
Quatorze ans après la première étude lancée par la communauté de communes Presqu’île Aulne Maritime, les travaux du nouvel abattoir du Faou se lancent enfin, derrière la zone de Quiella, ce mardi 9 juillet.
Par Anaëlle LARUE.
1-Après quatorze ans d’attente, le lancement des travaux
Ce n’est encore qu’un chantier très boueux, quelques tas de terre et des grues sur un terrain de 2,20 hectares. Mais la centaine de personnes réunies ce mardi 9 juillet, au Faou, derrière la zone d’activités de Quiella, y voit l’aboutissement imminent d’un projet, qui, depuis quatorze ans, peine à se réaliser. « Le nouvel abattoir, nous en parlons depuis deux décennies et les premières études remontent à 2010 », a déclaré Mickaël Kernéis, le président de la communauté de communes Presqu’île de Crozon Aulne Maritime, porteuse du projet. Le président se dit « soulagé », d’acter, enfin, le lancement des travaux de ce nouvel outil, qui viendra remplacer l’actuel, construit en 1964. Ce dernier ne répond plus aux normes sanitaires et à un tonnage d’abattage limité (3 300 tonnes par an).
2-Une capacité d’abattage de 5 100 tonnes par an
La superficie du nouveau bâtiment sera de 3 000 m2. L’actuel fait 2 000 m2 de bâtiment sur un terrain de 6 000 m2. Placé à proximité de l’échangeur de la RN165, le nouvel abattoir est situé à environ 1 km de l’ancien. Contrairement à l’actuel, il sera en extérieur de l’agglomération, le flux des camions ne sera donc plus un problème pour les riverains. La capacité d’abattage augmentera de 30 %, avec 5 100 tonnes par an. L’outil sera multi-espèces, comme l’actuel. Bovins, porcs, ovins, caprins, des animaux de toute taille en bio ou en conventionnel y seront abattus. Actuellement, 3 400 usagers utilisent l’abattoir du Faou. Il concentre 80 % de la prestation de service d’abattage et 90 % des usagers professionnels du Finistère en dépendent.
3-Un projet à 14 millions d’euros
Côté finances, le budget est bouclé. Depuis les premières présentations du projet, le coût du nouvel abattoir n’a fait qu’augmenter. De 4,5 millions en 2017, il est passé à 10,50 M€ en 2022, puis 15 M€ fin 2023, l’inflation étant passée par là. Il est finalement fixé à 14 462 000 €. En décembre 2023, il manquait encore plus d’un million d’euros pour atteindre ce budget. « Les subventions se sont consolidées depuis », explique Mickaël Kernéis, le président de la communauté de communes Presqu’île de Crozon Aulne Maritime. « Vingt Établissement public de coopération intercommunale (EPCI) sur les vingt et une du Finistère nous ont rejoints. Toutes contribuent financièrement. Celle de Lesneven ne fait pas partie du projet, puisqu’elle détient déjà son propre abattoir. La Région, qui participait au départ à hauteur de 700 000 €, a rallongé cette aide de 300 000 €, pour atteindre 1 M € ». Le Département apporte également une aide d’1 M€ et l’abattoir actuel a versé 700 000 €. Il reste un emprunt de 5,80 M€. Les travaux, commencés fin juin, devraient se terminer au premier semestre 2026.
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