Groupe Hospitalier Bretagne Sud : le conseil de surveillance met le directeur à l’épreuve (LT.fr-28/02/25)

Après les vives tensions constatées au GHBS, le conseil de surveillance a décidé d’agir. (François Destoc/Le Télégramme)

Le conseil de surveillance du Groupe Hospitalier Bretagne Sud, s’est tenu, ce vendredi 28 février, après plusieurs semaines de tensions à l’hôpital. Fabrice Loher, président du conseil de surveillance, annonce avoir obtenu des garanties du directeur sur la restructuration du médico-social, le dialogue social et le management.

Par Céline Le STRAT.

1-La qualité de soin d’abord

Premier conseil de surveillance de l’année au Groupe Hospitalier Bretagne Sud, ce vendredi 28 février, et le premier après que les tensions ont atteint un niveau jamais égalé. Au sein de ce conseil, figurent quinze membres, des élus du territoire, des syndicats, des représentants des usagers. En préambule, Fabrice Loher, président du conseil de surveillance, au nom des élus a tenu à rappeler au directeur, Jean-Christophe Phélep, leurs priorités pour l’hôpital. « En n° 1, offrir une meilleure qualité des soins pour le territoire de santé, en deux la qualité de vie au travail. Ces deux éléments sont d’ailleurs liés et nous avons tenu à rappeler au directeur que l’aspect financier entre en ligne de compte, mais il ne s’agit que du troisième facteur », a expliqué Fabrice Loher, en conférence de presse. Le déficit de l’hôpital était de 145, 6 M€, fin 2024.

Un travail de concertation de plusieurs mois va s’engager avec les parties prenantes pour regarder comment on élabore ce projet médical, que l’on montre que l’essence de ce plan est d’améliorer la qualité de soin.

2-Coup de frein à la restructuration du médico-social

Un rapport – que personne à part la direction n’a pu consulter – de l’Agence nationale d’appui à la performance des établissements de santé et médico-sociaux (Anap) a mis le feu aux poudres. Il émet des préconisations quant aux orientations de l’hôpital. Le GHBS n’en a transmis qu’une traduction parcellaire entraînant les accusations « de gestion opaque », formulées par le député, Jean-Michel Jacques, dans un courrier à la ministre de la Santé. « Nous avons demandé et obtenu que le rapport soit transmis », prévient Fabrice Loher. Dans ses préconisations, il était prévu une restructuration du médico-social (ce qui a trait à la dépendance). En clair, le regroupement par spécialité au sein d’établissement, ce qui impliquait le transfert de patients. Mais aussi l’augmentation du nombre de places en Ehpad au détriment des unités de vies protégées, qui demandent un accompagnement renforcé du personnel. Les élus du conseil de surveillance y ont mis un gros coup de frein. « Un travail de concertation de plusieurs mois va s’engager, avec les parties prenantes, pour regarder comment on élabore ce projet médical, que l’on montre que l’essence de ce plan est d’améliorer la qualité de soin. On remet de la méthodologie ». Les soignants et familles s’inquiétaient du transfert de patients âgés, fragiles, bousculés dans leurs repères, Fabrice Loher annonce une « clause du grand-père ». « Cette restructuration ne concernera que les nouveaux arrivés ou ceux qui le veulent. Rien ne sera imposé aux familles », assure l’élu.

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3-Le blocage du dialogue social « se desserre »

Les relations avec les syndicats sont plus que tendues depuis l’arrivée de Jean-Christophe Phélep. Fabrice Loher déclare qu’une cellule permanente de dialogue social va être créée « et se tenir, à intervalles réguliers, pour crever les abcès, éviter les incompréhensions qui grandissent ». Selon Fabrice Loher, Jean-Christophe Phelep a « fait un mea culpa. Il a sous estimé la nécessité d’être plus proche des équipes ». L’intersyndicale du GHBS (FA, Sud, CFDT) reconnaît que le blocage du dialogue social « semble se desserrer. En effet, mardi 25 février, nous avons pu siéger à la F3SCT commune (instance consultative, NDLR) pour la première fois depuis longtemps, sans entrave ni censure de la part de la direction. Si certaines garanties nous ont été annoncées, nous attendons des engagements concrets », préviennent les syndicats. Jean-Christophe Phélep n’a pas souhaité s’exprimer ce vendredi.

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Source: https://www.letelegramme.fr/morbihan/lorient-56100/groupe-hospitalier-bretagne-sud-le-conseil-de-surveillance-met-le-directeur-a-lepreuve-6769046.php

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