François Bayrou et Pelussin : après le scandale Bétharram, un nouveau cas de violences pédocriminelles ignoré ressurgit (LI.fr-2/07/25)

Par Ulysse.

Cinquante recommandations et 318 pages. Les conclusions de la commission d’enquête sur les violences en milieu scolaire du député insoumis Paul Vannier ont été rendues publiques ce mercredi 2 juillet. Ses long mois de travaux ont mis en lumière l’affaire Bétharram, « le produit de la défaillance de l’Etat, d’une culture du silence, de l’omerta. » a déclaré Paul Vannier ce matin sur France Inter. La question orale du député insoumis à François Bayrou, en février dernier à l’Assemblée nationale, a levé le voile sur ce scandale de violences systémiques couverts par le secrétariat général de l’enseignement catholique jusqu’au sommet de l’Etat. Acculé, François Bayrou savait mais a préféré le mensonge devant la représentation nationale et devant les victimes.

D’autres faits de violences, dans d’autres établissements, sont révélés par le rapport du député insoumis Paul Vannier, et sa co-rapportrice. Ainsi, dans deux pages du rapport publié ce jour, on apprend que François Bayrou a ignoré des lanceuses d’alertes relevant des violences systémiques et des agressions sexuelles dans un internat catholique de la Loire au collège Saint Jean de Pélussin. Notre article.

Bétharram n’est pas le seul cas de violences pédocriminelles ignoré par François Bayrou

Le rapport de la commission d’enquête Bétharram conduite par le député LFI Paul Vannier, publié le 2 juillet 2025, a mis en lumière l’affaire Pélussin, un scandale oublié des années 1990 au collège catholique Saint-Jean (Loire). Ce dossier, qui a éclaté en 1995, révèle la défaillance de François Bayrou, alors ministre de l’Éducation (1993-1997), face aux alertes de deux enseignantes, Élisa Beyssac-Vinay et Marie-Dominique Chavas.

Elles avaient signalé des violences systémiques et des agressions sexuelles commises par le directeur, le frère Jean Vernet, condamné pour des faits sur une trentaine de garçons et de filles de moins de 15 ans à trente mois de prison, dont douze avec sursis. Malgré des courriers envoyés dès juin 1996 à François Bayrou, aucune réponse n’a été reçue. Les parallélismes avec l’affaire Bétharram, que Bayrou affirmait découvrir en février 2025, sont frappants, mettant en cause son « ignorance » passée.

En septembre 1996, aucun des adultes mis en cause n’a été suspendu, et le contrat de la lanceuse d’alerte Élisa Beyssac-Vinay n’a pas été renouvelé. Ce n’est qu’en janvier 1997, après l’intervention de Jacques Chirac et une enquête d’ « Envoyé Spécial » (diffusée en mars), qu’une inspectrice a été envoyée, mais sans suite pour les agresseurs. Combien d’autres violences sexuelles sur les enfants auraient pu être évités si l’actuel Premier ministre, alors ministre de l’Éducation, avait mis en œuvre tout ce qui était en son pouvoir pour les empêcher ?

Pour aller plus loin : Scandale de Bétharram : les propositions de LFI pour contrôler les établissements privés et améliorer la protection de l’enfance

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Source: https://linsoumission.fr/2025/07/02/bayrou-pelussin-betharram/

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