Le cortège a défilé ce samedi 14 juin 2025, dans le centre-ville de Brest (Finistère) après une série de discours très politiques. Sur la place Wilson, un village associatif a attiré la foule. Cette sixième édition, simple et efficace, mobilise toujours.
Par Lucile VANWEYDEVELDT.
C’est la sixième Marche des fiertés à Brest. La pride, sous le soleil, a rassemblé, ce samedi 14 juin 2025, près de 4 500 personnes dans les rues du centre-ville. L’événement mobilise toujours autant dans cette ville du Finistère où le collectif d’associations s’enorgueillit d’autofinancer l’événement. Un collectif qui rassemble ArchiVQ, Brest La Trans, les Détraqueers Association LGBTIQ +, Glory All et Les Pétrolettes Finistère.
Chars, drapeaux, musique
Le cortège a défilé dans les rues dès le début d’après-midi. Il est parti de la place Wilson où est installé un village associatif. Les discours, très politiques, ont rappelé l’importance de soutenir et protéger la communauté LGBTQIA +, cible d’agressions et de menaces, dans un contexte de plus en plus tendu à l’égard des minorités. Chars, drapeaux, musique à fond, sourires… On retrouve cependant une ambiance gaie et festive dans le défilé. Toutes les générations sont représentées avec une grande majorité de jeunes.
Au programme de cette journée de fête : animations, drag show et DJ sets. Les slogans rivalisent d’imagination. Sur les pancartes on peut lire : « Toujours lesbienne, jamais RN », « Toujours homo, jamais facho », « Allez vous faire queer un œuf » ou encore : « Transition écologique et sociale de genre.
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« Plus que jamais, il est temps de montrer que l’on existe et qu’il faut se mobiliser pour défendre nos droits », témoigne Katell qui est venue avec deux de ses amies, dont une qui vient de Rennes. « Il faut continuer à se battre car on s’aperçoit que rien n’est acquis aujourd’hui, ajoute Justine. Le jour où une pride ne sera plus politique, cela voudra dire que le monde est beau. Malgré le soleil sur Brest aujourd’hui, tout n’est pas rose au quotidien pour les personnes queer. »
« Acte de haine »
L’un des deux drapeaux inclusifs LGBTQIA +, étendus de part et d’autre de la Mairie de Brest cette semaine à l’occasion du mois des fiertés, a été dégradé, comme il l’a été aussi dans d’autres lieux en Bretagne et en France.
Pour la majorité municipale : « Cet acte de haine est une illustration des violences que subissent les personnes queers au quotidien en France, affirme-t-elle dans un communiqué. Contrairement aux idées reçues, ces discriminations sont en hausse depuis plusieurs années. En 2024, ce sont 3 100 crimes et délits qui ont ainsi été recensés dans le pays. La réalité est certainement nettement supérieure. Cette augmentation est évidemment la conséquence de la banalisation des idéologies d’extrêmes droites, notamment sur les réseaux sociaux. »
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