Japon : cap à l’extrême-droite. (NBH – 21/10/25)

Sanae Takaichi, première femme à être nommée Première ministre au Japon |  7sur7.be

Sanae Takaichi a été nommée, mardi 21 octobre, première ministre du Japon 

Sanae Takaichi avait remporté, le 4 octobre, la présidence du Parti libéral-démocrate (PLD), la formation de droite au pouvoir quasiment sans interruption depuis 1955. Takaichi est une admiratrice de l’ancienne première ministre de droite néolibérale britannique Margaret Thatcher, qui a à son actif d’avoir fait subir une défaite historique au mouvement ouvrier britannique, d’avoir provoqué une guerre aux Malouines et l’assassinat des militants indépendantistes irlandais, Bobby Sands et dix de ses camarades.

Thatcher est « son héroïne » a déclaré Takaichi…Mauvaise augure.

Takaichi appartient à l’aile droite de PLD lui-même très à droite.

Nationaliste, néolibérale, autoritaire, réactionnaire sa victoire a été salué par une hausse de la bourse de Tokyo.

Très anti-Chine, elle va recevoir Donald Trump au Japon la semaine prochaine. Avec Trump elle s’appuiera sur sa proximité idéologique malgré la concurrence économique entre les deux pays.

Son élection à la tête du gouvernement fait suite à la précédente victoire d’un jeune parti d’extrême droite et conspirationniste, le Sanseito, qui a remporté un succès électoral l’été dernier. Pour contrer cette dynamique, le PLD a donc choisi de se repositionner à l’extrême-droite, misant sur une candidate très réactionnaire capable de séduire l’électorat menacé de défection. Car le PLD est en mauvaise posture et voit sa base de masse s’éroder. Bref une Retailleau japonaise.

Focalisée sur l’identité nationale, la sécurité et la question migratoire Takaichi a mené une campagne d’extrême-droite dans la lignée de Shinzo Abe, assassiné en 2022 et lui-même très à droite et nationaliste.

 Avec son allié de droite elle dispose de 231 sièges à la chambre basse du Parlement, soit deux de moins que la majorité, cela signifie que la nouvelle coalition aura toujours besoin du soutien d’autres partis.

La situation économique est difficile. Le Japon fait face à la stagnation des salaires, l’inflation, une dette publique record, le vieillissement de la population et des interrogations sur la compétitivité à l’échelle mondiale. Si Sanae Takaichi est issue de la droite nationaliste, ses orientations économiques s’inscrivent dans la continuité d’une politique évidemment favorable au grand capital nippon.

Sur les questions d’immigration elle souhaite « reconsidérer les politiques qui permettent l’entrée sur le territoire de personnes issues de cultures et de milieux complètement différents », reprenant à son compte un thème cher à l’extrême-droite.  Elle effectue aussi des visites annuelles au sanctuaire de Yasukuni qui honore des criminels de guerre japonais. 

Encore une illustration du choix néofasciste du grand capital dans le monde entier.

AM

Source : https://nbh-pour-un-nouveau-bloc-historique.over-blog.com/2025/10/japon-cap-a-l-extreme-droite.html

URL de cet article : https://lherminerouge.fr/japon-cap-a-lextreme-droite-nbh-21-10-25/

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