
La branche activités postales et télécommunications (Fapt) de la CGT du Finistère-Sud étaient réunis pour deux jours de congrès à Saint-Yvi. Les membres ont déploré la dégradation au quotidien de leurs conditions de travail.
Une cinquantaine de délégués de la CGT-FAPT (Fédération des activités postales et de télécommunications) du Finistère Sud étaient réunis en congrès, ce mardi et mercredi, à la Maison des associations de Saint-Yvi. L’occasion pour les membres, issus notamment des personnels de La Poste et d’Orange, de faire un point sur la situation.
Les responsables syndicaux ont déploré la « détérioration des services publics postaux et des télécoms ». « Depuis des années, on voit que la sous-traitance est de plus en plus importante chez Orange et que les bureaux de poste fondent comme neige au soleil », a rapporté Isabelle Le Guillou qui a vécu, ce mercredi, son dernier congrès en tant que secrétaire générale. « Avant, pour une panne, Orange intervenait au plus tard au bout de deux jours, maintenant ça peut monter à plus d’un mois ! », a illustré Gilbert Phelep, responsable pour la section des retraités.
Les représentants syndicaux ont partagé leurs nombreuses inquiétudes autour de l’emploi et des salaires. « Ceux-ci n’augmentent pas, alors que des bénéfices records sont enregistrés en parallèle par les entreprises », s’est insurgée Isabelle Le Guillou.
« Déterminés » contre la réforme des retraites
Autre sujet à l’ordre du jour : la réforme des retraites. « Nous sommes déterminés à faire retirer ce projet car tous les voyants sont au rouge du côté des salariés », ont affirmé les membres de la CGT, avant de souligner la « dégradation » de leurs conditions de travail. « Certains départs ne sont pas remplacés et les intérimaires sont de plus en plus nombreux. Résultat : la charge de travail sur les titulaires s’accentue », a constaté Philippe Riou, élu, ce mercredi, nouveau secrétaire général du syndicat CGT-FAPT Sud-29. « On voit que le contact humain est tout simplement de moins en moins présent. Le facteur a pourtant un rôle social énorme au sein des communes », a complété Anne-Marie Guillermou, responsable de la vie syndicale pour la CGT-FAPT Sud-29. Pourtant, « les usagers restent attachés à ces entreprises, mais tout est en train d’être cassé ».
Plusieurs revendications
À l’heure des négociations annuelles, tous déplorent « la non-prise en compte » de leurs remarques « lors des CHSCT ». Au-delà de ce constat, les représentants se veulent force de proposition. Ils demandent notamment une revalorisation du Smic à 2 000 € brut, la retraite à 60 ans, l’abaissement du temps de travail à 32 heures hebdomadaires, ou encore la stricte égalité salariale entre les femmes et les hommes.
Guirec FLECHER