
En Kanaky lors d’une opération du GIGN dans la nuit du mercredi 18 à jeudi 19 septembre à Saint-Louis, au sud de Nouméa, deux hommes de 29 et 30 ans ont été tués par des gendarmes français. Les victimes sont deux Kanak.
Il y a donc eu 13 morts et des centaines de blessés depuis le mouvement populaire contre le « dégel » du corps électoral décidé par Emmanuel Macron qui a violé les Accords de Paris et de Nouméa.
Le comportement raciste et colonialiste des militaires français ne semble plus avoir de limites.
Le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) a déploré un « jeudi noir pour le peuple kanak », accusant l’Etat français d’une « guerre contre la tribu de Saint-Louis », bastion indépendantiste.
Ces deux morts sont vécus comme de nouveaux meurtres coloniaux par la population de Kanaky. Le FLNKS «a donc dénoncé « les méthodes barbares et humiliantes » du GIGN, qui « n’ont pas hésité à une exécution sommaire d’un des jeunes en question ».
Le Front indépendantiste « appelle l’ensemble de la population à ne pas céder à la violence, malgré la douleur et les provocations », et demande l’ouverture d’une « enquête indépendante et impartiale pour faire toute la lumière sur les circonstances de ces assassinats ». Le FLNKS condamne « l’usage disproportionné de la force par les autorités de l’État français qui relèvent de pratiques coloniales ».
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En Martinique, l’Etat français a mis en place un couvre-feu entre 21 heures et 5 heures du matin dans différents quartiers et zones de Fort-de-France et du Lamentin après que des affrontements aient eu lieu entre manifestants protestant contre la vie chère en Martinique et la police.
Le préfet dénonce des « émeutiers » sans tenir compte du contexte dans lequel vit la population martiniquaise et du degrés d’exaspération des jeunes en particulier.
Le Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens a appelé a des manifestations pour obtenir des prix abordables et respectables et qui permettent à toutes les personnes qui vivent dans les Outre-mer d’avoir un meilleur pouvoir d’achat. Les prix alimentaires sont 40 % plus élevés que dans l’Hexagone.
Le Rassemblement est issu de la mouvance dite » rouge vert noir », soit les couleurs du drapeau martiniquais. Le RPPRAC a la volonté de prendre en compte toutes les difficultés que peut rencontrer le peuple martiniquais : attaques environnementales, judiciaires, sociales, culturelles.
Pour alimenter la tension le préfet a donné l’ordre « de procéder à un maximum d’interpellations » et a demandé des renforts pour la répression. Un escadron de gendarmes a été envoyé. Compte tenu du comportement des gendarmes en France ( Sainte Soline), en Kanaky, on s’inquiète pour les Martiniquais.
Le capitalisme et le colonialisme exercent leurs ravages dans les pays restants de ce qui fut l’Empire français. Mais le mouvement de l’histoire est inexorable. Les empires s’effondrent et les peuples verront leurs droits et leur indépendance reconnus.
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