
Par Virginio CESTARO .
Extrême droite. Saluts nazis, défilés et agressions fascistes, cyberharcèlement, c’est dans ce contexte de fascisation, à la veille de la manifestation du 22 mars contre l’extrême-droite et le racisme que Thomas Portes député de Seine-Saint-Denis a déposé avec Mathilde Panot, une proposition de résolution visant à la création d’une commission d’enquête sur les groupuscules d’extrême-droite. Notre brève.
Contre l’extrême droite, une commission d’enquête antifasciste d’utilité publique
Cette commission d’enquête sur les groupuscules d’extrême-droite sera axée sur 3 questions essentielles : quelle composition, quel fonctionnement et quel financement à ces milices ? Le but de cette commission d’enquête est clairement affiché par Thomas Portes : LFI veut informer le grand public de la violence de ces groupuscules fascistes tout en y apportant des réponses politiques. Thomas Portes, par ailleurs membre de l’observatoire national de l’extrême-droite, dépose cette proposition pour la troisième fois depuis qu’il a été élu député. Cette proposition avait également été déposée dès 2019 par LFI.
Le député justifie le dépôt de cette proposition dans un contexte de bascule où l’extrême droite multiplie les violences, étend son implantation en dehors de ces bastions historiques et se renforce par l’actualité et ses liens avec certains partis politiques.
Récemment, une attaque a été menée par un commando d’extrême-droite à Paris aux cris de « Paris est nazi ». Un militant CGT a été grièvement blessé lors d’une attaque au couteau. Retailleau a honteusement renvoyé dos à dos les agresseurs racistes et les victimes antifascistes.
Pour aller plus loin : Zemmour condamné pour racisme : les médias complices par leur silence
Une menace terroriste très sérieuse existe, provenant de la mouvance accélérationniste, qui prône la guerre civile raciale. Elle s’appuie notamment sur la dévotion clandestine d’anciens militaires et policiers et sur un équipement de combat dangereux et ultra-violent issu du trafic d’armes.
Thomas Portes affirme que même si cette proposition émane du groupe insoumis, elle sera proposée à la signature des groupes parlementaires, notamment de gauche. Cette commission permettra à ses futurs membres de bénéficier de pouvoir étendus comme la convocation de services et personnalités étatiques ou interétatiques. C’est le cas d’Europol qui pourrait nous informer d’éléments précieux relatifs à l’internationale fasciste européenne.
Une fois cette commission enquête terminée, il sera du devoir des députés de rédiger un rapport dont les conclusions seront portées à la connaissance du public tout en permettant d’élaborer de nouveaux outils législatifs au service de la Justice.
L’action de LFI dans la lutte antifasciste de ne date pas d’aujourd’hui. À noter que, le 18 juin 2024, LFI a mis en place son réseau antifasciste, à la suite d’une tribune publiée par les Jeunes insoumis de Villeurbanne et signée par près de 40 groupes d’actions de la France entière. Allan Brunon, le porte-parole de cette nouvelle initiative la qualifie d’« Un outil politique pour battre les racistes ».
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Source: https://linsoumission.fr/2025/03/31/groupuscules-extreme-droite-enquete/
URL de cet article: https://lherminerouge.fr/groupuscules-dextreme-droite-lfi-demande-une-commission-denquete-parlementaire-li-fr-31-03-25/