
Une vingtaine de lycéens de l’Harteloire, à Brest, bloquent les accès à leur établissement, ce lundi matin. En cause, l’arrivée du Greta dans leur enceinte et la perte d’espaces et de locaux actuellement occupés.
Ça grogne à l’Harteloire, à Brest, autour du projet d’installation du Greta dans leur enceinte. Des élèves s’opposent à l’arrivée du centre de formation sur leur site. Ils craignent la perte de certains locaux, avec une concentration plus forte des élèves dans des couloirs déjà saturés.
Dès 7 h, ce lundi 13 mai 2024, une trentaine de lycéens étaient mobilisés devant l’entrée de leur établissement pour en bloquer les accès. Ils sont déterminés à rester toute la journée, de manière pacifique.
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Perte de place et de locaux
Ces élèves dénoncent une privation de certains locaux comme leur Maison des lycéens et d’une partie de leurs droits. « Cette arrivée du Greta peut nuire à l’attractivité de notre lycée, ce qui pourrait engendrer des départs et moins d’inscriptions et donc des fermetures de classes et d’options ». Ils dénoncent également « une proximité avec des adultes qui n’ont pas leur place dans un établissement scolaire où des adolescents se construisent ». Les élèves ne mâchent pas leurs mots en avançant « une atteinte au sentiment de sécurité des collégiens, surtout des plus jeunes, et craignent un manque d’attractivité de leur établissement et, à terme, sa fermeture ».
Emménagement déjà annoncé
Résultat : « Nous serons devant l’établissement ce lundi 13 mai 2024 à partir de 7 h et bloquerons pacifiquement les entrées », expliquaient-ils, dimanche matin, dans un communiqué diffusé sous embargo. Les élèves mobilisés rappellent que la décision de déménagement du Greta sera votée le 16 mai, alors que le centre de formation a d’ores et déjà annoncé son emménagement dans leur établissement. L’association des parents d’élèves se réunira ce mardi (20 h) pour en reparler. Ils ont déjà exprimé leur opposition au projet. « Ce projet, dont nous avons pris connaissance le 18 avril dernier, entraînerait une fusion collège-lycée dans les locaux du collège, au détriment du confort et de la qualité de l’enseignement dispensé », estiment-ils.
À 7 h 30, une délégation de cinq lycéens manifestants a été reçue par le proviseur de l’établissement, Jean-Luc Simon. Les bloqueurs ont reçu l’ordre de laisser entrer les collégiens, ce qu’ils font.
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