Finistère. Une directrice de l’Ifremer soupçonnée de harcèlement moral. ( OF.fr – 05/01/23 )

Le siège de l’Ifremer, à Plouzané (Finistère)
Le siège de l’Ifremer, à Plouzané (Finistère) 

La CGT de l’Ifremer dénonce, depuis janvier 2022, un cas de harcèlement moral de la part d’une directrice basée au siège de Plouzané (Finistère). Un droit d’alerte a donné lieu à un diagnostic concluant à des « comportements inappropriés ». Aucune mesure disciplinaire n’aurait été prise à ce jour, mais la direction assure avoir mis en œuvre un plan d’action.


Il y a tout juste un an, plusieurs salariés d’une même équipe de l’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer) sollicitaient l’aide des organisations syndicales pour faire connaître leur souffrance au travail. Au cœur de leurs tourments, l’attitude de leur directrice d’équipe, en poste depuis novembre 2020 au siège de l’organisme, à Plouzané (Finistère).

Diagnostic externe

Le 3 février 2022, le CSE Bretagne de l’Ifremer a émis un droit d’alerte pour faits de harcèlement moral. L’inspection du travail en a été informée. La majorité des huit salariés de cette équipe avaient déjà fait constater médicalement leur état de souffrance psychologique. La direction a alors mandaté le cabinet Stimulus, spécialisé dans la santé psychologique au travail, pour réaliser un « diagnostic d’équipe en tension ».

Selon la synthèse rendue par le cabinet de conseil, que Ouest-France a pu consulter après mise à disposition par les syndicats, les salariés « ont vraisemblablement été exposés à plusieurs reprises à des comportements inappropriés (méthodes de conduite des changements organisationnels, problèmes de distance relationnelle, attitude et mouvements d’humeur déstabilisants) ». Les experts ajoutent que ces agissements « semblent être le résultat d’un manager en difficulté ».

« Plan d’action »

Aujourd’hui, la CGT reproche à la direction son inaction. « Ils jouent le pourrissement », estime Franck Jacqueline, délégué syndical central CGT de l’Ifremer. Il regrette qu’aucune mesure disciplinaire ou suspensive n’ait été prise à l’encontre de cette cadre.

Contactée, la direction assure avoir agi « dès qu’elle a eu connaissance de difficultés au sein de cette direction ». Et évoque le « plan d’action » mis en œuvre sur la base des préconisations du cabinet de conseil, sans donner plus de détails.

Le CSE Bretagne a voté à l’unanimité contre ce plan d’action jugé « incomplet et insuffisant », fait savoir le délégué syndical central CFDT Jean-Bernard Donou. « On est dans une situation de non-retour, les salariés ne peuvent plus travailler dans ce climat. »

Auteur : Julia TOUSSAINT.

Source : Finistère. Une directrice de l’Ifremer soupçonnée de harcèlement moral (ouest-france.fr)

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