
Les étudiants en médecine et internes brestois étaient de nouveau dans la rue, ce jeudi. Quelque 350 personnes ont défilé en centre-ville pour dénoncer les mesures qui les contraindraient à s’installer dans les déserts médicaux.
Quelque 350 internes et étudiants en médecine brestois ont de nouveau manifesté, ce jeudi 17 novembre 2022, dans le centre-ville de Brest, à l’appel d’un mouvement national, pour dénoncer les mesures gouvernementales qui les contraindraient à s’installer dans des déserts médicaux. « Pas commencé déjà déprimé », « Système de santé en danger, étudiants en santé sacrifiés », pouvait-on notamment lire sur quelques-unes des nombreuses pancartes qui parsemaient le défilé qui visait à interpeller députés et sénateurs.
« Nous sommes contre la coercition »
La mobilisation, au départ de la faculté de médecine de Brest jusqu’à l’hôpital Morvan, avait pour but de rappeler leur opposition à l’adoption d’une quatrième année d’internat de médecine générale à l’Assemblée nationale. Dans le cadre du projet loi de financement de la sécurité sociale 2023, le gouvernement a eu recours à l’article 49.3 de la Constitution. « Nous sommes contre la coercition et la disposition en l’état imposerait encore plus de difficulté dans des études qui sont assez compliquées. On donne notre âme et on sacrifie beaucoup d’années de nos vies pour pouvoir faire le métier dont on rêve, soigner, et ça ne doit pas être aux dépens de notre santé mentale », commente Julie Le Saux, représentante des étudiants après de l’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF).
Une manifestation du même genre avait déjà eu lieu le 9 novembre, entre la faculté de médecine et l’hôpital Morvan.
