Glucksmann et l’héritier de Roussel en soutien de Macron (IO.fr-5/05/24)

Raphaël Glucksmann, tête de liste du PS aux élections européennes (photo Geoffroy Van Der Hasselt / AFP )

La mobilisation des étudiants de Sciences Po en soutien à Gaza et pour un cessez-le-feu clarifie bien des choses. Glucksmann a approuvé la répression et l’intervention de CRS contre les étudiants .

Par Daniel SHAPIRA.

La mobilisation des étudiants de Sciences Po en soutien à Gaza et pour un cessez-le-feu clarifie bien des choses. Vendredi 26 avril, Raphaël Glucksmann approuve la répression et l’appel aux CRS pour évacuer la nuit précédente les étudiants de Sciences Po qui occupaient la faculté.

Pour Glucksmann « la direction a le droit de décider d’évacuer ». Bien sûr, Glucksmann n’est pas seul pour appuyer cette répression. A sa suite, la ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau et le Premier ministre Attal.

Oui mais… la résistance des étudiants de Sciences Po et la poursuite de leur mobilisation, avec dans la journée de vendredi 26, de nombreux élus et candidats LFI venus les appuyer (Rima Hassan, Sarah Legrain, Thomas Portes, Jérôme Legavre, William Martinet, Clémence Guetté…) a abouti dans la soirée du 26 à un recul spectaculaire de la direction de Sciences Po qui a cédé sur plusieurs points avec notamment la suspension des sanctions contre des étudiants ayant procédé à une précédente occupation.

Glucksmann a été ainsi publiquement désavoué… tout comme la ministre de tutelle, Sylvie Retailleau. Et il a aussi été désavoué par le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, qui a vigoureusement condamné l’intervention policière : « On n’envoie pas les CRS pour déloger des étudiants pacifiques. La jeunesse n’a pas vocation à enfiler l’uniforme de la pensée gouvernementale. » Mais le pauvre Olivier Faure continue néanmoins à soutenir mordicus la liste conduite par Glucksmann qui, lui, « enfile l’uniforme de la pensée gouvernementale ».

Et comme à chaque fois où il s’agit de hurler avec les loups, on retrouve Fabien Roussel, et là, son héritier, Léon Deffontaines, tête de liste PCF aux européennes. Le jeudi 25 avril, au lendemain donc de l’intervention des CRS à Sciences Po, Deffontaines s’est exprimé. Pas un mot de sa part sur la répression dont venaient d’être victimes les étudiants, mais par contre une charge brutale contre LFI accusé par lui de « souiller et piétiner le combat palestinien à des fins électorales ».

Ce qui est sûr, c’est que Deffontaines ne « souille » pas le combat palestinien, lui qui n’a jamais été présent aux multiples manifestations pour le cessez-le-feu à Gaza. Et, comme son mentor Roussel, il n’a été vu qu’à une seule manifestation, celle du 12 novembre 2023, dite « contre l’antisémitisme », en fait pour appuyer Netanyahou.

Le soutien à Macron ne se limite pas à la question palestinienne

Deffontaines ne s’est pas contenté d’insulter LFI sur la Palestine. Il a repris la formule de la défense de « la gauche du travail », saluant à ce propos François Ruffin. Mais d’où vient cette notion de « gauche du travail » ? De la formule utilisée par Roussel à la Fête de L’Huma en septembre 2022 qui avait affirmé : « La gauche doit défendre le travail et ne pas être la gauche des allocs et minimas sociaux ». On voudrait dresser les travailleurs les uns contre les autres, jeter à bas des décennies de conquêtes sociales, qu’on ne s’y prendrait pas autrement…

Surtout, cette nouvelle charge de Deffontaines, intervient au moment où, Attal, au nom de la prétendue « valeur travail », annonce le lundi 22 avril qu’il prendra un décret pour déterminer les nouvelles règles d’indemnisation des chômeurs applicables « à partir du 1er juillet prochain ».

Des milliers de chômeurs vont se voir privés de leurs allocations. Comme s’ils étaient responsables de ne pas travailler. Tout cela au moment où Casino annonce des milliers de suppressions de postes, où la verrerie Duralex est placée en redressement judiciaire et où une vague de licenciements frappe de nombreuses entreprises.

Alors, Glucksmann, partisan de l’économie de guerre, Roussel et son héritier Deffontaines, où se situent-ils dans leur guerre contre LFI ? Dans le soutien honteux à Macron. Un point c’est tout.

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Source: https://infos-ouvrieres.fr/2024/05/05/glucksmann-et-lheritier-de-roussel-en-soutien-de-macron/

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