Fonderie de Bretagne : des salariés inquiets, Europlasma rassure (OF.fr-5/03/25)

Le groupe Europlasma a fait une offre de reprise détaillée pour la Fonderie de Bretagne. Le CSE réuni ce mercredi 5 mars 2025 n’a pas permis aux salariés d’en comprendre les contours précis. Au plan social, l’usine passerait de 280 à 240 salariés. | THIERRY CREUX / OUEST-FRANCE

Un conseil social et économique extraordinaire de Fonderie de Bretagne s’est déroulé ce mercredi 5 mars 2025 au lendemain du dépôt des offres de reprise. Les élus du personnel s’inquiètent, Europlasma rassure.

Par Delphine LANDAY.

« Nous sommes un peu surpris, a commenté Maël Le Goff, secrétaire général CGT à Fonderie de Bretagne. On pensait que nous aurions accès en détail à l’offre de reprise par Europlasma. On est loin d’avoir tous les éléments. » Au lendemain de la clôture du dépôt des offres de reprise de Fonderie de Bretagne, un comité social et économique (CSE) extraordinaire s’est tenu sur le site à Caudan (Morbihan), en présence des administrateurs judiciaires et du directeur Jérôme Dupont. La Fonderie de Bretagne, équipementier de Renault, est en redressement judiciaire depuis le 23 janvier, après l’échec des négociations avec Private Assets et le désengagement du constructeur français.

« On a besoin de discuter »

Les élus de la CGT, majoritaire dans l’usine, ont ensuite tenu une assemblée générale pour informer les salariés. « Nous sommes inquiets sur le volet économique et social, continue Maël Le Goff. On passerait de 280 salariés à 240, avec la promesse de revenir à 280 en janvier 2026. Par ailleurs, les accords d’entreprise seraient dénoncés. On a besoin de discuter. » Le tribunal de commerce a trois semaines pour analyser et travailler les offres de reprise. Un point d’étape sera fait mercredi 12 mars. « Nous devrions rencontrer le directeur d’Europlasma la semaine prochaine », termine Maël Le Goff.

La préservation de 240 emplois

Europlasma qui, dans un communiqué adressé en fin de journée de mercredi 5 mars, veut rassurer en défendant un « projet ambitieux assurant la pérennité du site, qui allie relance industrielle et souveraineté. » Il propose, dans son plan, la reprise « du fonds de commerce exploité par la Fonderie de Bretagne ainsi que les actifs y afférents, la préservation de 240 emplois, un projet de retournement, fondé sur la diversification des activités de la société dans le secteur de la Défense ».

Une voie qu’avait ouverte le député Jean-Michel Jacques (Ensemble pour la République), dès 2023, qui se dit « satisfait. Même si 40 emplois sont menacés ». De son côté, Damien Girard, député NFP Les écologistes de Lorient, réserve sa parole, le temps de connaître plus en détail l’offre. « Il faut espérer que les emplois seront préservés. »

De son côté, la CFE-CGC de FDB indique « pleinement s’engager dans l’analyse de ces offres afin de les faire progresser en poursuivant l’objectif d’assurer la pérennité de nos activités et la sauvegarde de nos emplois. Dans ce cadre, nous serons amenés dans les prochains jours à rencontrer le porteur de l’offre la plus aboutie ».

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Source: https://www.ouest-france.fr/bretagne/morbihan/fonderie-de-bretagne-des-salaries-inquiets-europlasma-rassure-7344b182-f9e2-11ef-b88c-bcd52c36774a

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