IVG dans la Constitution : qu’ont voté les sénateurs du Finistère ce mercredi ? (OF.fr-28/02/24)

L’heure du vote au Sénat, mercredi 28 février 2024.
L’heure du vote au Sénat, mercredi 28 février 2024. | CAPTURE D’ÉCRAN SENAT.FR

Le Sénat, dominé par la droite et le centre, a débattu d’une révision constitutionnelle, ce mercredi 28 février 2024, afin d’y inscrire le droit à l’Interruption volontaire de grossesse. Au terme de plusieurs heures de débat, la chambre s’est prononcée en faveur du projet de loi. Dans le Finistère, Nadège Havet (Renaissance) et Jean-Luc Fichet (PS) ont voté pour. Michel Canévet (Union centriste), contre. Philippe Paul (LR) s’est abstenu.

Par Sounkoura-Jeanne DEMBELE, Rose-Marie DUGUEN, Sarah HUMBERT, Eloïse LEVESQUE, Julia TOUSSAINT.

Le Sénat, dominé par la droite et le centre, a débattu, ce mercredi 28 février 2024, de l’inscription du droit à l’Interruption volontaire de grossesse dans la Constitution. Au terme de plusieurs heures de débat, la chambre s’est prononcée en faveur du projet constitutionnel. 50 sénateurs ont voté contre, 267 pour.

Parmi eux, les sénateurs finistériens Nadège Havet (Renaissance) et Jean-Luc Fichet (Parti socialiste) ont dit oui au texte, comme ils l’avaient déjà fait le 1er février 2023, lors d’un premier vote au Palais du Luxembourg, lors de travaux parlementaires.

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Jean-Luc Fichet (Parti socialiste)

Selon l’élu socialiste de Morlaix, engagé sur les questions des droits des femmes, c’est essentiel d’inscrire le droit à l’IVG dans la Constitution, car « cela le rend irréversible, c’est un droit fondamental et le fait de l’inscrire dans la Constitution, quels que soient notre futur et nos dirigeants à venir, ne permettra pas de revenir sur cette décision, sans repasser par une modification de la Constitution, ce qui serait quasiment impossible. On est sur quelque chose d’essentiel, qui à mon sens ne devrait pas faire débat ».

Nadège Havet (Renaissance)

Nadège Havet, de Lannilis, n’a pas de doute non plus : « Non, aucun pays n’est jamais à l’abri d’une majorité politique susceptible d’abroger les dispositions autorisant l’avortement, la contraception ou d’en restreindre considérablement l’accès », a-t-elle notamment déclaré.

Michel Canévet (Union centriste)

Le bigouden Michel Canévet, lui, s’était prononcé contre ce projet, il y a un an. Ce mercredi soir, il a de nouveau voté contre l’inscription de l’IVG dans la Constitution. « J’estime qu’il faut modifier la Constitution avec beaucoup de prudence. Et qu’il ne faut pas se laisser influencer par ce qui se passe à l’étranger pour modifier nos règles », explique-t-il. Tout en rappelant aussi : « Je suis très clairement pour l’IVG et j’estime que la loi protège suffisamment aujourd’hui. »

Avant le vote final, Michel Canévet avait voté pour l’amendement déposé par le sénateur Philippe Bas (LR), qui proposait de faire évoluer le texte en remplaçant la notion de « droit » par celle de « liberté, et s’était abstenu sur celui déposé par le sénateur Alain Milon (LR), sur la clause de conscience des médecins. Ces deux amendements ont été rejetés avant le vote final.

Philippe Paul (Les Républicains)

Philippe Paul, basé à Douarnenez, s’était opposé à une précédente proposition de loi constitutionnelle, en octobre 2022, sur le même sujet. Lors du vote du texte, ce mercredi, le sénateur s’est finalement abstenu, comme il l’avait déjà fait le 1er février 2023. Après avoir « écouté [son] entourage », il a « modulé sa vision des choses » mais pas au point d’opérer une volte-face. L’abstention est une façon de ménager l’opinion publique largement favorable à l’inscription de l’IVG dans la Constitution et sa « vision personnelle de la Constitution ». Selon Philippe Paul, « celle-ci est faite pour régir la République, ses règles de fonctionnement, et donner une directive pour que la démocratie s’exprime. Là, on entre dans un autre domaine ».

Le « oui » de tous les députés en janvier

Le 30 janvier 2024, l’Assemblée nationale avait adopté à une écrasante majorité la réforme portée par le gouvernement, visant à inscrire dans la Constitution la « liberté garantie » des femmes à recourir à l’IVG. Le texte avait été adopté par 493 voix contre 30. Tous les députés finistériens, qu’ils soient Renaissance, du centre ou socialistes, avaient voté pour. Place, désormais, à la réunion du Congrès, la semaine prochaine, l’ultime étape.

Source: https://www.ouest-france.fr/bretagne/finistere/ivg-dans-la-constitution-quont-vote-les-senateurs-du-finistere-ce-mercredi-8543faf4-d586-11ee-a613-258427ffa9f5

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