Le 27 mai 2023, l’Union Française des associations de combattants et de victimes de guerre a rendu hommage à Armelle de Vitton. Cette habitante de Quéven (Morbihan), décorée par le Général de Gaulle, a œuvré dans l’ombre pendant la Seconde Guerre mondiale.
Samedi 27 mai 2023, à Quéven (Morbihan), l’Union Française des associations de combattants et de victimes de guerre (UFAC) a rendu hommage à Armelle de Vitton, née de La Motte. Quevenoise depuis 1945, elle s’est éteinte le 23 décembre 2021.
Elle était la dernière résistante de la guerre 1939-1945 dans la commune. En présence de ses fils, Gérard et François-Xavier De Vitton et de leur famille, Philippe Rose et Raymond Boyer, ancien et actuel président de l’UFAC, ont pris la parole pour rappeler son investissement pour la libération durant l’occupation.
Armelle de la Motte de Broöns de Vauvert est née le 28 décembre 1922 à Pontivy. Peu après le début de la Seconde Guerre mondiale, elle obtient son baccalauréat puis poursuit des études d’infirmière.
Décorée de la Croix de guerre
Après l’armistice, en juin 1940, sa famille œuvre pour la libération. Son père a servi lors de la Première Guerre mondiale comme lieutenant au 2e Régiment de chasseurs à cheval. Sa mère, elle, participe à l’organisation d’un réseau d’évasion pour les aviateurs alliés. Quant à ses frères, ils rejoignent l’Afrique du Nord.
En 1943, à tout juste 20 ans, la jeune femme est affectée à l’hôpital d’Auray comme infirmière. Elle profite alors de son emploi pour intégrer un réseau de renseignement baptisé « Hunter », comme agent de liaison occasionnel. Son pseudo : Daniel.
Elle sillonne alors la région à bicyclette pour remettre des messages. Puis, du printemps jusqu’en août 1944, elle reçoit pour mission d’observer le mouvement des unités allemandes et de les identifier. Le Général de Gaulle lui attribuera la Croix de guerre.
Parallèlement, elle se rend dans la région de Saint-Marcel pour soigner les victimes des combats. Son investissement ne s’arrête pas là. À l’occasion de la création de la Poche de Lorient, Armelle de la Motte est réquisitionnée par l’armée française. Espionne infirmière, le soldat sans uniforme effectue un service militaire. Ses états de services lui attribuent le grade de Sergent-Chef des Forces Françaises Combattantes »,
explique Philippe Rose.
En 1945, la jeune femme se marie et donne naissance à six enfants. Elle laisse derrière elle une grande famille de 34 petits enfants et près de 50 arrière-petits-enfants qui pourront garder en mémoire le courage de leur aïeule. En décembre 2020, la résistante a été nommée Chevalier de la Légion d’Honneur.
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