Aujourd’hui les travailleurs ont démontré qu’ils sont la force décisive de la société. Face aux attaques la grève du 18 septembre a été très suivie, près d’un million de manifestants dans la rue : un avertissement sérieux au patronat et au gouvernement qui entendent continuer la politique d’austérité. Cette mobilisation comme celle du 10 septembre et des jours suivants pèsera lourd sur la suite des événements au plan politique, économique et social.
Il est imposé aux travailleurs davantage de compétitivité, flexibles, productifs. La crise profonde du capitalisme conduit à l’offensive contre le monde du travail. Toutes les richesses créées dans la société sont accaparées par le capital et mènent au recul des conditions de travail et de vie des travailleurs produisant tout.
C’est toute cette colère contre cette politique qui s’est exprimée aujourd’hui.
L’État gave les capitalistes d’argent public.
La stratégie de Lecornu est de faire croire à des efforts partagés. Il se dit ouvert à taxer, un peu, les plus riches ou à revoir les avantages des anciens premiers ministres ! Lecornu nous amuse comme le dit l’économiste Zucman: « Il va être très difficile de demander aux Français de faire des efforts tant que les milliardaires paieront si peu d’impôts ». Voilà la stratégie comment faire avaler des couleuvres ? Lecornu est déjà massivement rejeté : un sondage le crédite de 16 % d’opinions favorables.
Un nouveau chiffrage révèle l’ampleur du pillage patronal : 270 milliards d’aides aux entreprises.
Le processus s’est accéléré: exonérations de cotisations patronales, baisse de l’impôt sur les sociétés de 33 % à 25 %, transformation du CICE en allègement pérenne, vidant chaque année un peu plus les caisses publiques,
Les patrons n’en n’ont jamais assez ! Les experts du Front économique du patronat viennent de publier leurs 35 recommandations s’articulant autour de trois renversements à mener concernant les politiques économiques mises en place depuis vingt ans au moins.
Le premier : produire et innover plus. Pour réaliser cet objectif, le Front économique fait des recommandations afin d’assurer les bases d’un choc de production et d’innovation ; produire et innover plus ; aligner la fiscalité et la règlementation françaises sur la moyenne européenne et bien sûr pour faire bien parlent de la « décarbonation comme d’une priorité ».
Deuxième renversement : travailler davantage et être davantage à travailler. Pour cela, les experts considèrent qu’il est impératif de revaloriser le travail en augmentant le taux d’emploi et la durée du travail
Troisième renversement: mettre la puissance publique au service de l’économie. Nous sommes bien dans un affrontement de classe.
270 milliards d’euros d’argent public versés aux entreprises, pendant que le gouvernement prépare 40 à 50 milliards de coupes dans les services publics au nom du remboursement de la dette. Selon Lecornu la ligne reste la même : enrichir le patronat et faire payer les travailleurs. La contestation du 10 septembre a été un premier pas. Il a dû abandonner l’idée de supprimer deux jours fériés, restent toutes les autres attaques annoncées : l’augmentation des jours de carence en cas d’arrêt maladie ; le doublement des franchises médicales ; le blocage des allocations, des salaires des fonctionnaires, des pensions des retraités ; les coupes dans les services utiles aux classes populaires ; les attaques contre les chômeurs, etc… la retraite à 64 ans !
Sébastien Lecornu, reprend la même orientation, quitte à lâcher quelques miettes au PS et au RN pour obtenir un accord de non-censure : faire payer aux travailleurs une crise qui n’est pas la leur. Lecornu partira du projet de budget austéritaire concocté par François Bayrou et s’y tiendra. Son budget attaquera les jeunes, les travailleurs, les chômeurs et les retraités au profit du grand patronat.
Ce n’est pas aux travailleurs de payer! Les travailleurs n’ont rien à attendre des combinaisons gouvernementales et patronales face à l’austérité, rien à attendre des arrangements parlementaires. Il n’y aura pas d’issue sans affronter ceux qui sont les responsables de la dette : le grand patronat capitaliste et ses serviteurs.
Les dirigeants du RN, du PS, des Verts et du PCF ont tous accepté de jouer le jeu du « dialogue » avec le nouveau Premier ministre se montrant ouverts à la discussion. Les dirigeants du RN disent n’avoir « aucune illusion » dans le nouveau Premier ministre ; ils demandent des élections législatives anticipées ; mais, dans le même temps, ils ne veulent pas s’engager à censurer le gouvernement dès que possible. Le Pen rassure le patronat, et lui démontre qu’ils sont « responsables » et « respectueux des institutions » rien sur les cadeaux aux entreprises, rien sur les profits, rien sur l’impôt des grandes fortunes… Le RN flatte sans cesse le « peuple français », mais redoute les luttes massives des travailleurs pour défendre ses droits et ses conditions de vie. Jamais il ne soutient les luttes.
Le PS veut mettre Lecornu à l’abri d’une motion de censure. Dès lors, il marchande son soutien: avec des exigences « sociales » modiques : par exemple, il ne demande plus l’abrogation de la dernière réforme des retraites. Rien sur le salaire…
On ne lâche rien. Continuons la lutte.
En France comme ailleurs il sera impossible de régler les problèmes sociaux et politiques engendrés par le capitalisme dans le cadre de ce système. Il faut impérativement en finir avec le capitalisme et son monde d’exploitation, de misère, de famine, de guerres et de génocides. Avec toutes celles et ceux approuvant notre combat, voulant abattre le capitalisme et construire une société socialiste débarrassée de l’exploitation capitaliste développons ensemble le parti révolutionnaire Communistes au service des travailleurs et de notre peuple.
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