
Selon les autorités qataries qui supervisent les négociations entre Israël et le Hamas, un accord portant sur une extension de deux jours de l’arrêt des combats avait pu être trouvé ce lundi 27 novembre au soir. Il devrait permettre de nouveaux échanges d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens, comme l’entrée de nouveaux convois humanitaires.
Par Bruno ODENT
La trêve dans la guerre qui ravage la bande de Gaza a été prolongée de quarante-huit heures. Depuis le Qatar, qui supervise les négociations entre Israël et le Hamas, l’annonce d’un allongement de l’arrêt des bombardements et des combats a été rendu publique, ce lundi 27 novembre, en fin d’après-midi. L’accord va soulager un peu les populations gazaouies meurtries qui appréhendaient l’expiration de la trêve débutée vendredi 24 novembre. Celle-ci devait s’achever à 7 heures, ce mardi matin.
Les échanges d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens pourraient donc se poursuivre encore deux jours. De nouveaux convois transportant vivres et matériels humanitaires devraient continuer à rentrer sur le territoire dévasté après sept semaines de bombardements. Israël tardait cependant encore à confirmer ces informations des autorités qatariennes et du Hamas.
Un répit supplémentaire était souhaité par de nombreux pays et organisations. En premier lieu par les Nations unies, qui ont déjà payé un très lourd dans le conflit, perdant plus d’une centaine de leurs représentants envoyés en mission dans l’étroite bande de territoire. Paris avait formulé un souhait analogue, tout comme le président des États-Unis, Joe Biden. Tous faisaient observer qu’un arrêt au moins momentané des combats permettrait de fournir davantage d’aide à des populations civiles meurtries et contraintes de survivre sous les décombres, dans des conditions apocalyptiques.
39 otages israéliens libérés, ainsi que 117 Palestiniens détenus dans les geôles de Tel-Aviv
Quelques heures auparavant, ce 27 novembre, Israël avait proposé au Hamas une « option » ouvrant la porte à la libération de 50 otages israéliens supplémentaires parmi ceux qui furent capturés le 7 octobre, lors de l’attaque terroriste de la branche armée du groupe islamiste. L’opinion israélienne, particulièrement remontée sur l’attitude de son gouvernement à l’égard des otages, exigeait la mise en place d’un processus ouvrant la voie à une libération de tous les otages.
L’accord initial prévoyait quatre jours de trêve, l’entrée d’aide humanitaire à Gaza depuis l’Égypte, ainsi que la libération d’un total de 50 otages israéliens. « Des dispositions prévoient la libération de 10 otages de plus chaque jour et c’est une bénédiction », avait déclaré, dimanche, le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, après un entretien avec Joe Biden.
Cependant, le chef du gouvernement d’extrême droite avait précisé aussitôt qu’Israël allait, après l’accord, retourner à ses objectifs. À savoir, précisait-il, « éliminer le Hamas et nous assurer que la bande de Gaza ne soit plus ce qu’elle était ». Ce qui, pour le moins, augure encore très mal de l’événement d’un indispensable cessez-le-feu sur le long terme. D’autant que le même Netanyahou a demandé officiellement l’octroi d’un budget « de guerre » de 30 milliards de shekels (7,3 milliards d’euros), ce lundi.
Depuis le 24 novembre, 39 otages israéliens ont pu être libérés, ainsi que 117 Palestiniens détenus dans les geôles de Tel-Aviv, selon un ratio d’un otage pour trois prisonniers. En outre, 19 otages ont été libérés hors accord, en majorité des Thaïlandais qui travaillaient en Israël.
Source: https://www.humanite.fr/monde/armee-israelienne/gaza-la-treve-prolongee-de-48-heures
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