Il y a 80 ans, 128 marins canadiens venus préparer le débarquement décédaient dans la Manche (OF.fr-3/05/24)

Un habitant de Kerlouan François Lyvinec avec la Canadienne Fran Blackwood, spécialement venue de Winnipeg.
Un habitant de Kerlouan François Lyvinec avec la Canadienne Fran Blackwood, spécialement venue de Winnipeg. | OUEST-FRANCE

Le navire Canadien Athabaskan, fut coulé le 29 avril 1944, alors qu’il était en mission dans la Manche pour préparer le débarquement de juin. Kerlouan, a accueilli pour cette commémoration, dans le cadre du 80e anniversaire du D-Day, l’ambassadeur du Canada et des familles de marins Canadiens.

Lundi 29 avril 2024, devant le Mémorial Athabaskan et un parterre d’officiels et de porte-drapeaux, l’ambassadeur du Canada Stéphane Dion, pour sa première venue à Kerlouan (Finistère), a présidé d’émouvants hommages.  Nous voici face à la Manche. C’est ici, il y a 80 ans, jour pour jour, que 128 marins canadiens de l’HMCS Athabaskan ont péri. Si ce nom est celui d’une nation native, du Manitoba au Yukon, le navire n’a jamais connu les mers de sa mère Patrie. 

 Nous nous souviendrons d’eux 

Portant le traditionnel coquelicot du souvenir, il a rappelé la phrase répétée dans la Belle Province, en souvenirs des morts :  Nous nous souviendrons d’eux , ajoutant  et nous, nous souviendrons de vous et de votre engagement ici pour le devoir de mémoire .

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L’ambassadeur Stéphane Dion, ici avec Sherry Pringle, la nièce d’un marin, Maurice Waitson, disparu en tentant de rejoindre l’Haïda, l’autre destroyer qui sauva nombre de marins ce jour-là, après avoir coulé le torpilleur allemand T29. Elle est l’auteur d’un livre mémoriel émouvant « All the Ship’s men », et la présidente des Amis du NCSM Haïda, devenu un musée à flots, à Hamilton. | OUEST-FRANCE

Des témoignages forts

Vêtue de rouge, les couleurs du Canada et du White Ensign de la Royal Navy à la main, Fran Blackwood fait partie de la délégation des familles des marins.  Assisté par les Sauveteurs en mer et par Jacques Ouchakoff, découvreur de l’épave en 2002 avec l’association Abraham, mon mari apporta les cendres de son père, Herm Sulkers, en 2009, en Bretagne. Sauvé du naufrage, grièvement brûlé, il avait terminé la guerre comme prisonnier. Ses dernières volontés étaient de retrouver ses frères d’arme disparus.  Parmi l’assistance, un Kerlouanais du quartier de Ker Louarn, est venu en voisin lui témoigner sa sympathie :  j’avais six ans quand il y a eu ce combat toute la nuit. Ça tirait partout. Nous avions eu très peur ensuite quand la Royal Air Force était venue bombarder l’épave du torpilleur allemand (T27) .

Présent, de grande stature, Keith Johnston est le fils de l’épouse d’un autre marin porté disparu après cette nuit de feu et de sang. « Ma mère, infirmière, venait d’épouser le lieutenant Ralph Lawrence à Glasgow (Écosse), le 17 avril 1944. C’était le meilleur ami de mon père, pilote de Lancaster, dans la RAF, avec qui elle s’est remariée. » Venu spécialement du Nouveau-Brunswick, lui aussi, confiait être touché par l’accueil des familles de Bretagne tout au long de ce  merveilleux week-end .

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Source: https://www.ouest-france.fr/culture/histoire/guerre-39-45/il-y-a-80-ans-128-marins-canadiens-venus-preparer-le-debarquement-decedaient-dans-la-manche-3a7cf622-06e3-11ef-baa8-87f53ab61af3

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