Par Linda BENOTMANE.
Des étudiants de la Cité universitaire de Beaulieu à Rennes, dénoncent la présence de cafards dans leur logement. Le Crous affirme qu’il met en place un protocole à chaque signalement. Lors d’une campagne l’an dernier contre ces nuisibles, le syndicat étudiant FSE aurait reçu une fin de non-recevoir.
À peine arrivée dans sa chambre d’étudiante à la cité universitaire de Beaulieu, June Aubin, 18 ans, a eu la très désagréable surprise de tomber sur des cafards. Depuis la rentrée universitaire, les insectes ont envahi sa chambre, gérée par le Centre régional des œuvres universitaires et scolaires de Bretagne (Crous). « Un soir, je rentrais chez moi vers 21 h 30 et j’en ai vu un sur le mur, raconte, l’étudiante en deuxième année de philosophie. Je les trouve partout dans ma chambre, sous les meubles ou dans ma salle de bains. Ils se baladent sur le rideau de douche, ou sous le réfrigérateur, sous la barre de fer de l’entrée. Les cafards se plaisent généralement dans des endroits humides et chauds. »
«Le Crous m’a dit de m’inscrire sur une liste, déjà longue »
La jeune femme a immédiatement contacté le Crous. « On m’a dit d’inscrire mon nom sur une liste. Elle était déjà longue. » Une dizaine de jours après le signalement, une entreprise spécialisée est intervenue pour tenter d’endiguer le phénomène. Un produit sous forme de poudre blanche a été mis dans les chambres. « Un traitement inefficace » selon l’étudiante qui a acheté d’autres produits de son côté pour tenter d’éradiquer les nuisibles.
Une information confirmée par autre étudiant croisé au pied de la résidence, qui a pu apercevoir des cafards dans les couloirs des étages inférieurs. D’autres ont demandé à changer de chambre. C’est le cas d’Anton, 19 ans, étudiant en sciences. Il loge depuis l’an dernier au sein du campus de Beaulieu. Sa mère, qui souhaite rester anonyme confie : « Le campus de Beaulieu est infesté de cafards depuis au moins 1 an et demi, sans solutions trouvées par le Crous. On peut se demander s’ils sont au-dessus des lois ou que c’est un gros manque d’implication quant à la santé mentale et physique des étudiants présents. »
« Un protocole d’intervention rigoureux »
Contactée, la direction de la résidence de Beaulieu fait savoir qu’elle est informée de la présence de cafards dans certaines chambres. « Le Crous a mis en place un protocole d’intervention rigoureux qui comprend des actions préventives et des actions curatives. En cas de présence avérée de cafards, l’intervention des spécialistes sera d’autant plus efficace qu’ils pourront intervenir tôt. Il est donc important que les étudiants préviennent dans les plus brefs délais en cas de doute. »
L’an dernier, le syndicat Fédération syndicale étudiante (FSE), a fait campagne contre la présence des cafards dans la cité universitaire de Beaulieu. Alys, étudiante en biologie parle au nom du syndicat. « Je vis aussi sur le campus de Beaulieu et je suis également confrontée au problème. Tous les bâtiments sont infestés car ils sont vieux et ne sont plus aux normes. Les tuyauteries et les aérations sont sales. Le Crous s’occupe du problème chambre par chambre et ne le prend pas à la source. En réalité, les couloirs sont infestés. »
Elle garde un souvenir très amer de la réponse du Crous à ce sujet : « La direction de la Cité U et le Crous ont répondu au syndicat que les problèmes d’insalubrité venaient des étudiants ou des étrangers qui ramènent des cafards dans leurs valises. » Interrogé à ce sujet, le Crous répond de manière très laconique : « Le vivre ensemble exige la vigilance de chacun. »
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