Ils enseignent à l’université, sans les avantages d’un prof de fac : la grogne monte en Bretagne. ( OF.fr – 20/06/23)


  • Ces enseignants, souvent agrégés, ne touchent pas les mêmes primes que les enseignants-chercheurs.Ces enseignants, souvent agrégés, ne touchent pas les mêmes primes que les enseignants-chercheurs. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

Ils sont plusieurs centaines de professeurs du second degré à enseigner à l’université, « avec un traitement injuste » selon eux. Pour protester, certains démissionnent de leurs fonctions administratives. Une action symbolique est prévue mercredi 21 juin 2023.

Ils sont plusieurs centaines de professeurs du second degré à enseigner à l’université, « avec un traitement injuste » selon eux. Pour protester, certains démissionnent de leurs fonctions administratives. Une action symbolique est prévue mercredi 21 juin 2023.

La grogne monte chez les enseignants du secondaire affectés dans le supérieur (Esas). Pour la seule Université de Rennes, ils sont environ 200 dans les différents campus bretons (Rennes, Saint-Malo, Saint-Brieuc, Lannion ; notamment dans les IUT). Au plan national, ils sont environ 13 000.

Ces enseignants au statut hybride ne touchent pas les mêmes primes que les enseignants-chercheurs. Ils ne bénéficient pas non plus des avantages accordés à leurs collègues du second degré. « J’ai un doctorat, vingt ans de carrière derrière moi et je gagne 2 100 € nets par mois » confie cet enseignant en langue étrangère qui s’occupe d’un bon millier d’étudiants en mastère.

« On a l’impression d’être les grands oubliés »

« Le système n’est pas équitable, humiliant, dit-il encore. On a l’impression d’être les grands oubliés. » Un sentiment largement partagé par ses collègues, au point que le Collectif 384 s’est créé il y a quelques mois. En guise de coup d’éclat, « nous avons décidé de démissionner de nos responsabilités administratives, même si nous poursuivons nos activités pédagogiques. »

L’objectif est de « gripper la machine » en vue de la prochaine rentrée universitaire. « Nous avons épuisé tous les autres moyens pour être entendus de la ministre de l’Enseignement supérieur » , se désolent ces enseignants qui assurent pourtant avoir le soutien de l’université. « Et même du rectorat : nous avons été reçus par un conseiller du recteur qui a été à notre écoute. »

Ce mercredi 21 juin 2023, symboliquement, ces enseignants ont prévu de déposer collectivement leurs lettres de démission devant la présidence de l’Université de Rennes.

Auteur : Olivier BERREZAI.

Source : Ils enseignent à l’université, sans les avantages d’un prof de fac : la grogne monte en Bretagne (ouest-france.fr)

URL de cet article : Ils enseignent à l’université, sans les avantages d’un prof de fac : la grogne monte en Bretagne. ( OF.fr – 20/06/23) – L’Hermine Rouge (lherminerouge.fr)

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