Par Caitlin Johnstone
Honnêtement, à ce stade, ils devraient simplement donner à Netanyahou sa propre chambre à la Maison-Blanche et un bureau dans le Bureau ovale.
Le Premier ministre israélien effectue son troisième voyage à la Maison-Blanche en cinq mois depuis le retour de Trump au pouvoir. J’ai des membres de ma famille proche que j’aime de tout mon cœur et que je vois moins souvent que ça.
Cela survient alors que l’administration Trump révoque les visas américains du duo de rap punk britannique Bob Vylan avant une tournée aux États-Unis pour avoir scandé «Mort, mort aux FDI» lors d’un concert au Royaume-Uni. Les partisans serviles de Trump, qui ont passé des années à se plaindre que leur liberté d’expression était menacée, semblent accepter que leur gouvernement décide des mots que les Américains ont le droit d’entendre dans leur propre pays.
Cela intervient également alors que Trump intervient activement dans le système judiciaire israélien pour empêcher le procès pour corruption de Netanyahou d’avancer.
Le président a recouru à plusieurs reprises aux réseaux sociaux pour exiger qu’Israël abandonne ses poursuites pour corruption contre le Premier ministre, allant même jusqu’à laisser entendre que les États-Unis pourraient suspendre leurs livraisons d’armes si son procès n’était pas annulé.
«Les États-Unis dépensent des milliards de dollars par an, bien plus que pour tout autre pays, pour protéger et soutenir Israël», a déclaré Trump. «Nous n’allons pas accepter cela. Nous venons de remporter une grande victoire avec le Premier ministre Bibi Netanyahou à la barre, et cela ternit considérablement notre victoire. LAISSEZ BIBI PARTIR, IL A UN GROS TRAVAIL À FAIRE !»
Cela en dit long sur ce que le gouvernement américain est prêt à menacer de suspendre en matière d’approvisionnement militaire, et sur ce qu’il est prêt à faire pour s’ingérer dans les affaires d’Israël.
Depuis le début de l’holocauste de Gaza, nous entendons des phrases telles que «Israël est un pays souverain» et «Israël est un État souverain qui prend ses propres décisions» lorsque les journalistes demandent pourquoi la Maison-Blanche n’utilise pas ses livraisons d’armes pour exiger un traitement plus humain pour les civils de la bande de Gaza. Mais le président des États-Unis est prêt à utiliser ces mêmes livraisons d’armes pour s’ingérer directement dans une procédure judiciaire israélienne qui n’a rien à voir avec le gouvernement américain afin de sortir Netanyahou de l’embarras.
Et il semblerait que l’intervention du président ait porté ses fruits : le procès pour corruption de Netanyahou a depuis été reporté.
Quand il s’agit de commettre un génocide avec des armes américaines financées par les contribuables américains, Israël est un État souverain sur lequel les États-Unis n’ont aucune influence ni aucun contrôle. Quand il s’agit de s’ingérer dans le procès pour corruption d’un homme recherché pour crimes de guerre par la Cour pénale internationale, la Maison-Blanche ne recule devant rien pour protéger son monstre génocidaire préféré.
Il n’y a pas de séparation significative entre les gouvernements américain et israélien. Ce sont deux États membres de l’empire non déclaré qui s’étend sur tout le monde occidental, et Trump et Netanyahou sont deux des gestionnaires les plus dépravés et les plus influents de cet empire aujourd’hui.
Ils sont complices. Ils sont partenaires dans le crime.
Appelez cela l’administration Trumpanyahou.
source : Caitlin Johnstone
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