Il y a un an, on leur demandait de quitter leur camping à Beg-Meil : où en est la situation ? (OF.fr-1/01/25)

« L’élaboration du projet n’a pas encore débuté, indique le groupe Giboire, qui a racheté le camping de Kerolland à Beg-Meil. Mais les premières études seront lancées dans les mois à venir. » | OUEST-FRANCE

Il y a un an, les propriétaires de chalets dans le camping de Kerolland, à Fouesnant, en Sud-Finistère, apprenaient que le site était racheté par un groupe immobilier. En ce début janvier 2025, ce dernier n’a pas encore déposé de demande de permis de construire pour son projet de complexe. Il reste une dizaine de mobile homes sur le site.

Par Catherine JAOUENN.

À Beg-Meil, dans la commune de Fouesnant (Finistère), le portail de l’ex-camping de Kerolland est clos par un gros cadenas. Sur un petit panneau, ce message on ne peut plus clair : « Défense d’entrer, propriété privée. » En jetant un œil depuis la voie publique, on aperçoit la façade d’un mobile home. Il en reste encore une poignée sur le site.

La vente du terrain de Kerolland au groupe immobilier Giboire a fait grand bruit l’an passé et entraîné une vaine mobilisation d’une partie des usagers de ce camping familial. Les propriétaires de chalets installés sur ce site de trois hectares ont appris la transaction dans un courrier daté du 21 janvier 2024. Dans un premier temps, le groupe immobilier a annoncé une poursuite d’activité pendant deux ans. Puis il a produit un rapport de sécurité pour justifier la fermeture du camping. Les usagers avaient jusqu’au 31 décembre pour sortir leur mobile home des lieux.

Pas de permis déposé

À Kerolland, Giboire envisagerait de construire un complexe composé de « vingt habitations individuelles, huit collectifs, un hôtel, deux piscines et un parking municipal ». Le groupe immobilier n’a pas encore déposé de demande de permis de construire en mairie de Fouesnant.

Comment faut-il l’interpréter, à ce stade ? Le maire de Fouesnant n’a pas connaissance d’un changement d’orientation. « Ils (le groupe Giboire, N.D.L.R.) ne nous ont pas fait savoir qu’ils n’étaient plus sur ce projet en tout cas », explique Roger Le Goff. « L’élaboration du projet n’a pas encore débuté, indique de son côté Giboire, sollicité par Ouest-France. Mais les premières études seront lancées dans les mois à venir. »

Encore dix mobile homes sur site

Le promoteur qualifie l’année 2024 de « période de transition suite au rachat du camping, avec des échanges réguliers avec les occupants et propriétaires de mobile homes pour faciliter leur départ du site. À ce jour, sur les 65 mobile homes, il en reste une petite dizaine dont le départ est programmé dans les prochaines semaines ».

Après avoir tenté en vain de préserver l’existence du camping de Kerolland, beaucoup d’anciens usagers veulent aujourd’hui tourner la page. Comme Corinne et ses parents : « On a vendu le mobile home familial. Est-ce que le projet de Giboire verra le jour, vu le contexte de l’immobilier ? On nous a peut-être virés pour rien… En tout cas, c’est beaucoup de tristesse. Je ne suis pas sûre de retourner un jour à Beg-Meil… »

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Source : https://www.ouest-france.fr/economie/immobilier/il-y-a-un-an-on-leur-demandait-de-quitter-leur-camping-a-beg-meil-ou-en-est-la-situation-1dfd83a0-c78a-11ef-892d-e6c5d734e1e4

URL de cet article: https://lherminerouge.fr/il-y-a-un-an-on-leur-demandait-de-quitter-leur-camping-a-beg-meil-ou-en-est-la-situation-of-fr-1-01-25/

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