
La CGT a pris acte des propositions formulées hier par le maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, qui se rapprocheraient des revendications des éboueurs, en grève depuis près de deux semaines. Ils sont reçus aujourd’hui par la première vice-présidente de la métropole.
Par Hayet KECHIT.
La nouvelle est tombée jeudi 17 avril pendant un rassemblement devant le siège de Saint-Etienne Métropole, où se tenait un bureau des maires. Contre toute attente, les éboueurs de la collectivité, venus rappeler leur « détermination sans faille après 10 jours de grève », prennent alors connaissance d’un communiqué publié par le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, où il formulerait, selon la CGT, « des solutions de sortie de conflit qui tendent aujourd’hui à se rapprocher des revendications » des agents.
Les représentants syndicaux sont par ailleurs reçus ce vendredi 18 avril par la première vice-présidente de la métropole, Sylvie Fayolle. Des gestes qui dénotent une ouverture certaine, selon la CGT, après plusieurs jours de déni face à l’ampleur de ce mouvement, suivi par près de 95 % des agents.
Détermination des éboueurs
Après une nouvelle réunion infructueuse en début de semaine, les négociations semblaient jeudi encore dans l’impasse. Le tout sur fond de paralysie politique au sein de la collectivité, où l’exécutif semble tétanisé par le procès à venir de son président, Gaël Perdriau (LR), en retrait de ses fonctions après sa mise en cause dans une affaire de chantage à la sextape, en 2022.
La situation devenait cependant intenable pour l’exécutif métropolitain, confronté à la colère des habitants face à l’amoncellement des détritus dans les rues, mais aussi à la détermination des éboueurs à poursuivre leur lutte jusqu’à obtenir gain de cause. Selon Michaël Chambas, délégué CGT, cette grève ne pourra cesser tant que les revendications des éboueurs n’auront pas été entendues.
À savoir, une reconnaissance de la pénibilité accrue de leur travail, à travers une revalorisation de la prime « travaux dangereux et insalubre » à 120 euros (contre 75 euros actuellement), l’octroi de moyens techniques pour assurer la protection des agents, avec la mise à disposition de bacs en nombre suffisant et, quand la configuration des rues ne le permet pas, « que soit revue la fréquence de collecte de ces zones car on ne peut pas faire ramasser aux agents un nombre de sacs indéfinis par jour ».
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