Faute de repreneur, le groupe a annoncé la fermeture de son site de Plélan-le-Grand (Ille-et-Vilaine) et la mise en œuvre d’un plan de sauvegarde de l’emploi. L’usine emploie 101 salariés.
Fin octobre 2022, le groupe vendéen Fleury Michon annonçait son projet de cession de son site industriel de Charcuteries Cuisinées à Plélan-le-Grand (CCP), à l’ouest de Rennes en Ille-et-Vilaine. L’usine emploie 101 salariés en CDI.
Pas d’offre de reprise
« Après les crises successives et le contexte économique très volatil et inflationniste, le site industriel de Plélan subit des pertes de volumes importantes liées à une baisse de ventes », justifiait alors la direction du groupe. En insistant sur la nécessité de « sauvegarder les emplois », via la recherche d’un repreneur.
« Malheureusement, à ce jour, malgré des recherches de façon intensive, nous n’avons pas reçu d’offre de reprise », explique Antoine Belot, directeur des ressources humaines. L’annonce a été faite aux salariés lundi 20 février.
Huit entreprises se sont déclarées mais aucune n’a donné suite. « Nous allons continuer à chercher car notre priorité reste de sauvegarder les emplois. »
L’activité se poursuit plusieurs semaines
Dès la semaine prochaine, le groupe va mettre en place un Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) qui devrait durer au minimum trois mois. Durant cette période, l’activité va se poursuivre. Et Fleury Michon s’engage à accompagner au mieux ses salariées.
« Il ne faut pas qu’ils se sentent seuls par rapport à qui arrive, insiste Antoine Belot. Ces dernières semaines, nous avons été très transparents sur l’évolution de la situation et nous sommes venus sur place toutes les semaines. Nous continuerons à venir aussi souvent que nécessaire ».
Engagement a par exemple été pris de répondre à toute demande de mobilité interne. « Nous ferons en sorte que ce soit possible pour toute personne qui souhaite venir en Vendée. C’est un engagement fort. D’autre part, si quelqu’un veut partir, on ne bloquera pas non plus. Notre priorité absolue c’est le retour à l’emploi pour les salariés. »
Une cellule de crise
À l’issue de la procédure, deux scénarios sont possibles : soit aucune offre de reprise n’a été formalisée et le groupe suivra à la procédure de licenciement économique, soit un repreneur a signé et le plan est stoppé.
Si les salariés s’étaient déjà préparés à l’éventualité d’un licenciement, l’annonce du PSE n’en reste pas moins très difficile à avaler. D’ailleurs « une cellule de crise doit être mise en place ce mardi », indique Lionel Goltais, délégué syndical CFDT.
Source : Fleury Michon ferme son usine en Bretagne, 101 salariés sur la sellette (ouest-france.fr)