Les gérantes du tiers lieu Le Concept, à Lorient, ont découvert, ce jeudi 27 mars, des tags fascistes sur leur établissement. Elles dénoncent des actes d’intimidations mais sont déterminées à faire vivre ce lieu « ouvert et inclusif ».
Par Céline Le STRAT.
« On ressent de l’épuisement ». Le tiers lieu Le Concept au 36, rue de Kerjulaude, à Lorient, a de nouveau été la cible de tags fascistes, dans la nuit du mercredi 26 au jeudi 27 mars 2025. « Notre rideau a déjà été tagué en septembre dernier après l’accueil du collectif Les Soulèvements de la terre, puis notre ardoise événementielle. Des actes d’intimidations », dénonce Lisa Cailleau, cogérante du lieu.
Avec son associée Élise Henry, elles ont découvert des croix celtiques (symboles de l’extrême droite) des inscriptions mystérieuses comme NSM (pour nique sa mère), la cale (un collectif anti fasciste), des Z chers aux zemmouristes. Le tiers lieu Le Concept se revendique comme un bar restaurant inclusif qui accueille des événements, associations, etc. « Tous ceux qui ont besoin d’un espace pour s’exprimer », précise Lisa Cailleau. Les dégradations ne touchent pas seulement le bar mais aussi l’immeuble où vivent des étudiants, « qui ne se sentent pas en sécurité avec de tels actes ».
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Les associées n’ont pas peur, elles sont juste lasses de devoir réparer les dégâts. « Le concept vise à s’ancrer dans les problématiques de son territoire et à participer au développement social et humain. Il n’y a pas de place pour la peur ou pour la haine », écrivent Élise Henry et Lisa Cailleau. Elles ont alerté la police et doivent déposer plainte ce vendredi.
Gaëlle Le Stradic, vice-présidente à la culture à la région Bretagne et élue d’opposition à Lorient, apporte son « plein soutien au Concept. La violence n’a aucunement sa place dans notre société. Nous devons le redire haut et fort et condamner fermement ces actes ».
Myrianne Coché, conseillère départementale du canton de Lanester, dénonce des « dérives de plus en plus inacceptables de l’extrême droite lorientaise ». Damien Girard en appelle à Fabrice Loher : « Il est temps de se saisir pleinement de cette situation et de prendre ces attaques au sérieux. La passivité des élus en place, à l’échelle locale comme nationale, et la banalisation de l’extrême droite, de sa violence comme de ses idées, nourrissent ce climat d’impunité dont profitent ses élus et ses factions ».
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