Grève chez Petit Navire à Douarnenez en solidarité avec sept salariés du groupe licenciés (OF.fr-7/06/24)

Le débrayage des salariés de Petit Navire, vendredi 7 juin. | OUEST-FRANCE

Des salariés de la conserverie de poissons Petit Navire font grève ce vendredi 7 juin 2024, à Douarnenez (Finistère). Ils s’opposent aux conditions du licenciement de commerciaux de l’entreprise, ces derniers sont basés en région parisienne.

Par Ronan LE TELLEC.

Une grève a réuni une vingtaine de personnes à la conserverie Petit Navire, à Pouldavid, hier, de 10 h à midi. Près de soixante-dix autres salariés de l’entreprise ont également fait grève dans les autres sites de l’entreprise.

Ces salariés dénoncent la décision de la direction de se séparer de sept salariés de sa force de vente et les conditions de départ qui leur sont proposées. Les salariés concernés par ces licenciements ne travaillent pas à Douarnenez mais à Issy-les-Moulineaux ou en région, en France.

« Une procédure de licenciement collectif pour motif économique de moins de dix salariés a été mise en place. La direction justifie ce plan en expliquant qu’il y a une baisse de volumes et que c’est lié à l’inflation. C’est vrai, mais c’est pareil partout dans l’agroalimentaire », explique Stéphane Le Roux, délégué CFE/CGC. Il se demande comment vendre plus avec moins de commerciaux.

« Nous aurions préféré un plan de départs volontaires et non pas cette procédure. Les salariés sont abasourdis. Un cabinet a réalisé un audit qui montre que l’entreprise gagne de l’argent », rajoute Stéphane Le Roux.

« On demande une enveloppe supralégale pour les indemnités de licenciements et davantage pour le volet formation que le minimum légal. »

150 salariés à Pouldavid

Petit Navire appartient à la multinationale thaïlandaise Thaï Union depuis 2010. L’entreprise emploie 250 personnes environ, dont 150 à Douarnenez. Le site de Pouldavid fabrique des plats élaborés (Les recettes des Douarnenez). Un accord sur la flexibilité a été mis en place pour cette année 2024, les salariés ont demandé récemment que cet accord s’accompagne d’une augmentation des salaires, en vain. Il y a quatre ans, fin 2020, sept personnes travaillant, à Douarnenez, au service comptabilité ont été licenciées pour motif économique.