
Dans un communiqué transmis à la rédaction, la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité réagit aux déclarations du Président de la République à propos du système de santé.
« Annoncé à l’avance comme majeur, le discours du Président de la République du 6 janvier sur la santé est à peine digne d’un échange de comptoir », écrit le Quimpérois Yves Jardin, l’une des voix de la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité dans communiqué. « Alors que des personnes meurent sur des brancards dans les services d’urgence, Emmanuel Macron a annoncé la pérennisation de ses ‘’Conseils nationaux de la refondation’’ et des mesures pour juin ! », s’insurge le militant quimpérois dénonçant le fait que le président « persiste à parler réorganisation plutôt que moyens. Alors que les dotations des hôpitaux vont être en baisse en 2023 en euros constants du fait de l’inflation, il se contente de proposer de changer le mode de calcul de ses dotations en 2024, utilise pour sa communication le rejet de la T2A, sans s’intéresser à l’essentiel, l’enveloppe globale en 2024 mais aussi tout de suite en 2023 ».
Par la voix d’Yves Jardin, la coordination nationale fustige ce qu’elle considère comme une « libéralisation extrême du système de santé » consistant à « déréguler le temps de travail des personnels hospitaliers et laisser les services gérer eux-mêmes leur pénurie, décloisonner l’hôpital et la ville à sa manière ».