
En août 2025, une vague de colère inédite a secoué l’Indonésie. Partie d’une contestation contre les privilèges des parlementaires, la mobilisation s’est transformée, après la mort d’un jeune chauffeur-livreur écrasé par un véhicule de police, en une révolte de masse contre l’austérité, la corruption et l’autoritarisme du président Prabowo Subianto. La répression a été d’une violence extrême : au moins dix mort·es, des centaines de blessé·es, des milliers d’arrestations et plusieurs disparitions signalées.
Par Michael G. VANN.
Le président indonésien, Prabowo Subianto, voulait ramener le pays aux heures sombres de la dictature de Suharto. Mais il s’est heurté à une vague de protestations inattendue depuis la mort d’un jeune homme, tué par la police à Jakarta, la capitale.
Jakarta s’est embrasée. Makassar, Bandung, Surabaya, Mataram, ainsi que d’autres villes d’Indonésie. Suite à une vague d’indignation contre les avantages somptuaires des parlementaires, le mécontentement s’est mué en dénonciation cinglante de la brutalité policière, des privilèges de l’élite, de la précarité économique, des inégalités de richesses et de l’érosion démocratique.
La mort atroce d’Affan Kurniawan, 21 ans, tué par la police, a fait basculer le pays. On ignorait jusqu’où la situation pouvait dégénérer. Même le président autoritaire Prabowo Subianto a fini par lâcher du lest face à l’énorme explosion de colère sociale.
Indonésie, « version sombre »
Quatrième nation la plus peuplée et — du moins pour l’instant — troisième plus grande démocratie du monde, l’Indonésie affronte l’héritage de l’autoritarisme et de la discipline du marché libre depuis la révolte populaire qui renversa le Nouvel Ordre de Suharto.
Au début du mois de septembre 2025, divers actes de dissidence longtemps maintenus sous le couvercle ont convergé en actions de masse violentes à travers l’archipel. Portés par les réseaux sociaux, des dizaines de milliers de citoyens désabusés sont soudainement entrés en rébellion.
Les tensions n’ont cessé de croître en 2025. En février, une série de manifestations étudiantes a défié Prabowo sous les hashtags #IndonesiaGelap ou #DarkIndonesia. Les protestataires s’opposaient à des coupes budgétaires massives, au rôle de l’armée dans la gouvernance intérieure, au népotisme, à la corruption et à un programme controversé de repas scolaires gratuits, soupçonné d’irrégularités.
Le mouvement de jeunesse s’est joyeusement emparé d’une esthétique du bricolage punk, valorisant l’autonomie, la créativité et le rejet des codes établis et a choisi pour hymne « Bayar, Bayar, Bayar » (« Paie, paie, paie ») du duo Sukatani[1], qui mêle punk, musique gothique et new wave rétro pour fustiger la corruption policière.
Si ces mobilisations se sont ensuite essoufflées, le pessimisme de Dark Indonesia s’est diffusé. Beaucoup ont évoqué l’envie de quitter le pays. Le hashtag #KaburAjaDulu (« Fuir d’abord ») est devenu viral, reflet du découragement d’une jeunesse confrontée à des perspectives d’emploi et de carrière limitées.
Prabowo et son gouvernement ont répondu avec mépris, raillant les jeunes et laissant entendre qu’ils participaient à un complot. Le député d’opposition Charles Honoris a rétorqué que ce hashtag constituait « un signal d’alarme », appelant l’exécutif à renforcer les dispositifs d’insertion et de protection des travailleur·euses plutôt que de stigmatiser la jeunesse.
Réécrire l’histoire
En mai, le ministre de la Culture, Fadli Zon, fidèle de Prabowo et sinophobe notoire, a fait scandale en annonçant la rédaction d’une nouvelle histoire nationale — projet manifestement destiné à blanchir les violations des droits humains sous Suharto. Il a ensuite minimisé les viols de masse de femmes chinoises durant les derniers jours chaotiques du régime, insinuant que l’ampleur de ces crimes pourtant documentés avait été exagérée.
Les violences antichinoises de 1998 visaient à détourner la colère populaire contre Suharto vers un bouc émissaire. À l’époque, Prabowo, alors général de haut rang et gendre de Suharto, fut révoqué pour son rôle dans l’enlèvement, la torture et la disparition d’activistes. En commission, les opposants Mercy Chriesty Barends et Bonnie Triyana ont publiquement fustigé Zon pour sa tentative d’effacer la mémoire de ces crimes.
Confronté à des critiques tous azimuts, Prabowo a tenté d’unifier le pays en le ralliant au drapeau. À l’approche du 17 août, 80e anniversaire de la proclamation d’indépendance par Sukarno, il a ordonné à chacun de hisser les couleurs nationales, le rouge et le blanc. Les drapeaux et illuminations patriotiques ont fleuri des semaines plus tôt que d’ordinaire à travers les 17 000 îles.
Puis, un phénomène inattendu sur les routes saturées : des chauffeurs routiers, excédés par les horaires à rallonge et des règles pesantes, ont refusé d’arborer le drapeau national. Geste irréverencieux, ils ont brandi le « drapeau One Piece », un Jolly Roger tiré d’un dessin animé japonais[2]. Les images, devenues virales, ont accéléré la diffusion du symbole.
Prabowo entra alors dans une colère noire. Dans un geste mesquin comparable aux obsessions de Donald Trump, le ministre indonésien chargé de la coordination politique et sécuritaire, Budi Gunawan, menaça de sanctions pénales – jusqu’à cinq ans de prison ou une amende de 30 000 euros – quiconque oserait hisser le drapeau pirate orné d’un chapeau de paille. L’absurdité de cette réaction excessive de Prabowo ne fit qu’alimenter les ventes du drapeau.
À l’inverse, la présidente de la Chambre des représentants, Puan Maharani, adopta une attitude plus conciliante envers cette forme de protestation bon enfant :
« Ces expressions peuvent prendre la forme de courtes phrases comme Kabur Aja Dulu (“Fuyons d’abord”), de satires mordantes telles que Dark Indonesia, de blagues politiques comme Konoha country[3] [autre référence à un dessin animé], ou encore de nouveaux symboles comme le drapeau One Piece et bien d’autres qui circulent largement dans l’espace numérique. »
Première femme à présider l’Assemblée, Puan est la fille de la première présidente de l’Indonésie et la petite-fille de Sukarno, premier dirigeant du pays après l’indépendance. Elle rappela à cette occasion que la démocratie doit permettre la dissidence et la critique.
Point de rupture
À l’approche de la fête de l’Indépendance, la frustration contre le gouvernement a pris un tour violent dans la région administrative de Pati, au centre de Java. Entre le 10 et le 13 août 2025, au moins 85 000 personnes sont descendues dans la rue pour rejeter une hausse scandaleuse de 250 % de l’impôt foncier et immobilier. Ce qui avait commencé comme une protestation contre une fiscalité régressive se transforma en un mouvement exigeant la démission du régent Sudewo et l’abrogation de plusieurs politiques locales impopulaires.
Un Sudewo indigné nargua d’abord les manifestant·es, mais fut bientôt submergé par la colère populaire. Lorsqu’il fit appel à la police antiémeute — la tristement célèbre Brimob (Mobile Brigade) — pour venir à son secours, lui et les forces de l’ordre furent bombardés d’ordures et chassés du centre-ville. Après plusieurs jours d’affrontements entre manifestant·es et Brimob, le conseil local annula la hausse de l’impôt et lança une procédure de destitution contre Sudewo. Cette rare victoire redonna confiance aux militants de Jakarta.
Dans l’ensemble, les festivités du Hari Merdeka (Jour de l’Indépendance), marquant les quatre-vingts ans de la déclaration de Sukarno et Mohammad Hatta mettant fin à la domination néerlandaise, furent joyeuses et très suivies. Certes, de nombreux militants choisirent de ne pas y participer. Le président Prabowo organisa une cérémonie grandiose à l’Istana (le palais présidentiel néoclassique, ancien siège du gouverneur des Indes néerlandaises), avec parades militaires, gardes d’honneur et défilé de cavalerie, mais aussi plusieurs chorégraphies collectives réunissant soldats, officiers, fonctionnaires et oligarques.
Les anonymes assistèrent à une grande parade et à des survols d’avions autour du Monas, le monument national.
Une semaine plus tard, le lundi 25 août, le climat dans la capitale nationale était radicalement différent. Le barrage céda lorsqu’il fut révélé que les 580 membres de la Chambre des représentants percevaient une indemnité mensuelle de logement de 50 millions de roupies — plus de 3 000 euros, soit près de dix fois le salaire minimum de Jakarta — en plus de leurs salaires et autres avantages. Les étudiant·es mis en rage par une telle démonstration d’arrogance, tentèrent de prendre d’assaut l’enceinte parlementaire.
La police antiémeute riposta avec des gaz lacrymogènes ; les étudiant·es répliquèrent à coups de pierres et mirent le feu sous un pont routier. Des routes furent bloquées, et la ville entra en convulsions.
Les protestations s’élargirent rapidement. Le 28 août, les syndicats rejoignirent le mouvement. Des milliers d’étudiant·es, de travailleur·euses et de chauffeur·euses de mototaxis (ojol), reconnaissables à leurs vestes vertes, défilèrent pour exiger la fin de la sous-traitance, la hausse du salaire minimum et la protection contre les licenciements massifs. L’affrontement avec la police se transforma en véritables batailles de rue.
Usant de gaz lacrymogènes et de canons à eau à haute pression, la Brimob affronta les manifestant·es dans les environs du Parlement, les affrontements s’étendant aux centres commerciaux, autoroutes et gares, paralysant tout le centre de Jakarta.
Soulèvement
Une mort atroce a soudainement fait monter les enjeux. Le jeudi 28 août 2025, devant la Chambre des représentants d’Indonésie, un véhicule blindé de la police a percuté puis écrasé Affan Kurniawan, avant de s’enfuir à grande vitesse.
La victime, âgée de vingt et un ans, travaillait comme ojol (chauffeur-livreur à moto), un emploi éreintant, dangereux et mal payé. La scène a été filmée et diffusée immédiatement sur les réseaux sociaux. À l’instar du meurtre policier de George Floyd en 2020, cette vidéo bouleversante est devenue virale, suscitant une vague de chagrin et de colère.
Dès le vendredi 29 août 2025, le soulèvement ne s’est plus limité à Jakarta. Plus de vingt-cinq villes, d’Aceh à la Papouasie, sont devenues les théâtres de la révolte. À Medan, les manifestant·es ont brûlé des pneus et érigé des barricades ; à Pontianak, des dirigeants étudiants ont été arrêtés (puis relâchés à condition de promettre de ne pas recommencer). À Makassar, un incendie a ravagé le bâtiment du parlement local, tuant trois fonctionnaires et en blessant cinq autres dans une scène d’horreur.
À Lombok, des jeunes ont également incendié le siège de l’assemblée régionale, tandis qu’à Surabaya, les bureaux de la gouverneure de Java-Est ont été pillés puis incendiés. À Yogyakarta, dans un geste rebelle de résistance symbolique, la provocation a culminé avec la destruction par le feu d’un centre intégré de délivrance de permis de conduire, alors même que le sultan de la région tentait d’apaiser les tensions par le dialogue. La violence a balayé toute l’île de Java : bâtiments incendiés, postes de police détruits, centres commerciaux fermés.
Dans la plupart des cas, la police a complètement perdu le contrôle de la situation. Par colère ou par panique, des dizaines d’agents ont réagi par une violence apparemment indiscriminée. Les gaz lacrymogènes, les canons à eau et les tirs à balles réelles sont devenus monnaie courante dans toutes les grandes villes et même dans certaines petites localités. On dénombre des milliers de blessé·es, dont beaucoup sont graves, à travers le pays. D’autres décès ont été signalés, et malheureusement, d’autres encore sont à craindre, la violence ne montrant aucun signe d’apaisement pendant près d’une semaine.
Alors que les preuves de brutalités policières et les actes de rébellion circulaient sur les réseaux sociaux, TikTok a temporairement suspendu ses services dans une vaine tentative de ralentir l’escalade et d’enrayer la propagation de fausses informations. Pourtant, sur toutes les plateformes, les rumeurs prolifèrent au sujet d’agents provocateurs incitant les foules afin de justifier la répression policière.
Ayant recours à un cliché antisémite bien connu, les médias russes ont insinué que George Soros était derrière les troubles. Des militants de gauche ont fait remarquer que les attaques visaient principalement la PolRI, la police nationale, tout en épargnant l’armée (Forces armées nationales indonésiennes, TNI). Étant donné la rivalité de longue date – parfois violente – entre la TNI et la PolRI, il est possible que certains éléments de l’armée profitent de la situation à leurs propres fins.
D’autres soulignent que, puisque les émeutes ternissent la réputation à la fois de Prabowo et de la Chambre des représentants, le principal bénéficiaire potentiel est Anies Baswedan, ancien gouverneur de Jakarta et candidat malheureux à la présidentielle de 2024. Compte tenu de son usage opportuniste passé de la politique identitaire islamique, des mobilisations de masse et de la sinophobie pour détruire des rivaux comme Basuki Tjahaja Purnama, cette hypothèse mérite en effet d’être considérée.
Conciliation et coercition
Le samedi 30 août 2025, la violence s’est poursuivie. Plusieurs commissariats de Jakarta et d’autres villes ont été attaqués, des groupes lançant des pierres mais aussi des cocktails Molotov. Le commissariat de Jakarta-Est a été entièrement incendié. Les réseaux sociaux ont été inondés de centaines de vidéos d’affrontements, dont certaines montraient des scènes de violence alarmantes.
Dans les quartiers aisés de Jakarta, des centaines de personnes ont forcé l’entrée de résidences sécurisées et pris pour cibles les domiciles de personnalités politiques très en vue. La maison d’Eko Patrio, qui avait publié sur les réseaux sociaux des messages moquant les manifestant·es, a été mise à sac. Des vidéos montraient des gens emportant des chaises, des lampes, des valises, des enceintes de studio et même des matelas.
Le domicile du député Ahmad Sahroni a été envahi et vandalisé ; les assaillants sont repartis avec des sacs de luxe, un grand coffre-fort, une télévision, du matériel de fitness, un piano — et même une statue grandeur nature d’Iron Man[4]. La maison de la ministre des Finances, Sri Mulyani Indrawati, a également été saccagée. Rappelant le scénario du film de fiction Mountainhead – satire récente sur les dérives de l’intelligence artificielle et la fabrication de fausses images -, l’attaque contre sa résidence aurait été déclenchée par une vidéo générée par IA la montrant prétendument en train de se moquer d’enseignant·es du public.
Confronté à une révolte généralisée, le président Prabowo a annulé un voyage prévu en Chine pour faire face directement à la crise, présentant ses condoléances et promettant une enquête. Dans un changement spectaculaire par rapport à sa réaction lors des troubles de 1998, il s’est immédiatement rendu auprès de la famille d’Affan Kurniawan et a exprimé de profonds regrets.
Le dimanche 31 août, il a prononcé un discours en grande partie conciliant, promettant de supprimer les indemnités parlementaires excessives et d’autres avantages. Cependant, il a également exhorté la police à traquer les fauteurs de troubles :
« Le droit de se réunir pacifiquement doit être respecté et protégé. Mais nous ne pouvons pas nier qu’il existe des signes d’actions en dehors de la loi, voire contraires à la loi, tendant même vers la trahison et le terrorisme. »
L’État a déclenché une répression contre les manifestations. Rien qu’à Jakarta, plus d’un millier d’arrestations ont eu lieu. Avec des milliers d’autres interpellations ailleurs, on peut se demander comment une police et une justice déjà surchargées pourront garantir le respect des procédures. La police nationale et l’armée ont été déployées pour rétablir « l’ordre » — un terme de plus en plus utilisé comme euphémisme pour justifier la répression de la contestation. Les réseaux sociaux continuent de documenter les méthodes brutales employées.
Usman Hamid, directeur exécutif d’Amnesty International Indonésie, a dénoncé un discours « rigide et déconnecté » : « Le président doit écouter les revendications du peuple au lieu de criminaliser la contestation. »
Instantané de crise
Au 4 septembre 2025, alors que les affrontements se poursuivaient sporadiquement à Jakarta et dans plusieurs grandes villes, les manifestations étaient devenues le reflet d’une crise plus vaste : les mesures d’austérité frappant les institutions civiles, l’enrichissement inexorable des élites et la fragilité sous-jacente du tissu démocratique indonésien. Les citoyennes et citoyens — en particulier les jeunes, les travailleur·euses et les employés de l’économie des plateformes — avaient posé une question brutale : au juste, au service de qui ce gouvernement agissait-il ?
Ces soulèvements avaient mis à nu les contradictions fondamentales de l’économie politique indonésienne : l’écart entre les classes dirigeantes et les gouvernés, la collusion entre austérité et abus, et le ressentiment croissant d’une génération voyant son avenir hypothéqué.
La double réaction de l’État — concession et répression — trahit son insécurité. Les victoires locales, comme celle de Pati, ou l’adoucissement du discours à Jakarta, ne changent rien aux tensions structurelles. Si rien n’est fait, la réaction peut précipiter l’effondrement de toutes les garanties démocratiques. Des pays voisins comme la Thaïlande, le Cambodge ou les Philippines ont amplement démontré à quel point la démocratie était fragile.
En ce sens, août 2025 ne constitue pas simplement un nouveau cycle de protestation. C’est peut-être un tournant au cours duquel l’esprit civique de l’Indonésie s’est heurté de plein fouet à l’impunité des élites. L’avenir de la démocratie indonésienne parait plus incertain que jamais.
*
Michael G. Vann est professeur d’histoire à l’université d’État de Californie à Sacramento, et coauteur de The Colonial Good Life : Commentary on Andre Joyeux’s Vision of French Indochina et de The Great Hanoi Rat Hunt : Empire, Disease, and Modernity in French Colonial Vietnam.
Publié initialement par Jacobin. Traduit de l’anglais pour Contretemps par Christian Dubucq.
Notes
[1] Le duo Sukatani, formé en 2018 et originaire de Bekasi, dans la périphérie de Jakarta, s’inscrit dans la scène indépendante indonésienne marquée par une forte tradition punk DIY (Do It Yourself). Leur titre « Bayar, Bayar, Bayar » (« Paie, paie, paie »), devenu viral sur les réseaux sociaux en 2024, combine des influences punk, gothiques et new wave rétro pour dénoncer la corruption policière et, plus largement, les pratiques d’extorsion institutionnalisées.
[2] Le « drapeau One Piece » renvoie au Jolly Roger, emblème pirate issu de la série d’animation japonaise One Piece (Eiichirō Oda, 1997- ). Son appropriation par des chauffeurs routiers indonésiens en 2024 exprime un geste de défi face à l’autorité étatique et au nationalisme officiel. Ce détournement ironique, diffusé par les réseaux sociaux, illustre la réutilisation politique d’imaginaires culturels transnationaux au sein des classes populaires.
[3] Konoha, ou Konohagakure (« le village caché dans les feuilles »), est un lieu fictif central de la série d’animation japonaise Naruto (Masashi Kishimoto, 1999-2014). Symbole d’un ordre hiérarchique et militarisé, il est souvent mobilisé ironiquement dans la culture en ligne indonésienne pour caricaturer la rigidité bureaucratique ou l’autoritarisme de l’État.
[4] Réplique à taille réelle du super-héros de fiction créé par Marvel Comics (alias Tony Stark, milliardaire et inventeur dans la saga Iron Man). Ce type d’objet de collection est vendu plusieurs milliers d’euros.
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Source: https://www.contretemps.eu/indonesie-2025-revolte-contre-oligarchie/
URL de cet article: https://lherminerouge.fr/indonesie-aout-2025-la-revolte-contre-loligarchie-contretemps-28-10-25/

Petit coup de patte à la Russie, a-t-il enquêté pour savoir si cela pouvait être vrai? Pas de rappel de la nature très progressiste de l’Indonésie avant le coup d’état de la CIA: on a les analystes que l’on peut…