La kakistocratie européenne enlisée dans sa guerre éternelle anti-Russie. (SOFS – 24/05/25)

Photo © domaine public

Ne jamais interrompre votre ennemi quand il commet des suicides en série. Dans le cas de la kakistocratie européenne, l’autodestruction en série reste une constante qui ne cesse de croître & embellir.

👁‍🗨 La kakistocratie européenne enlisée dans sa guerre éternelle anti-Russie

Par Pepe Escobar, le 23 mai 2025


Ne jamais interrompre votre ennemi lorsqu’il commet des suicides en série (à l’inverse du style gore américain, où le tueur en série ressuscite toujours). Dans le cas de la kakistocratie européenne, l’autodestruction en série reste une constante qui ne cesse de croître et embellir.

Les eurocrates de Bruxelles viennent donc d’adopter leur 17è train de sanctions contre la Russie – jusqu’à plus soif – visant près de 200 tankers de la soi-disant flotte fantôme russe. Ce dispositif, approuvé par les États membres de l’UE, comprend une multitude de mesures proverbiales telles que le gel des avoirs et l’interdiction de délivrer des visas.

L’UE et le Royaume-Uni complotent déjà pour faire passer le prix du baril de pétrole russe à 50 dollars, dans le but de “nuire” aux revenus énergétiques de la Russie.

Attendez-vous à un éclat de rire monumental qui va secouer le Sud, à commencer par l’Inde et la Chine. Comme s’ils allaient saisir les navires de la flotte fantôme, ou comme si l’OPEP+ se souciait d’un insignifiant plafonnement unilatéral du prix du pétrole imposé par les eurocrates.

Qualifier les actions de l’UE d’anti-intellectualisme autodestructeur serait encore trop indulgent. Le QI des dirigeants bruxellois avoisine celui d’un ver démembré, comme en témoigne la folle furieuse estonienne censée représenter la politique étrangère de 450 millions de citoyens européens. Bruxelles en est réduite à un pitoyable nid de vipères propagandistes estoniennes au léger accent british.

Le Service fédéral russe du renseignement extérieur (SVR) a noté la vague de désespoir qui déferle à Bruxelles suite “à l’erreur” que fut la nomination de cette Estonienne stupide, universellement connue pour son “incompétence absolue” et son incapacité flagrante à “tisser des liens” avec les dirigeants de l’UE. Elle a déjà été écartée de la planification de la politique stratégique de défense de l’UE.

Pourtant, la folie des sanctions se poursuivra, orchestrée par des carriéristes grassement rémunérés, uniquement préoccupés par leur retraite dorée.

La prochaine série, la 18è, devrait être le plus important train de sanctions de l’histoire, selon la rumeur bruxelloise, non seulement en accusant la Russie de multiples actes de guerre hybride et d’utilisation présumée d’armes chimiques (alors que ce sont en réalité les néo-nazis du pays 404 qui y ont recours), mais aussi en ciblant plusieurs entreprises du secteur de la défense russe ainsi que des entreprises et intermédiaires de pays tiers fournisseurs de produits sanctionnés à la Russie.

De plus, le chancelier allemand BlackRock fait activement pression pour que l’UE interdise le gazoduc Nord Stream, bloquant ainsi toute possibilité de coopération commerciale entre les États-Unis et la Russie, déjà annoncée par Trump. Cette interdiction fera partie du 18è lot de sanctions.

C’est là qu’intervient le grand maître Sergueï Lavrov, qui a récemment ressenti le besoin de souligner que les politiciens européens sans envergure qui interdisent le retour de NordStream sont “soit fous, soit suicidaires”.

Piller la Russie : bonne chance

Sur le front balte, la liste est bien sûr plus longue, dans le registre “Pirates de la Baltique”. On pense notamment à la mission Baltic Sentry, fortement axée sur le renseignement d’origine électromagnétique, dont l’objectif est de bloquer l’activité maritime russe. La France y participe, impliquant ainsi un membre non régional de l’OTAN directement engagé, contrairement à la Norvège, bien sûr.

Les Russes restent imperturbables. Il est fort probable qu’ils escorteront les navires russes avec des drones navals et aériens polyvalents, entièrement équipés de matériel de reconnaissance et de combat.

Mais sur le front orwellien, rien ne surpasse le “tribunal” anti-russe annoncé le 9 mai par les ministres des Affaires étrangères de l’UE à Lviv, en collaboration avec Kiev, afin de “demander des comptes aux hauts représentants du pouvoir russe”. Trente pays partenaires, dont le Royaume-Uni et l’Australie, sont impliqués. Les États-Unis ne sont pas de la partie.

Cette escroquerie a été minutieusement démontée par Thomas Roper, désormais impitoyablement diabolisé et censuré par l’UE, alors qu’il est journaliste et citoyen européen de nationalité allemande. Oui, Bruxelles sanctionne désormais ses propres citoyens doués d’esprit critique, allant jusqu’à geler leurs comptes bancaires et leur interdire l’accès à leur pays d’origine. Et ce n’est qu’un début.

Le nouveau “tribunal” fantoche de l’UE sera mis en place par le Conseil de l’Europe et rendra des jugements même par contumace, par l’intermédiaire de 15 juges élus pour 9 ans, le tout pour la modique somme d’environ 1 milliard d’euros pour l’eurocratie.

Inutile de préciser que ce “tribunal” fantoche n’a absolument aucun fondement en droit international, car il n’est pas approuvé par l’ONU. Il s’agit plutôt d’un club privé de l’Occident divisé. Pour comprendre la logique, suivez l’argent !

La Commission européenne (UE), peu de gens s’en souviennent aujourd’hui, a accordé l’année dernière un prêt de 50 milliards de dollars à Kiev. En réalité, 35 milliards de dollars proviennent de l’UE et 15 milliards du G7. Or, seule Bruxelles est responsable du remboursement de ce prêt conjoint UE-G7. Et celui-ci est censé être remboursé à partir des revenus annuels générés par les avoirs russes gelés – c’est-à-dire volés – dans l’UE, que Bruxelles refuse de débloquer avant les 45 prochaines années.

Bruxelles a tout fait pour détourner définitivement les avoirs russes “confisqués”. Mais les eurocrates de la CE n’ont pas encore trouvé le moyen de contourner le droit international.

Place donc à la “cour”. L’eurocratie forcera le “tribunal” fantoche à accuser la Russie de tous les maux liés à la guerre et à l’opération militaire spéciale, à condamner les membres du gouvernement russe à de longues peines de prison – par contumace, puis à décider que la Russie doit payer des réparations. Et pour finir, le “tribunal” fantoche se décidera à confisquer définitivement les avoirs russes gelés.

Je le répète : en vertu du droit international, c’est un vol. En conséquence, personne dans les pays du Sud ne fera plus confiance à l’euro ni aux places financières européennes.

Ce processus de diabolisation de la Russie via la démence européenne est en cours, alors que Trump 2.0 parie toujours sur une sorte de normalisation avec la Russie avec une issue pour l’Ukraine. Pourtant, la peur collective de la kakistocratie de l’UE joue ici un rôle clé : si l’UE ne vole pas la Russie, elle n’aura pas les moyens de rembourser le prêt désastreux de 50 milliards de dollars accordé aux gorilles de Kiev.

Voilà pourquoi cette clique de politiciens de pacotille a tant besoin d’intensifier sans relâche ce qui est en réalité une guerre éternelle contre la Russie.

Comme on pouvait s’y attendre, l’égarement et une confusion totale règneront à Bruxelles dans un avenir prévisible. Comme cette brillante idée de créer une banque militaire unique pour octroyer des prêts destinés à la production d’armes, une réplique de la Banque mondiale dont le siège serait à Londres. Comme les pays de la zone euro n’ont pas réussi à trouver 120 milliards d’euros pour créer un fonds militaire européen unique – l’économie allemande, entre autres, continue à couler – ce projet de banque représente leur plan B.

Malgré toutes ces fanfaronnades, la Russie, une fois encore, ne bronche pas. Le principal conseiller de Poutine et ancien conseiller à la Sécurité nationale, Nikolai “Yoda” Patrushev, a souligné que l’OTAN

“organise des manœuvres à nos frontières à une échelle sans précédent depuis des décennies. … Ils préparent une vaste offensive de Vilnius à Odessa, qui prévoit la prise de la région de Kaliningrad, l’imposition d’un blocus naval dans la mer Baltique et la mer Noire, ainsi que des frappes préventives contre les sites stratégiques des forces de dissuasion nucléaire russes”.

Bonne chance. Bonne chance avec la banque de guerre. Et bonne chance pour dépouiller la Russie – sans essuyer de représailles.


Source originale :

Source et traduction : https://ssofidelis.substack.com/p/la-kakistocratie-europeenne-enlisee

URL de cet article : https://lherminerouge.fr/la-kakistocratie-europeenne-enlisee-dans-sa-guerre-eternelle-anti-russie-sofs-24-05-25/

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *