La CGT des Territoriaux d’Hennebont (Morbihan) déplore la « disparition d’un savoir-faire ». La Ville avance des arguments environnementaux.
Dans un communiqué de presse diffusé il y a quelques jours, la CGT déplore l’arrêt de la production florale au sein des espaces verts de la ville d’Hennebont (Morbihan). Ce service est équipé d’une grande serre chauffée de 413 m², de deux tunnels de 280 m² et un carré de châssis de 150 m².
« La perte d’un savoir-faire »
Y travaillent deux agents, Michèle Le Bouédec, depuis une quarantaine d’années, et Patricia Le Moual, depuis 2008, par ailleurs déléguée syndicale CGT. « C’est un métier-passion et c’est une souffrance pour Michèle et moi de vivre cette fermeture », confie Patricia Le Moual. En volume, ces serres produisaient jusqu’à 55 000 plants en 2007. « Nous nous occupions de la végétalisation des cimetières et du fleurissement de la ville. » La conversion au bio se faisait déjà depuis 20 ans. La CGT, quant à elle, regrette « la perte d’un savoir-faire ».
« Face au changement climatique, il faut travailler différemment »
Interrogée, la maire Michèle Dollé s’étonne de la temporalité du communiqué, alors que la décision a été prise en 2021. « Chauffer des serres, ça ne répond plus aux attentes environnementales actuelles, justifie-t-elle. Nous n’en sommes plus à l’époque des jardins à la française. Face au changement climatique, il faut travailler différemment. »
Patricia Le Moal précise : « On avait suggéré un raccord à la chaudière bois ainsi que de s’équiper en récupérateurs d’eau, mais cela n’a pas été suivi d’effet. » Yannick Le Faouder, secrétaire général par intérim du syndicat, ajoute : « À une époque ou tout est remis en question, interrogeons-nous sur la disparition des savoirs, ses conséquences, ainsi que sur la provenance des plantes qui orneront désormais les massifs d’Hennebont. »
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