Ce sont pas moins de 300 paniers, essentiellement alimentaires, qui ont été distribués ce jeudi 3 avril 2025, aux étudiants de Brest (Finistère). Une opération menée par l’antenne locale du Secours populaire, grâce aux généreux dons des experts-comptables de Bretagne.
Par Paul LOUAULT.
Des pommes bio, du pain, mais aussi de l’huile d’olive, un shampoing et du thé. Dans le hall de la faculté des sciences de Brest (Finistère), jeudi 3 avril 2025, ce sont pas moins de 300 paniers de première nécessité, principalement alimentaires, qui attendent d’être distribués aux étudiants dans le besoin. Une opération menée par la section locale du Secours populaire, grâce aux 57 000 € de dons récoltés par l’ordre des experts-comptables de France.
Pour en bénéficier, il suffit de laisser ses coordonnés. « Cela permet de faire connaître nos actions », explique Mélissa Oyoubi, bénévole de l’association qui prendra ensuite contact avec eux pour leur proposer un accompagnement. Y compris de la distribution de repas qui leur est dédiée, un samedi par mois. « On a fait le constat, il y a deux ans déjà, que de plus en plus d’inscrits étaient étudiants, abonde Vincent Martinache, animateur du siège départemental. À l’époque, il s’avérait qu’ils devaient choisir entre faire un plein d’essence pour se rendre sur leur lieu de stage, ou manger. »
« Rester indépendante financièrement »
Depuis, la précarité alimentaire chez les étudiants ne s’est amoindrie, bien au contraire. « Le prix des courses a explosé, atteste Flavie, étudiante à la fac de lettres. Ce panier, c’est toujours ça en moins pour moi à débourser à la fin du mois. » Après avoir été employée dans un hôtel en parallèle de ses études, elle s’est inscrite au Secours populaire, il y a trois mois. Une façon, selon elle, « de rester indépendante financièrement » vis-à-vis de ses parents.
« J’en ai vraiment besoin », loue Mouraq. Pour vivre, ses parents lui octroient 600 € par mois. « J’ai déjà 500 € de loyer, donc je suis toujours à la recherche de la moindre économie », confie-t-il. De leur côté, Sami et Teresa sont boursiers et bénéficient donc des repas à 1 € au Crous. « Avec le déficit de l’Université, le Crous risque de fermer. À ce moment-là, cela deviendra vraiment compliqué pour de nombreux étudiants brestois. »
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