Les taxis indépendants du Finistère répondent à un appel national à la grève. La raison de leur ire ? Le nouveau projet de convention qui les lie à l’Assurance maladie pour les transports sanitaires. Selon un syndicat, les entreprises pourraient perdre jusqu’à 40 % de leur chiffre d’affaires.
Par Anaëlle BERRE.
Lundi 19 mai 2025, les taxis indépendants du Finistère seront en grève et n’assureront pas de transports sanitaires (trajets des patients vers ou au retour des hôpitaux et centres de soins). Ils dénoncent le projet de convention avec la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam).
En cinq ans, cette dernière constate une hausse de 24 % des transports sanitaires remboursables, prescrits par les médecins, et souhaite en réduire le coût. Le projet est de n’appliquer qu’une unique tarification au lieu des quatre en vigueur chez les taxis (en fonction de la nature du trajet et de l’horaire).
« Risque d’uberisation »
« Pour nos entreprises, le transport sanitaire représente 80 % du chiffre d’affaires », note Harry Mooren, président de l’antenne finistérienne de la Fédération des taxis indépendants. Il dénonce un projet de convention qui « provoquerait une baisse de chiffre d’affaires de 40 % en moyenne ».
À ses côtés, Marie-Noëlle Decker, taxi indépendant à Plonéour-Lanvern, confirme : « Si ça passe, je peux mettre la clé sous la porte ! J’ai des charges à payer et une licence à rembourser… »
Face à ce projet, Harry Mooren met en garde contre une « uberisation du transport sanitaire. Cela fait peser un lourd risque social sur les entreprises de taxi indépendant. Et ça pose aussi un problème sanitaire ».
Car outre la tarification unique que souhaite mettre en place la Cnam, elle demande également de favoriser le transport partagé des patients, soit d’effectuer les trajets avec plusieurs patients à bord. « C’est leur imposer de l’attente, des trajets plus longs et beaucoup moins de confort pour des personnes souvent épuisées », lance-t-il.
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Plusieurs rassemblements
L’action est prévue dès 6 h le 19 mai : des rassemblements sont annoncés à Châteaulin, Quimper et Quimperlé. Les taxis rejoindront ensuite leurs collègues morbihannais à Lorient, où des opérations de filtrage et de tractage sont prévues.
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