
« Ce sont des avancées bien maigres », estime Olivier Cuzon, enseignant en lycée, délégué syndical pour Sud Éducation et membre du conseil départemental de l’Éducation nationale (CDEN). Comme tous les autres représentants syndicaux et quelques élus locaux, il avait boycotté la première réunion du CDEN, début mars. La Ligue de l’enseignement du Finistère, qui réunit 200 associations, a également boycotté la première réunion et voté contre cette carte scolaire, lors de la seconde, lundi soir.
« Les élèves en difficulté pénalisés »
« Il y a un manque de dialogue et de transparence de la part de l’inspection académique, estime Olivier Cuzon. C’est une carte scolaire très dure, injuste. Effectivement, il y a une baisse démographique, mais on pense que c’est une opportunité pour réduire les effectifs dans les classes. Car ce sont les élèves en difficulté qui sont pénalisés quand une classe est chargée. »
Le plan de la DSDEN fait aussi évoluer le métier des quinze remplaçants, qui ne travailleront plus à l’échelle du canton, mais du département. Et un poste supplémentaire est créé. « Il y a beaucoup d’enseignants malades qui ne sont pas remplacés, mais on pense que la solution est d’avoir plus de remplaçants, explique Olivier Cuzon. On craint que ce changement ne dégrade leurs conditions de travail sans améliorer la situation. »
Auteur : Julie DURAND.