En réponse à l’appel national, les greffiers brestois (Finistère) ont fait entendre leur « colère » ce jeudi 21 septembre 2023 alors que les négociations avec le Ministère de la Justice patinent. Ils réclament une meilleure reconnaissance de leur profession et une revalorisation de leur salaire.

Les greffiers du Tribunal Judiciaire de Brest ont fait entendre leur colère, ce jeudi 21 septembre sur les marches du Palais. Ils demandent une meilleure reconnaissance de leur profession et une revalorisation de leur salaire. | OUEST-FRANCE
C’est un mouvement entamé au début de l’été et qui ne s’essouffle pas, ni à l’échelle nationale ni en Bretagne. À Brest (Finistère), les greffiers ont fait grève pour crier leur colère contre les propositions du ministère de la Justice concernant leur statut et leur salaire. Nous greffiers, adjoints et autres personnels de greffe œuvrons dans l’ombre depuis toujours »
, explique Séverine Silvain, greffier au Tribunal Judiciaire de Brest. Nous sommes méconnus du public alors même que nous sommes les premiers interlocuteurs du justiciable et que sans nous la machine judiciaire serait au point mort.
Le syndicat majoritaire souhaite que tous les greffiers passent en catégorie A
Ce mouvement fait suite à la proposition de revalorisation du Ministère de la Justice jugée honteuse
par les syndicats, qui entraîne pour chaque greffier une perte conséquente d’échelons et d’ancienneté pour un gain indiciaire de quelques euros brut. La principale revendication du syndicat majoritaire vise à obtenir le passage de l’ensemble des greffiers en catégorie A de la fonction publique, soit 10 000 à 11 000 personnes. Si le principe du passage en catégorie A, synonyme d’une meilleure rémunération, est acquis pour certains greffiers, on ne sait pas combien seront concernés en 2024.
Un deuxième appel à la grève en 2 mois
Début juillet, après un rare appel à la grève nationale, les greffiers avaient été des milliers à se rassembler devant de nombreux tribunaux, brandissant des pancartes proclamant Face au mépris, la colère
, Injustice dans la justice
ou La gifle de trop
. Aujourd’hui, nous sortons de l’ombre pour mettre en lumière nos professions méprisées par notre Ministère qui, fort de notre dévouement, de notre conscience professionnelle, de notre sens du service public et de notre discrétion, s’autorise depuis des décennies à nous mépriser alors même que toutes les autres professions au sein de notre ministère ont été considérablement revalorisées.
URL de cet article : Greffiers brestois en grève : « Sans nous la machine judiciaire serait au point mort » (OF.fr 21/09/2023) – L’Hermine Rouge (lherminerouge.fr)